Les Arenes d'Oobioche (Chapitre6-C)
Enregistrement : Éditions de l'À Venir
Publication : 2009-10-05
Genre: Science fiction
Lu par Aldor, Alexandre, Atumi, Bernard, Christian Martin, Christophe, Christophe Huber, Ezwa, Fred, Kaael, Ka00, Mario Fecteau, Micha, Pierre, Taurec. Illustration: Dimitri RASTORGOUEFF
Livre audio de 10min
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
+++ Chapitre Suivant
+++ Chapitre Prédécent
Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
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Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE VI
Section C
Lorsque Masas reprit conscience, elle était allongée sur une couchette contre le mur blanc de la salle de soin d'un vaisseau. Malheureusement pour elle, la jeune femme avait eu plus souvent qu'à son tour l'occasion de s'y retrouver, et elle n'avait pas de difficulté à reconnaître les lieux !
Un homme à l'allure juvénile et vêtu d'une blouse verte veillait à son chevet. Un bon sourire éclaira son visage aux traits ingrats lorsqu'il s'aperçut qu'elle avait ouvert les yeux.
– Content de vous voir réveillée, Madame. Bienvenue à bord du Thora II. Comment vous sentez-vous ?
– Bien, très bien même ! Pour tout dire, j'étais dans un tel état quand L'Émir m'a secourue, que je ne peux que me sentir mieux !
– Il est vrai que vous n'étiez pas très fraîche lorsque le lieutenant vous a amené à bord, mais à voir vos cicatrices, j'en conclus que ce n'est pas la première fois que vous avez recours aux soins d'un robot-médic !
– Vous avez tout à fait raison ! s'esclaffa-t-elle. Cependant cela ne me coupe pas l'appétit, je vous l'assure !
– Excusez-moi, je manque à tous mes devoirs !
Il appuya sur le bouton-poussoir de son minicom de poignet et annonça :
– Masas Pavel vient de se réveiller. Veuillez en aviser le lieutenant L'Émir, et faire préparer un plateau de nourriture.
– Bien Docteur !
La Carsacienne laissa son regard errer à travers la salle, notant le bloc-opératoire situé en plein centre, surmonté de la masse aux multiples appendices – pour l'instant au repos – du robot-médic, et les étagères dans des vitrines recouvertes d'outils et de flacons. Elle termina son inspection par un coup d'œil au jeune médecin, et un sourire lui échappa lorsqu'elle s'aperçut qu'il avait les yeux fixés sur elle, plus spécifiquement sur une partie de son anatomie dévoilée par le glissement de la couverture quand elle s'était redressée.
Une rougeur subite empourpra le visage de l'homme qui se mit à balbutier n'importe quoi d'un air très embarrassé. Gentiment, et tout en recouvrant son torse à l'aide du drap, Masas expliqua :
– Je vous raconterai peut-être un jour les circonstances qui m'ont amenée à me promener aussi peu vêtue.
Ce qui accentua encore, si c'était possible, la couleur écarlate prise par l'épiderme du praticien !
Heureusement, l'apparition subite du mulot-castor, les bras chargés d'un plateau de victuailles, rompit le malaise du jeune homme qui en profita pour s'éclipser en invoquant une vague urgence.
L'Ilt découvrit son incisive en un grand sourire :
– Si j'ai bien décrypté les pensées de ce novice, il trouvait un certain charme à tes renflements mammaires !
Elle éclata de rire.
– C'est un peu ce que j'avais supposé à son regard ! Mais le pauvre est suffisamment confus pour qu'on n'en rajoute pas !
– Oui, tu as raison, cependant nous nous trompons peut-être : il est envisageable qu'il n'ait considéré ces avantages que sur un simple plan médical !
– Je te retrouve toujours aussi moqueur, mais ça fait du bien ! Cela mis à part, tu ne peux pas savoir le plaisir que j'ai éprouvé à te voir apparaître quand les chiens me sont tombés dessus, et je ne te remercierai jamais assez de ton intervention !
L'Émir se redressa de toute sa courte taille et bomba le torse :
– Secourir les demoiselles en danger est un de mes passe-temps favoris, lorsque je ne suis pas en train de sauver l'Univers, bien entendu !
– Trêve de plaisanterie, vas-tu me dire par quel miracle tu es arrivé à point pour m'éviter d'être dévorée par ces molosses ?
– Pendant que tu manges la bonne nourriture que je t'ai apportée, je vais tout te raconter. Et tu verras que le miracle en question est d'ordre très technologique !
Il aida la jeune femme à s'installer confortablement contre une pile d'oreillers, puis il lui posa le plateau sur les genoux. Il empoigna ensuite une chaise, s'assit dessus à califourchon pour permettre à sa queue plate de s'étaler sans contraintes, et entama son récit lorsque sa patiente enfourna sa première bouchée.
– Tu as dû remarquer que Kasom portait une boucle d'oreille.
– C'est vrai, mâchouilla-t-elle. Cela m'a d'ailleurs surpris, mais j'ai oublié de lui en parler !
– Figure-toi que ce bijou n'est pas destiné à mettre sa beauté en valeur, mais qu'il s'agit d'un hyper-émetteur miniaturisé par les Swoons. Dès qu'il est activé, il émet un signal codé, comprimé en une nano-seconde, ce qui le rend quasiment impossible à détecter par hasard. Aussi, quand Atlan a appris la disparition du Pierre-le-Grand, il a rapidement demandé à toutes les flottes de l'Empire et de l'O.M.U. de se mettre à l'écoute, et en cas de réception du signal en question, d'en déterminer l'origine et d'en aviser aussitôt le Centre Quinto. Tant que Kasom était dans l'espace, il n'a pas pu utiliser son micro-émetteur, car le navire se déplaçait. Cependant, dès qu'il a été à terre, il a pu s'en servir, et c'est un vaisseau composite des bioposis qui a été le premier à le capter. Le Box 8640 a donc relayé le signal à O.M.U.-1, en indiquant son point de départ. Tu connais suffisamment le Lord-Amiral pour savoir que trois heures après la réception du message, une flotte de seize navires, accompagnée du Thora II qui revenait de mission, s'élançait en direction de.… je ne connais même pas le nom de ce monde.
– Oobioche ! Son nom est Oobioche, et c'est le fief de Lary Tilco.
– Lary Tilco ? Voilà une nouvelle qui va ravir Atlan ! Depuis le temps que l'O.M.U lui court après, on avait fini par se demander s'il existait vraiment !
– Tu m'as dit avant que je m'évanouisse que le colonel Ternet et le sergent Lamarre avaient été sauvés, et que ce pauvre Caryl Hoffmann avait succombé, mais sais-tu ce qu'il est advenu de ceux qui avaient été envoyés aux arènes ?
– En détail non, bien que j'aie reconnu le schéma cérébral d'un certain nombre d'entre eux, dont Melbar. Cependant, avant de partir à ta recherche, j'ai téléporté ton ami Arx et une tête brûlée du nom de Blackbear dans l'amphithéâtre, tandis que le Thora II restait stationnaire juste au-dessus.
– Tu as retrouvé Arx ?!
– Oui, je l'ai récupéré sur Coriolan II quand je suis allé y amener le représentant de l'O.M.U. que les autorités locales avaient demandé à entendre, avant de décider de leur rattachement éventuel à l'Empire. Mais je dois avouer que ton ami octopode est vraiment un drôle de paroissien : il a absolument tenu à donner un coup de mains, façon de parler, à ton frère Ryk qui affrontait un monstre à trois têtes uniquement à l'aide d'un sabre et d'un bouclier, alors qu'il aurait été tellement simple de terminer le combat d'une seule décharge radiante !
Masas eut un grand sourire :
– Cela ne m'étonne pas de lui ! Il est toujours en compétition avec lui-même pour se prouver qu'il est le meilleur !
– Et je crois bien qu'il l'est ! conclut-elle après un temps de silence.
