« Elle jouait avec la peau de l’orange qu’elle venait de sucer quartier par quartier. D’abord, avec son couteau à fruits, elle la découpa en longues lanières ; puis, elle subdivisa les lanières en petits losanges ; enfin, elle réunit les petits losanges en un tas au milieu de son assiette. Et, paraissant alors s’intéresser soudain à la conversation de son mari, elle coupa de deux ou trois observations brèves le récit, qu’il faisait, d’une croisière dans les mers de Chine. Puis, elle reprit son couteau, l’éleva un instant sur son assiette et s’absorba dans l’exécution d’un dessin très compliqué d’ornementation, disposant les petits losanges tout autour et au fond de l’assiette. »
Durée: 15min; Fichier mp3 de 10 Mo

Nouvelle historique de Jacques Césanne parue dans Excelsior le 29 janvier 1919.

« Une fois encore, une cause minuscule engendrait un immense effet, et, comme répilque au grain de sable perfide qui faisait mourir Cromwell en plein triomphe, on trouvait, dans l'histoire du monde, l'oignon tout-puissant qui, au lendemain d'une victoire, avait terrassé l'Empereur... »
Durée: 06min; Fichier mp3 de 4 Mo

« Oui, j’étais allée à cette claire fontaine, l’eau y était si douce, si claire, si parfumée que je m’y étais noyée. L’ivresse m’avait pris au-delà de toute raison, je m’y suis perdue. J’aurais aimé que la rose fût encore au rosier et que tu fus encore à m’aimer. C’est certain, il avait été ma plus belle histoire d’amour. Je sens encore au bout de mes doigts toutes les callosités de sa main qu’il savait rendre si douce, paradoxalement une douceur soyeuse qui me faisait perdre la raison, qui me rend à nouveau folle rien que de l’évoquer."
Durée: 20min; Fichier mp3 de 18,8 Mo

Une nouvelle d'amour d'Edmond Jaloux (1878-1949) parue dans la rubrique Contes des mille et un matins du journal Le Matin du 6 octobre 1913.
Durée: 08min; Fichier mp3 de 6 Mo

Extrait du recueil Les Femmes d'artistes édité en 1884.
Durée: 13min; Fichier mp3 de 9 Mo

Une désopilante nouvelle – étonnamment « moderne» - de Tristan Bernard est parue dans le supplément littéraire du Figaro le 25 mai 1893.
Durée: 05min; Fichier mp3 de 3 Mo

Souvenir d'un passé, somme toute pas si lointain.
Durée: 07min; Fichier mp3 de 3 Mo

Une nouvelle fantastique d'Astophe Custine (1790-1857) parue dans La Presse le 7 février 1839.
Durée: 18min; Fichier mp3 de 12 Mo

Petite arène, raseteurs, taureaux, cocarde.
Durée: 11min; Fichier mp3 de 7 Mo

« Etait-ce la fièvre d'une vie exaltée avant de s'éteindre par un suprême sursaut d'énergie ? Etait-ce l'émotion éprouvée par Valville qui le rendait lui-même sensible à l'excès ? Il lui sembla que ces vers lus tout à l'heure avec indifférence, avec ennui, s'animaient soudain en passant par la bouche de son camarade. Ce n'était plus le roi Pont qui parlait en alexandrins conventionnels, c'était la plainte du vieillard malheureux, le gémissement d'un cœur qui va s'arrêter de battre et qui adieu à toutes les choses de la vie, à l'amour, à l'espérance, au printemps, - ce printemps épanoui dans les lilas du petit jardin, sous la fenêtre... »
Durée: 30min; Fichier mp3 de 21 Mo

"Il y avait à Séville, dans le faubourg de Triana, un garçon de quinze ans nommé Juanito el Morenito. Il était orphelin de père et de mère, avait poussé à la bonne aventure comme une herbe sauvage sur le pavé de Triana, couchait tantôt à la belle étoile, tantôt dans l'écurie d'une posada, se nourrissait d'une poignée de glands doux ou d'une friture achetée au rabais, et faisait pour vivre cent petits métiers dont le plus lucratif consistait à vendre des programmes aux portes des théâtres."
Durée: 07min; Fichier mp3 de 5 Mo

