Le Verdict
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2018-10-18
Lu par Daniel Luttringer
Livre audio de 24min
Fichier mp3 de 17 Mo
Télécharger
(clic droit "enregistrer sous")Lien Torrent
Peer to peerSignaler
une erreur Commentaires
Cette nouvelle sur les mensonges artistiques des peintres « en vogue » est extraite du recueil « Les Metteurs en scène » édité en 1909.
« Je me remis à mon travail, et je continuai à tâtonner et à patauger ; puis je regardai l’âne de nouveau. Je vis que dès le premier trait de son esquisse Stroud avait su où il voulait en venir. Il avait possédé son sujet, il se l’était assimilé, il l’avait pour ainsi dire réincarné. Et moi ? Je n’avais créé aucune de mes oeuvres, — je les avais simplement adoptées !… Enfin sous le regard de cet oeil qui m’observait, je me sentis incapable de tracer un trait de plus. Incapable ? Mais je l’avais toujours été ! « Je n’avais jamais rien su. » Seulement, avec mes modèles et mon public, un empâtement un peu voyant suffisait pour cacher la chose. Je les aveuglais à coups de couleur… »
Traduction : Jane Chalençon (1861-1919)
Source: https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Metteurs_en_sc%C3%A8ne_(recueil)/Le_Verdict
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Art Libre.
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) SA (Partage dans les mêmes conditions).
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) SA (Partage dans les mêmes conditions).
Commentaires :
Message de La Fée Coupaille
Texte extraordinaire, plein de justesse. La "peinture" se révèle des plus justes. Ô combien ici, chaque mot est bien employé. Il n'y a rien de trop. Quelques traits pour "planter" le décor ; une interrogation ; un mystère ; une découverte. La lecture - est-il encore besoin de le mentionner ? - est absolument parfaite, se mariant admirablement avec le propos. Merci Daniel ; merci audiocité. net. Je me suis régalée !
Texte extraordinaire, plein de justesse. La "peinture" se révèle des plus justes. Ô combien ici, chaque mot est bien employé. Il n'y a rien de trop. Quelques traits pour "planter" le décor ; une interrogation ; un mystère ; une découverte. La lecture - est-il encore besoin de le mentionner ? - est absolument parfaite, se mariant admirablement avec le propos. Merci Daniel ; merci audiocité. net. Je me suis régalée !
Critique exigeante mais généreuse, La Fée Coupaille ! Osera-t-elle un jour mettre un mot sur ce que j'appelle mes "romances" ?