« Le cachot de la Conciergerie n'était pas alors revêtu de marbre noir; ses murailles n'avaient pas disparu sous des draperies de deuil : il était alors habité par la reine de France dans toute son horrible vérité. L'air qu'on y respirait était infect: le jour était affreux ; pour plafond, de vieilles ogives destinées aux blasphémateurs, sous le règne de Saint Louis; pour murailles, de larges pierres humectées par les fossés du château ; pour parquet, une terre humide et froide, et pour meubles, une chaise, un grabat, un paravent troué, derrière lequel se tenait nuit et jour une sentinelle en bonnet rouge, un élu de la nation de 93, comme si, pour garder Marie-Antoinette, ce n'était pas assez des larges portes à triples verrous qui s'étaient refermées sur elle pour ne plus s'ouvrir qu'une fois... »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6344358h/f23