Enfant du dimanche

“Enfant du dimanche, Enfant de la chance…“
Enfant de la chance ?!
Enfant du silence, des carences, de l’absence !
Sous la potence, le cœur frondeur, avide de douceur, de couleurs, de bonheur, balance et danse.
A la source de l’Absolu s'épanche et s'étanche.
La raison flanche
De salut nulle planche…
Râle guttural d’une silhouette spectrale
Image ancestrale drapée d’un châle
Sentimentale ou femme fatale, animale, joviale, amicale, spéciale et banale, un peu bancale...
Face au vide abyssal de ma vie carcérale
Besoin viscéral, radical
Appétit cannibale ou frugal.
De l’âme trompée, armes létales,
Les larmes fatales tombent en pluie de métal ,
De pétales fanées, d’acier trempé
Sur les tombes éphémères du cimetière de mes rêves salutaires.
Loin de l’Astre rougit du sang des cent désastres,
Loin d’ici, loin des païennes déesses
Loin des anciennes détresses,
Là où plus rien ne blesse, au Paradis
Les anges-loups en meute le Créateur ameutent
Chœur de louanges, les anges louent.
En étranges messes, chants d’allégresse et liesse en refrains résonnent en divines promesses de lendemains enfin sains et sereins.

Claryssandre. 17 janvier 2024