Jane Eyre, autobiographie
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Publication : 2017-11-26
Lu par Daniel Luttringer
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En 1848, dans la Revue des Deux Mondes, paraissait cet essai critique du désormais célébrissime « Jane Eyre » par Eugène Forcade, journaliste et chroniqueur politique(1820 - 1869).
« C'est un livre tout anglais, anglais dans l'acception morale du mot. Vous y sentez circuler l'esprit de cette race saxonne, grossière tant que vous voudrez, ô Français ! qui vous croyez encore Athéniens en 1848, mais mâle, dure à la souffrance, infatigable à la peine ; qui ne recommence pas sans cesse dans ses romans la carte du Tendre, mais qui entretient fermement au coeur de ses enfans le sentiment de la liberté et de la responsabilité ; qui n'a pas donné au monde Saint-Simon et Fourier, mais qui a produit William Penn, Daniel de Foe, Benjamin Francklin ! Voilà le côté qui m'intéresse dans cette histoire d'une enfant, d'une orpheline jetée seule et luttant seule dans le monde, que l'auteur de Jane Eyre nous raconte. Ce récit est écrit avec des notes vibrantes qui semblent parfois l'accent d'une confession personnelle, avec cette verve passionnée qui anime toujours le débutant dans l'effervescence du premier coup de plume et de la première oeuvre. Mais ce qui m'a surtout charmé, c'est que l'auteur s'est uniquement fié à l'éloquence des émotions dont il était l'interprète, et n'a pas un instant songé à fulminer une apocalypse contre la société dans un drame où pourtant la société joue à peu près le rôle tyrannique et cruel de la fatalité antique. »
Source: https://fr.wikisource.org/wiki/Jane_Eyre,_autobiographie
« C'est un livre tout anglais, anglais dans l'acception morale du mot. Vous y sentez circuler l'esprit de cette race saxonne, grossière tant que vous voudrez, ô Français ! qui vous croyez encore Athéniens en 1848, mais mâle, dure à la souffrance, infatigable à la peine ; qui ne recommence pas sans cesse dans ses romans la carte du Tendre, mais qui entretient fermement au coeur de ses enfans le sentiment de la liberté et de la responsabilité ; qui n'a pas donné au monde Saint-Simon et Fourier, mais qui a produit William Penn, Daniel de Foe, Benjamin Francklin ! Voilà le côté qui m'intéresse dans cette histoire d'une enfant, d'une orpheline jetée seule et luttant seule dans le monde, que l'auteur de Jane Eyre nous raconte. Ce récit est écrit avec des notes vibrantes qui semblent parfois l'accent d'une confession personnelle, avec cette verve passionnée qui anime toujours le débutant dans l'effervescence du premier coup de plume et de la première oeuvre. Mais ce qui m'a surtout charmé, c'est que l'auteur s'est uniquement fié à l'éloquence des émotions dont il était l'interprète, et n'a pas un instant songé à fulminer une apocalypse contre la société dans un drame où pourtant la société joue à peu près le rôle tyrannique et cruel de la fatalité antique. »
Source: https://fr.wikisource.org/wiki/Jane_Eyre,_autobiographie
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Commentaires :
Message de Daniel Luttringer
Je vous adore Claryssandre, on est d'accord, mais là tout de suite, non.
Bon, tôt ou tard, oui, je pourrai leur faire un sort, aux soeurs Brontë que j'admire fort...
Je vous adore Claryssandre, on est d'accord, mais là tout de suite, non.
Bon, tôt ou tard, oui, je pourrai leur faire un sort, aux soeurs Brontë que j'admire fort...
Message de Claryssandre
Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre seraient ils dans vos projets de lecture ?
Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre seraient ils dans vos projets de lecture ?
Simple curiosité et non suggestion cette fois cher monsieur Luttringer.J'ai si souvent lu ces deux romans que je les connais quasiment par coeur. Encore et toujours merci pour vos délicieuses et admirables lectures.