Voici une nouvelle du recueil de Maurice Leblanc : Les lèvres jointes
Depuis plus de dix ans, la dernière descendante d’une famille noble, aujourd’hui ruinée, va s’asseoir, tous les soirs, sur un banc du parc, et elle attend, elle attend le beau jeune homme, monté sur son cheval blanc, qui viendra lui apporter l’amour dont elle a toujours rêvé.
Durée: 11min; Fichier mp3 de 10,1 Mo

« J'aperçus à une mauvaise table, couverte de brocs et disposée en forme de comptoir, une jeune fille belle comme tu n'en verras jamais. Ne souris pas encore. Eve, notre mère, Myra la courtisane, sa fille Astarté, la blonde, qui laisse ruisseler, en tordant sa chevelure, d'innombrables perles divines au soleil, ne sont, à côté de cette simple fille d'auberge, que de plates rêveries..."
Durée: 22min; Fichier mp3 de 16 Mo

La clef rouge : « — Hubert, je ne t’aime plus.
« Elle dit cela posément, les yeux dans mes yeux, et, sans pitié, elle ajouta :
« — J’en aime un autre, un autre auquel j’appartiens, tu entends, un autre qui est mon amant.
La fiancée fidèle :— C’est vous, mon Georges ?Elle lui tendit des mains déjà troublées. Mais un cri de terreur lui échappa. L’homme sautait de la barque, s’accrochait au mur, s’aidait du balcon et, la repoussant, bondissait dans la chambre. Ce n’était pas Georges !
La lueur de l’espoir : Eh bien, c’est là qu’elle demeure, toute seule, dernier rejeton d’une famille noble aujourd’hui ruinée.
Le prix du bonheur : La même année les fit orphelins. Ils eurent le même tuteur, un vieil officier qui les réunissait chez lui chaque matin et leur parlait d’honneur et de devoir.
Le geste affectueux : Une seconde, pas plus d’une seconde, leur regard se rencontra, furtif, presque peureux. Puis leurs yeux se fuirent. Et ils restèrent l’un près de l’autre, en silence ; sans un geste. Ils s’étaient reconnus.


Durée: 33min; Fichier Zip de 37,6 Mo (il contient des mp3)

Le bien-aimé s'en est allé.
Durée: 02min; Fichier mp3 de 1,26 Mo

Une nouvelle semi-fantastique parue dans Je Sais Tout le 15 novembre 1923.
Durée: 23min; Fichier mp3 de 16 Mo

« - Victor, j'ai une prière à vous adresser. C'est urgent, car dans une semaine je ne serai peut-être plus là. Un jour, vous me l'avez dit souvent, vous publierez tous les vers que notre amour vous a inspirés. Eh bien, je vous demande de mettre en toutes lettres mon nom sur la première page. A ce moment, bannissez tout respect humain, n'ayez souci que d'exaucer mon vœu. J'ai accepté, pour ne pas encombrer votre vie et attrister votre femme, de cacher ma passion, je me suis sacrifiée à vous ; mais morte, je demande à retrouver mes droits, au moins sur cette œuvre qui est notre enfant à tous deux. C'est peut-être une vanité, cependant je ne le crois pas. Je voudrais que mon nom suivit le votre dans la gloire, comme celui de Juliette Drouet reste uni à Victor Hugo. C'est encore de l'amour, cela... »
Durée: 08min; Fichier mp3 de 6 Mo

« Alors, je sentis que la pierre se mouvait sous mes pieds, et je ne pus retenir un sursaut.
Remuait-elle vraiment ?... Immobile, durci par une attention farouche, je mis tous mes sens aux aguets. J'entendis, à l'intérieur de la tour un bruit confus de rouages ; et je vis que, doucement, avec une lenteur sournoise, mon support rentrait peu à peu dans la muraille. »
Durée: 21min; Fichier mp3 de 15 Mo

« Son épine dorsale déviée faisait remonter ses épaules jusqu’au niveau des oreilles ; ses jambes grêles et molles pliaient sous son buste déjeté et mal équilibré ; il ne pouvait marcher que lorsque sa taille était soutenue par un corset orthopédique. Sur ce buste contourné, bombé en avant et en arrière, se dressait une tête au crâne trop développé, mais au visage d’une délicatesse exquise, d’une expression singulièrement poignante. »
Durée: 11min; Fichier mp3 de 8 Mo

Une abeille vient se poser sur le montant d'une fenêtre, d'où vient-elle, ou ira-t-elle ?
Durée: 02min; Fichier mp3 de 1 Mo