Le harcèlement à l'école
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2017-09-11
Lu par Sabine
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Musique : Mattia Vlad Morleo - Flowing Air https://www.jamendo.com/start
Illustration d'après https://pixabay.com/ Domaine public
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Jacques Nicloux nous offre généreusement ses textes, où il traite souvent les faits de société.
Retrouvez l'ensemble de son oeuvre sur le site d'atramenta:
https://www.atramenta.net/authors/jacques-nicloux/43770
Avec tous les remerciements de la lectrice pour son accord.
Aujourd'hui: une triste histoire de harcèlement à l'école
Gros boudin !
- Alex, dépêche-toi, il est déjà 7h30, tu vas arriver en retard à l'école.
- Oui, une minute, j'arrive.
Après un passage à la salle de bains puis à la cuisine pour engouffrer deux tartines tapissées de choco, Alex embrasse sa maman, quitte la maison et emprunte le trottoir qui le conduit à l'école.
A peine est-il arrivé que la sonnerie retentit. Les rangs se forment. Deux coups de coude aboutissent dans les côtes d'Alex qui reste impassible. C'est devenu une habitude.
- Alors, gros boudin, tu pètes la forme on dirait !
L'entrée en classe se fait dans le plus grand silence sous l'oeil attentif de madame Leborgne. Alex s'assied à la place qu'elle lui a assignée en début d'année scolaire : le dernier banc. Il est le seul élève de la classe à ne pas avoir de voisin. Ses soi-disant camarades lui ont bien fait comprendre que c'était dû à son poids.
La matinée terminée arrive l'heure du repas de midi. Alex se lève pour aller chercher du potage. Quand il revient, sur sa chaise : un morceau de boudin noir. La tablée éclate de rire.
- Ah ! Ah ! Tiens voilà du boudin. Mange, gros lard, c'est bon pour la santé.
Le repas terminé, pendant la récréation, Alex s'isole dans un coin. Il n'a aucun ami. Personne ne lui adresse la parole. Certaines filles lui font un doigt d'honneur alors qu'en passant des garçons crachent à ses pieds.
Alex en a marre. Cela dure depuis huit mois. Cette fois, il est bien décidé, il va en parler au surveillant. Sûr qu'il va intervenir.
- Monsieur, je voudrais vous dire que...
- Plus tard Alex, je suis occupé.
Alex n'est pas allé en classe l'après-midi. Il s'est sauvé et a pris la direction de la gare. Sur le quai, il a regardé les voies. Le premier train qui passait l'a happé.
Dans une de ses poches on a retrouvé un morceau de papier sur lequel il avait dessiné un coeur et griffonné : papa, maman, je vous aime.
Source: https://www.atramenta.net/authors/jacques-nicloux/43770
Retrouvez l'ensemble de son oeuvre sur le site d'atramenta:
https://www.atramenta.net/authors/jacques-nicloux/43770
Avec tous les remerciements de la lectrice pour son accord.
Aujourd'hui: une triste histoire de harcèlement à l'école
Gros boudin !
- Alex, dépêche-toi, il est déjà 7h30, tu vas arriver en retard à l'école.
- Oui, une minute, j'arrive.
Après un passage à la salle de bains puis à la cuisine pour engouffrer deux tartines tapissées de choco, Alex embrasse sa maman, quitte la maison et emprunte le trottoir qui le conduit à l'école.
A peine est-il arrivé que la sonnerie retentit. Les rangs se forment. Deux coups de coude aboutissent dans les côtes d'Alex qui reste impassible. C'est devenu une habitude.
- Alors, gros boudin, tu pètes la forme on dirait !
L'entrée en classe se fait dans le plus grand silence sous l'oeil attentif de madame Leborgne. Alex s'assied à la place qu'elle lui a assignée en début d'année scolaire : le dernier banc. Il est le seul élève de la classe à ne pas avoir de voisin. Ses soi-disant camarades lui ont bien fait comprendre que c'était dû à son poids.
La matinée terminée arrive l'heure du repas de midi. Alex se lève pour aller chercher du potage. Quand il revient, sur sa chaise : un morceau de boudin noir. La tablée éclate de rire.
- Ah ! Ah ! Tiens voilà du boudin. Mange, gros lard, c'est bon pour la santé.
Le repas terminé, pendant la récréation, Alex s'isole dans un coin. Il n'a aucun ami. Personne ne lui adresse la parole. Certaines filles lui font un doigt d'honneur alors qu'en passant des garçons crachent à ses pieds.
Alex en a marre. Cela dure depuis huit mois. Cette fois, il est bien décidé, il va en parler au surveillant. Sûr qu'il va intervenir.
- Monsieur, je voudrais vous dire que...
- Plus tard Alex, je suis occupé.
Alex n'est pas allé en classe l'après-midi. Il s'est sauvé et a pris la direction de la gare. Sur le quai, il a regardé les voies. Le premier train qui passait l'a happé.
Dans une de ses poches on a retrouvé un morceau de papier sur lequel il avait dessiné un coeur et griffonné : papa, maman, je vous aime.
Source: https://www.atramenta.net/authors/jacques-nicloux/43770
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Art Libre.
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) SA (Partage dans les mêmes conditions).
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Commentaires :
Message de Anonyme
C'est malheureux fréquent. Il suffit de ne pas être dans les normes soit trop petit trop gros et y a toujours des pti cons comme je les appelle pour les malmener. Triste réalité
C'est malheureux fréquent. Il suffit de ne pas être dans les normes soit trop petit trop gros et y a toujours des pti cons comme je les appelle pour les malmener. Triste réalité
Message de ecoute
Merci pour ce beau texte qui j'espère touchera les jeunes FLE que j'accompagne.
Merci pour ce beau texte qui j'espère touchera les jeunes FLE que j'accompagne.
Message de Jake6000
Les enfants, les jeunes sont parfois cruels entre eux.
Parfois... il est trop tard, malheureusement ! Pauvre enfant... et pauvres parents !
Amicalement, Sabine.
Les enfants, les jeunes sont parfois cruels entre eux.
Parfois... il est trop tard, malheureusement ! Pauvre enfant... et pauvres parents !
Amicalement, Sabine.
oui c'est terrible d'en arriver la pauvre gamin et pauvre parents