Une, comme toujours, mélancolique nouvelle d'André Theuriet parue dans la Revue illustrée en 1891.

Le début : « C'est singulier, le paysage me semble plus sec et plus terne qu'il y a vingt-cinq ans ; les collines sont plus basses, les arbres plus clairsemés, la vallée moins verte ! »
Juché sur l'impériale, Jacques Fauvel se répétait cela à chaque borne kilométrique, tandis que l'omnibus du chemin de fer faisait le trajet de la station des Maisons-Blanches à Saint-Clémentin. Jacques Fauvel était un célibataire de quarante-huit ans, encore bien conservé pour son âge : grand, solide, avec une barbe grisonnante, des cheveux restés blonds, un teint clair et des yeux bleus candides. Il avait jadis passé a Saint-Clémentin une des plus belles saisons de sa jeunesse, une de celles qui demeurent dans le souvenir, teintées d'une fraîche couleur d'aurore, et qui brillent d'un éclat particulier à travers la grise monotonie des années survenantes... »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6263995v/f384