La Demoiselle
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2021-11-13
Lu par Daniel Luttringer
Livre audio de 13min
Fichier mp3 de 9 Mo
Télécharger
(clic droit "enregistrer sous")Lien Torrent
Peer to peerSignaler
une erreur Commentaires
Une nouvelle délicate parue dans les Annales Politiques et littéraires le 22 mars 1896.
« Et chaque année, fidèlement, elle revint au pays des chênes de haute tige, pour y dépenser ses fermages en constructions et embellissements. Le château perdait son air de ruines ; une tourelle était achevée ; l'ardoise neuve luisait discrètement sur les toits. Le vielle fille, en même temps, et du même train que ses murs, avait monté dans l'estime de ses voisins. Les premiers qui l'avaient reçue ne l'avaient trouvé ni sotte, ni sauvage. Quelqu'uns l'aimaient presque. On s'habituait à la voir arriver à pied, virilement,suivie de son chien bichon,tout en boule, feu et blanc, qui ressemblaient à un marron d'Inde que quatre pattes. Parmi les paysans, elle était franchement populaire. Ils l'appelaient « la demoiselle », ce qui signifiait, dans leur langue concise, qu'elle était de bonne famille et qu'elle faisait bon accueil aux pauvres. »
Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5709593v/f9
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Art Libre.
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) SA (Partage dans les mêmes conditions).
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) SA (Partage dans les mêmes conditions).
Commentaires :
Message de Daniel Luttringer
Oui, Claude, vous avez raison, la demoiselle a eu une belle vie intérieure.
Oui, Claude, vous avez raison, la demoiselle a eu une belle vie intérieure.
Message de Claude Fée
Ce n'est pas certain qu'elle n'est pas eu de joie cette demoiselle...La nouvelle décrit ce qui se voit de l'extérieur, aves les préjugés sociaux, mais dépeint aussi une belle énergie et des décisions généreuses qui laissent deviner un joli feu intérieur.
Ce n'est pas certain qu'elle n'est pas eu de joie cette demoiselle...La nouvelle décrit ce qui se voit de l'extérieur, aves les préjugés sociaux, mais dépeint aussi une belle énergie et des décisions généreuses qui laissent deviner un joli feu intérieur.
Message de Daniel Luttringer
Merci à Sophie et à Claryssandre pour leurs pertinents ajouts !
Merci à Sophie et à Claryssandre pour leurs pertinents ajouts !
Message de Claryssandre
Très touchant. J'ai beaucoup aimé, merci. @ Suz, je ne suis pas tout à fait d'accord sur le terme abnégation. D'abord, elle n 'a eu aucun choix sur sa vie et quand enfin elle en a un, elle va au bout de son désir malgré commérages et commentaires pour finalement se comporter, quasiment, en mère ! Elle, la vieille fille, se choisit un héritier q'elle dote comme l'aurai fait une maman. Je ne vois pas là ni sacrifice, ni abnégation...C'est mon simple avis et ressenti, peu explicite il est vrai. Les femmes, "vielles filles", filles mères mais aussi épouses n'étaient que les victimes d'une société patriarcale totalement écrasante. Les femmes ne décidaient de rien. Socialement, juridiquement... enchaînées. En France, jusqu'au milieu du 20e siècle, une femme mariée avait l'obligation d'avoir l'autorisation de son mari pour travailler et avoir un compte bancaire...enfin si mes souvenirs d'étudiantes sont justes. Pour celles ( et ceux !) que le sujet intéresse, un petit livre très intéressant : Saintes ou pouliches: l'éducation des jeunes filles au XIXe siècle. D 'Isabelle Bricard, publié en 1985. Le titre dit tout... Encore merci pour cette lecture. Bonne journée à vous cher Daniel, à tous !
Très touchant. J'ai beaucoup aimé, merci. @ Suz, je ne suis pas tout à fait d'accord sur le terme abnégation. D'abord, elle n 'a eu aucun choix sur sa vie et quand enfin elle en a un, elle va au bout de son désir malgré commérages et commentaires pour finalement se comporter, quasiment, en mère ! Elle, la vieille fille, se choisit un héritier q'elle dote comme l'aurai fait une maman. Je ne vois pas là ni sacrifice, ni abnégation...C'est mon simple avis et ressenti, peu explicite il est vrai. Les femmes, "vielles filles", filles mères mais aussi épouses n'étaient que les victimes d'une société patriarcale totalement écrasante. Les femmes ne décidaient de rien. Socialement, juridiquement... enchaînées. En France, jusqu'au milieu du 20e siècle, une femme mariée avait l'obligation d'avoir l'autorisation de son mari pour travailler et avoir un compte bancaire...enfin si mes souvenirs d'étudiantes sont justes. Pour celles ( et ceux !) que le sujet intéresse, un petit livre très intéressant : Saintes ou pouliches: l'éducation des jeunes filles au XIXe siècle. D 'Isabelle Bricard, publié en 1985. Le titre dit tout... Encore merci pour cette lecture. Bonne journée à vous cher Daniel, à tous !
Message de Sophie-La-Canadienne
Très belle histoire de renoncement à ses intérêts égoïstes et personnels.
Plus d'un(e) pourrait en prendre de la graine aujourd'hui, au lieu de faire passer continuellement en premier Me, Myself and I.
Donc non, ce n'est pas démodé et c'est en plus très bien lu !
Merci Daniel !
Très belle histoire de renoncement à ses intérêts égoïstes et personnels.
Plus d'un(e) pourrait en prendre de la graine aujourd'hui, au lieu de faire passer continuellement en premier Me, Myself and I.
Donc non, ce n'est pas démodé et c'est en plus très bien lu !
Merci Daniel !
Message de Daniel Luttringer
Oui, Suz, démodé mais touchant ! Merci à vous.
Oui, Suz, démodé mais touchant ! Merci à vous.
Message de Suz
Abnégation des «vieilles filles», le temps a heureusement eu raison de vous!
Merci pour cette touchante histoire joliment démodée.
Abnégation des «vieilles filles», le temps a heureusement eu raison de vous!
Merci pour cette touchante histoire joliment démodée.
Oups, vous avez raison : j'ai fait une belle grosse faute d'orthographe !
Être et avoir, c'est le thème de cette belle nouvelle.. mais tout de même !
Merci encore Daniel pour cette lecture sensible.