LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)


CHAPITRE IV
Section C

Il fallut à peine une demi-heure pour que le sort de tout l'équipage soit scellé. Quarante et un gardes furent achetés par trois marchands d'esclaves, et les douze autres destinés aux arènes. La discussion fut plus longue en ce qui concerne les officiers du Pierre-le-Grand. Le colonel Ternet, le sergent Lamarre, et le lieutenant Caryl Hoffmann, responsable de la centrale de tir, rejoignirent Masas pour la chasse à l'homme, tandis que Ryk Pavel, Melbar Kasom et Carlot Dobart furent désignés pour combattre dans l'arène, en compagnie des quatre derniers gradés et de Roumlah.
L'Oxtornien, vu sa mutilation, n'avait pas soulevé l'intérêt des acheteurs qui suggéraient simplement de le supprimer sans autre forme de procès, avant que Loug'Arn leur parle de sa force prodigieuse qui, malgré son handicap, devrait en faire un combattant redoutable. L'un des organisateurs de jeux décida de l'acheter, mais pour une somme ridiculement basse par rapport à celle de l'Étrusien.
Les captifs furent donc divisés en trois groupes bien distincts, selon le sort qui leur était promis. Le colonel, très inquiet à l'idée du sombre destin qui attendait ses hommes, eut juste le temps de prononcer quelques mots d'encouragement avant d'en être séparé.
Au moment de s'éloigner de Masas, Melbar Kasom la serra brièvement dans ses bras en lui murmurant dans l'oreille:
– Tiens le coup, et fais-moi confiance.
Elle lui lança un regard surpris, mais il se contenta de lui faire un clin d'œil.
– Les adieux sont bientôt terminés ? ricana La-Foran. Rassurez-vous, vous ne tarderez pas à tous vous retrouver … en enfer !
Et il ponctua sa sortie d'un rire gras, auquel firent chorus son chef et le parterre des
“ notabilités ”.
Ryk embrassa sa sœur et la quitta avec une petite tape amicale sur l'épaule. Le cœur serré, il songea que leurs retrouvailles n'avaient pas duré bien longtemps !
Les prisonniers furent chargés sur les plates-formes anti-g selon leur destination, et les véhicules s'ébranlèrent, abandonnant l'esplanade où les captifs avaient été vendus comme du bétail.
L'engin qui transportait Masas et ses compagnons d'infortune se dirigea vers l'astroport de la ville. Là, ils furent enfermés dans les locaux d'un petit bâtiment bas qui abritait les services de sécurité du complexe aéronautique.
Pendant leur détention, ils furent correctement nourris, et laissés au calme avec une salle de sport à leur disposition. La Carsacienne mit à profit ces moments de tranquillité pour y parfaire sa forme physique, et elle invita ses camarades à faire de même.
Soixante-douze heures après leur arrivée, ils furent sortis de leur geôle, fouillés à corps pour savoir s'ils ne dissimulaient rien qui puisse ressembler à une arme, puis invités à monter dans un petit aéronef où ils furent attachés sur leurs sièges à l'aide de liens magnétiques. Deux soldats armés de radiants s'installèrent dans le couloir, un à chaque bout de la carlingue.
Après une ultime vérification de leurs entraves, le pilote regagna son poste et fit décoller son engin.