Puis une idée lui traversa la tête :
– La famille de Roumlah, le conseiller du Rorac de Délhiat, précisa-t-elle en apercevant l'air interrogatif du mulot-castor, a été enlevée par des pirates et ceux-ci ont fait pression sur lui pour qu'il neutralise l'équipage du Pierre-le-Grand puis libère Loug'Arn et sa clique avant notre arrivée sur Carcel-3. Mais j'ai peur que le malheureux ait effectué tout cela pour rien, car les bandits les ont certainement aidés à disparaître.
– Euh non, je ne crois pas. À présent que tu en parles, je me souviens avoir vu un message signalant qu'une famille de Delhiants avait été sauvée par une patrouille de mercenaires. Il s'agit vraisemblablement de ceux dont tu t'inquiètes.
– Peux-tu t'en assurer ?
– Tes désirs sont des ordres !
L'Émir disparut instantanément, et la jeune femme poursuivit son repas. Elle n'eut pas le temps de le terminer.
L'air brasilla et le fleuron de la Milice des Mutants réapparut, son unique incisive découverte par un sourire :
– Ce sont bien eux !
Un soupir de soulagement souleva la poitrine de la jeune femme :
– Voilà une bonne nouvelle ! Maintenant, il va falloir en faire part le plus rapidement possible à Roumlah s'il est toujours en vie !
Le mulot-castor approuva du chef, ne pouvant cependant que répondre :
– Comme je ne connais pas son schéma cérébral et que je n'ai guère eu le temps de m'intéresser à tous ceux qui côtoyaient Melbar, je ne peux rien te confirmer.
Elle le remercia d'un sourire et reprit :
– Sais-tu, L'Émir, que peu avant ton intervention, j'ai sans doute eu la vie sauve grâce un petit être que j'ai à peine pu entrevoir, et qui m'a alerté alors que l'un des chasseurs me visait dans le dos.
– Tiens donc ! Et à quoi ressemblait-il ?
– Difficile à dire, car je l'ai tout juste aperçu de façon fugitive ! Après, j'ai eu autre chose à faire !
– C'était un animal ?
– Oui, il m'a semblé. Pourtant, il a fait preuve d'une certaine intelligence, puisqu'il a su m'avertir et me montrer d'où venait le danger.
– Intéressant ça ! Je crois que j'irai faire un tour sur le lieu de tes exploits quand la situation sera de nouveau normale sur Oobioche.
– J'espère que tu m'emmèneras avec toi ?
– Avec plaisir !
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE VI
Section C
Lorsque Masas reprit conscience, elle était allongée sur une couchette contre le mur blanc de la salle de soin d'un vaisseau. Malheureusement pour elle, la jeune femme avait eu plus souvent qu'à son tour l'occasion de s'y retrouver, et elle n'avait pas de difficulté à reconnaître les lieux !
Un homme à l'allure juvénile et vêtu d'une blouse verte veillait à son chevet. Un bon sourire éclaira son visage aux traits ingrats lorsqu'il s'aperçut qu'elle avait ouvert les yeux.
– Content de vous voir réveillée, Madame. Bienvenue à bord du Thora II. Comment vous sentez-vous ?
– Bien, très bien même ! Pour tout dire, j'étais dans un tel état quand L'Émir m'a secourue, que je ne peux que me sentir mieux !
– Il est vrai que vous n'étiez pas très fraîche lorsque le lieutenant vous a amené à bord, mais à voir vos cicatrices, j'en conclus que ce n'est pas la première fois que vous avez recours aux soins d'un robot-médic !
– Vous avez tout à fait raison ! s'esclaffa-t-elle. Cependant cela ne me coupe pas l'appétit, je vous l'assure !
– Excusez-moi, je manque à tous mes devoirs !
Il appuya sur le bouton-poussoir de son minicom de poignet et annonça :
– Masas Pavel vient de se réveiller. Veuillez en aviser le lieutenant L'Émir, et faire préparer un plateau de nourriture.
– Bien Docteur !
La Carsacienne laissa son regard errer à travers la salle, notant le bloc-opératoire situé en plein centre, surmonté de la masse aux multiples appendices – pour l'instant au repos – du robot-médic, et les étagères dans des vitrines recouvertes d'outils et de flacons. Elle termina son inspection par un coup d'œil au jeune médecin, et un sourire lui échappa lorsqu'elle s'aperçut qu'il avait les yeux fixés sur elle, plus spécifiquement sur une partie de son anatomie dévoilée par le glissement de la couverture quand elle s'était redressée.
