Vague à l'âme…

Aux abois, mon désarroi fait loi ! Jusqu'à la lie la coupe de l'effroi je bois.
Le vague à l'âme en fond de lames me garrotte, m'emporte, me ballote… Le coeur en larmes, lourd de drames,
Je flotte puis dans l'ombre de l'onde je tombe et sombre.
Plongée en apnée dans l'infini et l'oubli, Sous les décombres, les fleurs fanées, Dans la tombe oblongue ensevelie,
Éternité des heures longues d'ennuis, de cris, de soucis,
D'une vie aux fers de la douleur rougie Par la souffrance et l'impuissance envahie.
Une idée, une envie, de l'Enfer surgit, féroce et véloce, soufflée par fée Carabosse, vouée aux gémonies, au mépris, aux plaies, aux bosses. Situation absconse des questions sans réponse !
Ce soir de noir cafard, dans l'impasse, Sous le regard sagace des rapaces, Qui de faim, d'impatience s'agacent,
Mes rêves, mes espoirs prennent fin, trépassent… Fendue l'armure, la fausse carapace !
Lasse de la posture de guerrière, des maux, des infranchissables barrières, Dans le mur je fonce tête basse.
Pas de détour, d'issue de secours. Aucun recours.
En vain je plaide car à mes éternels appels à l'aide, le Ciel cruel comme toujours restera sourd !

Claryssandre. Le 11 juillet 2023