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LES ARENES D'OOBIOCHE (CHAPITRE2-F)
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
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Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
Texte ou Biographie de l'auteur
LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE II
Section F
Masas contempla la centaine de pirates, couchés et garrottés sur le sol de la grande cour du palais. Le Rorac se tenait à ses côtés, le geste lent et la voix un peu hésitante, preuve que le traitement contre l'hibernation commençait à perdre de son efficacité. Malgré les objections présentées par la jeune femme, qui lui conseillait de ne pas résister à son besoin physiologique, il avait tenu à venir féliciter lui-même les mercenaires dès qu'il avait appris que ceux-ci étaient vainqueurs sur toute la ligne et leurs adversaires presque tous hors d'état de nuire.
– Qu'est-ce que vous comptez faire de tous ces misérables qui sont tombés entre vos mains ?
– Melbar Kasom, l'un des hommes de confiance du Lord-Amiral Atlan, va venir avec un vaisseau-prison.
– Un vaisseau-prison ? s'étonna le Guide Suprême.
L'agent de l'O.M.U. expliqua avec un petit sourire :
– Il s'agit d'une nef cylindrique, un peu sur le modèle de celles des Francs-Passeurs, et dont tout le pont inférieur est divisé en cellules destinées à recevoir chacune une dizaine de clients .
– Où vont-ils être emmenés ?
– Sur une planète-bagne. L'O.M.U. en possède quelques-unes dispersées à travers la galaxie, et dont les coordonnées sont maintenues secrètes. Elles servent à mettre hors circuit les individus irrécupérables, et les pirates en font partie.
– Ils sont donc emprisonnés à vie ?
– Emprisonnés ? Pas du tout. Ils sont totalement libres de mener la vie qu'ils veulent . Tout le matériel nécessaire à une existence agraire leur est fourni, des troupeaux et du gibier sont à leur disposition, mais ils ne possèdent aucune arme à feu . Et, bien évidemment, il leur est impossible de quitter leur monde.
– Pourquoi ?
– Parce que les planètes-bagnes sont défendues par des satellites tueurs, aux trajectoires aléatoires, et qui empêchent d'y accéder ou d'en repartir.
– Comment faites-vous alors pour y déposer les condamnés ?
– Il existe un code donné par le cerveau P, qui ouvre un passage au sein des satellites et les neutralisent sur la trajectoire définie par la positronique, bien entendu jamais la même d'un coup sur l'autre.
– Astucieux !
– Et efficace, compléta la jeune femme.
Un grognement interrompit leur conversation.
– Tiens, en voilà un qui se réveille ! constata Masas en voyant l'impressionnant Epsalien tenter de se redresser tout en se débattant contre les liens magnétiques qui l'immobilisaient.
– Qu'est-ce que ? commença le pirate, avant de réaliser brusquement la situation dans laquelle il se trouvait.
– Toi et tes hommes êtes prisonniers de ceux que vous vouliez dépouiller !
– Espèce de petite garce ! Tu vas voir ce qui va t'arriver, ainsi qu'à tous ceux qui t'ont aidée !
– Si tu penses être secouru par le restant de tes complices, tu vas être déçu : ils sont pour la plupart entre nos mains, et tes vaisseaux ont été détruits.
– Quoi quoi ? bredouilla-t-il, le visage soudain décomposé.
– Oui, misérable, tous tes gibiers de potence ont enfin cessé de nous nuire ! martela Bachtauralh en étouffant difficilement un bâillement sonore.
L'adapté se figea un instant avant d'arborer un faciès impassible, tout en laissant errer son regard sur les corps étendus et encore inconscients de sa bande de malfrats. Une moue méprisante tordit sa bouche, mais il demeura muet et se laissa retomber au sol.
Le Rorac contempla un moment les pirates figés par les radiants-choc, notant machinalement que bien des races s'y côtoyaient : Terraniens renégats, Ferroliens en rupture de ban, Topingais filiformes et au teint blême, Coriolanais au visage chevalin, Topsides à la peau sombre couverte d'écailles, Bleus à la tête en forme de soupière, plusieurs Ekhonides, et même un Arra et deux Akonides, sans doute bannis par leurs peuples, et qui avaient mis leur science et leurs connaissances au service de la piraterie interstellaire. Plus quelques individus à la race indéfinissable.
– Un beau ramassis de brutes ! conclut-il, avant de se tourner vers Masas. Je crois que je vais suivre vos conseils et laisser l'hibernation accomplir son œuvre.
– C'est ce que vous avez de mieux à faire, approuva la jeune femme.
– Quand vous vous réveillerez, ajouta-t-elle en souriant, nous serons de retour de la planète-bagne, et nous pourrons fêter ensemble notre victoire.
Le Guide Suprême acquiesça et, après un dernier geste de la main, entreprit de rejoindre d'un pas lourd ses appartements.
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