Une rougeur subite empourpra le visage de l'homme qui se mit à balbutier n'importe quoi d'un air très embarrassé. Gentiment, et tout en recouvrant son torse à l'aide du drap, Masas expliqua :
– Je vous raconterai peut-être un jour les circonstances qui m'ont amenée à me promener aussi peu vêtue.
Ce qui accentua encore, si c'était possible, la couleur écarlate prise par l'épiderme du praticien !
Heureusement, l'apparition subite du mulot-castor, les bras chargés d'un plateau de victuailles, rompit le malaise du jeune homme qui en profita pour s'éclipser en invoquant une vague urgence.
L'Ilt découvrit son incisive en un grand sourire :
– Si j'ai bien décrypté les pensées de ce novice, il trouvait un certain charme à tes renflements mammaires !
Elle éclata de rire.
– C'est un peu ce que j'avais supposé à son regard ! Mais le pauvre est suffisamment confus pour qu'on n'en rajoute pas !
– Oui, tu as raison, cependant nous nous trompons peut-être : il est envisageable qu'il n'ait considéré ces avantages que sur un simple plan médical !
– Je te retrouve toujours aussi moqueur, mais ça fait du bien ! Cela mis à part, tu ne peux pas savoir le plaisir que j'ai éprouvé à te voir apparaître quand les chiens me sont tombés dessus, et je ne te remercierai jamais assez de ton intervention !
L'Émir se redressa de toute sa courte taille et bomba le torse :
– Secourir les demoiselles en danger est un de mes passe-temps favoris, lorsque je ne suis pas en train de sauver l'Univers, bien entendu !
– Trêve de plaisanterie, vas-tu me dire par quel miracle tu es arrivé à point pour m'éviter d'être dévorée par ces molosses ?
– Pendant que tu manges la bonne nourriture que je t'ai apportée, je vais tout te raconter. Et tu verras que le miracle en question est d'ordre très technologique !
Il aida la jeune femme à s'installer confortablement contre une pile d'oreillers, puis il lui posa le plateau sur les genoux. Il empoigna ensuite une chaise, s'assit dessus à califourchon pour permettre à sa queue plate de s'étaler sans contraintes, et entama son récit lorsque sa patiente enfourna sa première bouchée.
– Tu as dû remarquer que Kasom portait une boucle d'oreille.
– C'est vrai, mâchouilla-t-elle. Cela m'a d'ailleurs surpris, mais j'ai oublié de lui en parler !
– Figure-toi que ce bijou n'est pas destiné à mettre sa beauté en valeur, mais qu'il s'agit d'un hyper-émetteur miniaturisé par les Swoons. Dès qu'il est activé, il émet un signal codé, comprimé en une nano-seconde, ce qui le rend quasiment impossible à détecter par hasard. Aussi, quand Atlan a appris la disparition du Pierre-le-Grand, il a rapidement demandé à toutes les flottes de l'Empire et de l'O.M.U. de se mettre à l'écoute, et en cas de réception du signal en question, d'en déterminer l'origine et d'en aviser aussitôt le Centre Quinto. Tant que Kasom était dans l'espace, il n'a pas pu utiliser son micro-émetteur, car le navire se déplaçait. Cependant, dès qu'il a été à terre, il a pu s'en servir, et c'est un vaisseau composite des bioposis qui a été le premier à le capter. Le Box 8640 a donc relayé le signal à O.M.U.-1, en indiquant son point de départ. Tu connais suffisamment le Lord-Amiral pour savoir que trois heures après la réception du message, une flotte de seize navires, accompagnée du Thora II qui revenait de mission, s'élançait en direction de.… je ne connais même pas le nom de ce monde.
– Oobioche ! Son nom est Oobioche, et c'est le fief de Lary Tilco.
