France extrême ?!

 
Au son des godillots et gros sabots

Noirs cauchemars, scénarios de chaos Froid dans le dos, espoir K.O. et coeur gros ! Muets sont les mots

Écrasés par la terreur des fléaux Et le fardeau de leurs maux. Silence radio !

Tirés les rideaux !

Où sont les héros, les Zorro ?

Ne restent que les zozos des réseaux, les blaireaux 2.0 ! Pas de veto opposé au troupeau de bourrins, De Panurge, les muets et sereins ovins.

Hébété nul ne s'insurge. Pourtant ça urge !

Livrée à ses passions, dissensions et divisions, L’opinion publique, sans raison ni solution, Captive d'idées insipides, fétides ou iniques, D’espoirs faussement oniriques ou idylliques A toute sagesse rétive,

Eperdue et sans vertu Tient pignon sur rue

Des trottoirs à l’isoloir, ses deux défouloirs.

Malgré de bonnes volontés, des révoltes avouées, des refus assumés, Les jeux semblent faits…

Imposés ! Par le sort, la fatalité ?

Par la facilité, la médiocrité, l’insoutenable légèreté ! Inconcevable et infernale finale annoncée !

Au choix devoir renoncer Au seul duel être condamné ! La peste ou le choléra ! Dans les deux cas, le trépas…

De nos vies et avis, il est fait bien peu de cas ! Pris en otage par les faux sages, les faussaires

Du bonheur, les fossoyeurs

De la peur, les pourvoyeurs Du malheur les acteurs, les émissaires.

Les extrêmes !

Sans problème ni dilemme ?

Pas quand Liberté, Justice et Paix pour tous, on aime ! