Tristesse
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2008-02-17
Lu par Emmanuel Bourdaud
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Les mondes parallèles (extrait).
Ce texte est dédié à T., à notre amitié.
Ce texte est dédié à T., à notre amitié.
M.B.
Tristesse
Aurais-je un jour le courage de lire ce que j'ai écrit sans être horrifiée par ce que je suis; quitter les lieux où je m'installe pour apprivoiser ceux que je fuis.
J'écris pour la paresse et la tristesse qui nous unit. Celle qui fut ma maitresse, nourrit le lit de ma folie. La mélancolie est ma maison et le manteau de ma déraison. Dedans, bien au chaud je cherche. Je cherche le mot qui me dira maintenant c'est fini. Me soufflera : tu peux t'en aller, tu peux t'endormir, partir vers le néant ou l'infini -qui sait-, vers le bel ailleurs ou le nulle part, -peu importe-. L'important est que je l'ai trouvé que j'ai fait en sorte qu'il sorte, que je te l'ai légué, le mot qui te fera vivre; qui maintenant m'emporte.
Il ne manquait qu'une lettre. Celle qu'aujourd'hui j'écris, et que depuis ma naissance au fond de moi étouffe et crie. A l'heure où tu lis je suis déjà partie, auras-tu le courage d'entendre ce que je dis, regarder mon vrai visage alors que je ne suis plus, tourner la page, mais seulement après avoir lu.
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Tristesse
Aurais-je un jour le courage de lire ce que j'ai écrit sans être horrifiée par ce que je suis; quitter les lieux où je m'installe pour apprivoiser ceux que je fuis.
J'écris pour la paresse et la tristesse qui nous unit. Celle qui fut ma maitresse, nourrit le lit de ma folie. La mélancolie est ma maison et le manteau de ma déraison. Dedans, bien au chaud je cherche. Je cherche le mot qui me dira maintenant c'est fini. Me soufflera : tu peux t'en aller, tu peux t'endormir, partir vers le néant ou l'infini -qui sait-, vers le bel ailleurs ou le nulle part, -peu importe-. L'important est que je l'ai trouvé que j'ai fait en sorte qu'il sorte, que je te l'ai légué, le mot qui te fera vivre; qui maintenant m'emporte.
Il ne manquait qu'une lettre. Celle qu'aujourd'hui j'écris, et que depuis ma naissance au fond de moi étouffe et crie. A l'heure où tu lis je suis déjà partie, auras-tu le courage d'entendre ce que je dis, regarder mon vrai visage alors que je ne suis plus, tourner la page, mais seulement après avoir lu.
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