– Lary Tilco ? Voilà une nouvelle qui va ravir Atlan ! Depuis le temps que l'O.M.U lui court après, on avait fini par se demander s'il existait vraiment !
– Tu m'as dit avant que je m'évanouisse que le colonel Ternet et le sergent Lamarre avaient été sauvés, et que ce pauvre Caryl Hoffmann avait succombé, mais sais-tu ce qu'il est advenu de ceux qui avaient été envoyés aux arènes ?
– En détail non, bien que j'aie reconnu le schéma cérébral d'un certain nombre d'entre eux, dont Melbar. Cependant, avant de partir à ta recherche, j'ai téléporté ton ami Arx et une tête brûlée du nom de Blackbear dans l'amphithéâtre, tandis que le Thora II restait stationnaire juste au-dessus.
– Tu as retrouvé Arx ?!
– Oui, je l'ai récupéré sur Coriolan II quand je suis allé y amener le représentant de l'O.M.U. que les autorités locales avaient demandé à entendre, avant de décider de leur rattachement éventuel à l'Empire. Mais je dois avouer que ton ami octopode est vraiment un drôle de paroissien : il a absolument tenu à donner un coup de mains, façon de parler, à ton frère Ryk qui affrontait un monstre à trois têtes uniquement à l'aide d'un sabre et d'un bouclier, alors qu'il aurait été tellement simple de terminer le combat d'une seule décharge radiante !
Masas eut un grand sourire :
– Cela ne m'étonne pas de lui ! Il est toujours en compétition avec lui-même pour se prouver qu'il est le meilleur !
– Et je crois bien qu'il l'est ! conclut-elle après un temps de silence.
Puis une idée lui traversa la tête :
– La famille de Roumlah, le conseiller du Rorac de Délhiat, précisa-t-elle en apercevant l'air interrogatif du mulot-castor, a été enlevée par des pirates et ceux-ci ont fait pression sur lui pour qu'il neutralise l'équipage du Pierre-le-Grand puis libère Loug'Arn et sa clique avant notre arrivée sur Carcel-3. Mais j'ai peur que le malheureux ait effectué tout cela pour rien, car les bandits les ont certainement aidés à disparaître.
– Euh non, je ne crois pas. À présent que tu en parles, je me souviens avoir vu un message signalant qu'une famille de Delhiants avait été sauvée par une patrouille de mercenaires. Il s'agit vraisemblablement de ceux dont tu t'inquiètes.
– Peux-tu t'en assurer ?
– Tes désirs sont des ordres !
L'Émir disparut instantanément, et la jeune femme poursuivit son repas. Elle n'eut pas le temps de le terminer.
L'air brasilla et le fleuron de la Milice des Mutants réapparut, son unique incisive découverte par un sourire :
– Ce sont bien eux !
Un soupir de soulagement souleva la poitrine de la jeune femme :
– Voilà une bonne nouvelle ! Maintenant, il va falloir en faire part le plus rapidement possible à Roumlah s'il est toujours en vie !
Le mulot-castor approuva du chef, ne pouvant cependant que répondre :
– Comme je ne connais pas son schéma cérébral et que je n'ai guère eu le temps de m'intéresser à tous ceux qui côtoyaient Melbar, je ne peux rien te confirmer.
Elle le remercia d'un sourire et reprit :
– Sais-tu, L'Émir, que peu avant ton intervention, j'ai sans doute eu la vie sauve grâce un petit être que j'ai à peine pu entrevoir, et qui m'a alerté alors que l'un des chasseurs me visait dans le dos.
– Tiens donc ! Et à quoi ressemblait-il ?
– Difficile à dire, car je l'ai tout juste aperçu de façon fugitive ! Après, j'ai eu autre chose à faire !
– C'était un animal ?
– Oui, il m'a semblé. Pourtant, il a fait preuve d'une certaine intelligence, puisqu'il a su m'avertir et me montrer d'où venait le danger.
– Intéressant ça ! Je crois que j'irai faire un tour sur le lieu de tes exploits quand la situation sera de nouveau normale sur Oobioche.
– J'espère que tu m'emmèneras avec toi ?
– Avec plaisir !
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