Agathoclès (Tome 4 et dernier)
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Publication : 2017-12-30
Lu par Daniel Luttringer
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Suite et fin des Lettres écrites de Rome et de Grèce au commencement du quatrième siècle (Tome 4/4)
«Extrait : « Que la-nature, des lois, la religion même aient donné le premier rang à l'homme, qu'il ait sur la femme des droits (dont bien des esprits grossiers abusent), c'est sur quoi je ne veux pas disputer ; mais la réunion de deux êtres intelligens, sentant et pensant de même, forme un ensemble de bonheur et de perfection, lorsqu'ils tendent au même but et s'aident mutuellement pour y parvenir ; la seule différence de leur sexe met de la diversité dans leurs devoirs et dans leurs actions , et s'il y en a dans les caractères, s'il leur arrive d'être en dispute , qui décidera lequel des deux doit céder? Sera-ce l'usage reçu de la prééminence de l'homme ? la femme sera donc constamment la partie opprimée, et elle aura tort lors même qu'elle aurait raison ? sera-ce la vérité et la justice ? mais comment savoir de quel côté elles sont, lorsque chacun d'eux envisage la chose sous un point de vue différent, et soutient son opinion par des argumens d'égale force ?— L'amour, oui, l'amour seul peut les accorder, et toujours il y réussit ; il rapproche les esprits par mille moyens, il nous montre le point de vue sous lequel l'objet aimé envisage le monde et les choses, comme le plus juste ; il nous rend cher ce qu'il aime ; et sans sacrifice, sans qu'il soit question de céder, la volonté des deux n'en fait plus qu'une. »
Traduction : Isabelle de Montolieu (1751-1832)
Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5470174j?rk=42918;4
«Extrait : « Que la-nature, des lois, la religion même aient donné le premier rang à l'homme, qu'il ait sur la femme des droits (dont bien des esprits grossiers abusent), c'est sur quoi je ne veux pas disputer ; mais la réunion de deux êtres intelligens, sentant et pensant de même, forme un ensemble de bonheur et de perfection, lorsqu'ils tendent au même but et s'aident mutuellement pour y parvenir ; la seule différence de leur sexe met de la diversité dans leurs devoirs et dans leurs actions , et s'il y en a dans les caractères, s'il leur arrive d'être en dispute , qui décidera lequel des deux doit céder? Sera-ce l'usage reçu de la prééminence de l'homme ? la femme sera donc constamment la partie opprimée, et elle aura tort lors même qu'elle aurait raison ? sera-ce la vérité et la justice ? mais comment savoir de quel côté elles sont, lorsque chacun d'eux envisage la chose sous un point de vue différent, et soutient son opinion par des argumens d'égale force ?— L'amour, oui, l'amour seul peut les accorder, et toujours il y réussit ; il rapproche les esprits par mille moyens, il nous montre le point de vue sous lequel l'objet aimé envisage le monde et les choses, comme le plus juste ; il nous rend cher ce qu'il aime ; et sans sacrifice, sans qu'il soit question de céder, la volonté des deux n'en fait plus qu'une. »
Traduction : Isabelle de Montolieu (1751-1832)
Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5470174j?rk=42918;4
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