Portraits de femmes – Mme de La Fayette
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2017-10-23
Lu par Daniel Luttringer
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Illustration : Madame la Fayette,gravure de 1840 d'après Desrochers - Domaine public
Portrait de Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (1634-1693) par Charles Augustin Sainte Beuve.
« Du temps de Mme de Sévigné, à côté d'elle et dans son intimité la plus chère, il y eut une femme dont l'histoire se trouve presque confondue avec celle de son aimable amie. C'est la même que Boileau désignait pour la femme de France qui avait le plus d'esprit et qui écrivait le mieux. Cette personne n'écrivit pourtant qu'assez peu, à son loisir, par amusement et avec une sorte de négligence qui n'avait rien du métier; elle haïssait surtout d'écrire des lettres, de sorte qu'on n'en a d'elle qu'un très-petit nombre et de courtes ; c'est dans celles de Mme de Sévigné plutôt que dans les siennes qu'on la peut connaître. Mais elle, eut en son temps un rôle à part, sérieux et délicat, solide et charmant, un rôle en effet considérable, et dans son genre au niveau des premiers. A un fonds de tendresse d'âme et d'imagination romanesque elle joignait une exactitude naturelle, et, comme le disait sa spirituelle amie, une divine raison qui ne lui fit jamais faute ; elle l'eut dans ses écrits comme dans sa vie, et c'est un des modèles à étudier dans ce siècle où ils présentent tous un si juste mélange. »
Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k201416h
« Du temps de Mme de Sévigné, à côté d'elle et dans son intimité la plus chère, il y eut une femme dont l'histoire se trouve presque confondue avec celle de son aimable amie. C'est la même que Boileau désignait pour la femme de France qui avait le plus d'esprit et qui écrivait le mieux. Cette personne n'écrivit pourtant qu'assez peu, à son loisir, par amusement et avec une sorte de négligence qui n'avait rien du métier; elle haïssait surtout d'écrire des lettres, de sorte qu'on n'en a d'elle qu'un très-petit nombre et de courtes ; c'est dans celles de Mme de Sévigné plutôt que dans les siennes qu'on la peut connaître. Mais elle, eut en son temps un rôle à part, sérieux et délicat, solide et charmant, un rôle en effet considérable, et dans son genre au niveau des premiers. A un fonds de tendresse d'âme et d'imagination romanesque elle joignait une exactitude naturelle, et, comme le disait sa spirituelle amie, une divine raison qui ne lui fit jamais faute ; elle l'eut dans ses écrits comme dans sa vie, et c'est un des modèles à étudier dans ce siècle où ils présentent tous un si juste mélange. »
Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k201416h
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