Si la loi des amours saintement nous assemble
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Publication : 2008-09-04
Lu par Jérôme Pergolesi
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Nourri d'Homère et de Virgile, Desportes poussa moins loin que Ronsard l'imitation de l'antiquité. Il polit la langue, donna plus de soin à la régularité des rimes, à l'harmonie de la phrase ; les inversions chez lui sont moins fréquentes et plus claires que chez Ronsard ; les hiatus et les enjambements commencent à disparaître dans ses vers. La grâce de ses sonnets, la verve de ses chansons suffirait à lui assurer la renommée. Il faut lire sa Villanelle de Rosette et quelques vers sur le bonheur de la campagne qui ont inspiré La Fontaine.
Source: Wikipedia
Source: Wikipedia
Recueil: Les Amours de Cléonice
Si la loi des amours saintement nous assemble
Si la loi des amours saintement nous assemble,
Avec un seul esprit nous faisant respirer,
L'outrage du malheur se peut-il endurer,
Qui si cruellement nous arrache d'ensemble ?
Je ne vous vois jamais, mon cœur, que je ne tremble,
Appréhendant l'effort qui nous doit séparer :
Et n'ose bien souvent vos regards désirer,
Tant l'éclipse qui suit ténébreuse me semble !
Toutefois quand les corps n'ont moyen de se voir
L'âme pourtant n'est serve, et peut à son vouloir
Voleter invisible où la guident ses flammes.
Chassons donc notre angoisse, ô seul bien de mes yeux,
Et vivant désormais comme l'on vit aux cieux,
Sans plus penser aux corps, faisons l'amour des âmes.
Source: Wikisource
Si la loi des amours saintement nous assemble
Si la loi des amours saintement nous assemble,
Avec un seul esprit nous faisant respirer,
L'outrage du malheur se peut-il endurer,
Qui si cruellement nous arrache d'ensemble ?
Je ne vous vois jamais, mon cœur, que je ne tremble,
Appréhendant l'effort qui nous doit séparer :
Et n'ose bien souvent vos regards désirer,
Tant l'éclipse qui suit ténébreuse me semble !
Toutefois quand les corps n'ont moyen de se voir
L'âme pourtant n'est serve, et peut à son vouloir
Voleter invisible où la guident ses flammes.
Chassons donc notre angoisse, ô seul bien de mes yeux,
Et vivant désormais comme l'on vit aux cieux,
Sans plus penser aux corps, faisons l'amour des âmes.
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