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Illustration: Heures d’Hiver, prose poétique  - Marguerite Burnat provins

Heures d’Hiver, prose poétique

(Version Intégrale)

Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2024-01-31

Lu par Christiane-Jehanne
Livre audio de 01h30min
Fichier Zip de 82 Mo (il contient des mp3)

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Heures d'Hiver, prose poétique

Texte d'une profonde humanité.

Prose poétique subtile de cette auteure franco_suisse.

Les heures s'égrènent, heures d'hiver, heures de Vie.

EXTRAITS :

« Pourquoi notre âme n'a-t-elle pas sa neige réparatrice qui recouvre les tableaux désolants, en cache les couleurs tragiques sous sa pacifiante uniformité ? La Neige a-t-elle entendu ma pensée ? »

« Les cloches se sont tues, une vibration très faible plane encore et s'évanouit. Dans les jardins, les saules font des faisceaux, baguettes dorées de fées au repos ; le ciel est en soie bleu tendre, un merle chante comme en avril. Les rues étincelantes sont vides ; toute seule ici, je vois passer midi, heure d'hiver, en dalmatique d'hermine brodée de l'or roux des feuilles de platanes, les platanes où pendent les graines dans leurs bogues, comme des oursins et qui m'appellent de leurs bras gris. 

Contre l'un d'eux je m'appuie, et l'arbre, avec la voix prenante ignorée des humains, me dit : « À quoi rêves-tu ? » « Je rêve à ce qui vit sous mes yeux et je le compare au déroulement intérieur d'un tableau magnifique, qui n'est point là. Oh ! dis-moi, que vois-tu ? »

« Tout était heureux comme un jardin en août, qui voit se réaliser les multiples promesses d'avril, et la souriante statue d'Euphrosine érigée dans la fraîcheur des lierres. Assis sur le banc, à l'ombre des feuilles serrées, nous parlions en paix, tandis que déclinaient les heures trop brèves de notre intimité. Quatre coups sonnaient, le vent de la vallée réveillait les groseillers tranquilles dans la chaleur, on entendait des cris d'enfants, un chat jaune dormait sur une pierre. Entre mes doigts, les doigts de mon ami étaient un gage de sécurité. Mais, que la main s'ouvre et que la pression se relâche, que la triste brume d'automne glisse entre les âmes désalliées qui ne se voient plus, que le soupçon insère sa lame dans les liens si bien enchevêtrés, alors le froid tombe et vient l'hiver, cette saison déteinte, sans odeur, l'hiver qui nie et murmure : « Il n'était pas un ami. »


Source: https://ebooks-bnr.com/burnat-provins-marguerite-heures-dhiver/



Commentaires :


Message de Christiane-Jehanne

Chère amie Vero, merci infiniment de votre message sur ce livreaudio, cette auteure est remarquable, ce texte magnifique. Un grand plaisir d'enregistrement… Il y aura bien sûr Heure de Printemps… Je suis contente que quelqu'un de ce site l'ait remarqué, écouté… Merci à vous :)!, de votre fidélité , bonne fin de journée, mes amitiés chaleureuses :), Christiane.


Message de véro

bonjour. je viens de terminer la lecture de ce magnifique texte mélancolique, cette prose poétique, de ces pensées que nous pouvons avoir aussi. cette auteure a une écriture très fine, la lecture en est très agréable enfin l'écoute puisque c'est d'elle dont il est question.
merci beaucoup. je ne connaissais pas cette auteure et franchement, j'ai aimé. je me demande si nous n'avons pas des moments plus propices que d'autres pour lire ce genre de pensées, je crois que c'est quand on sent que c'est le moment qu'il faut s'y attarder car c'est fortifiant. l'hiver, c'est le passé des coeurs en effet, elle a raison. l'hiver, cette année, nous le cherchons tous car la douceur, trop forte, fait plutôt penser au printemps dans plusieurs régions de notre cher pays.
bonne continuation. je vous redis ma sincère amitié:
Véro


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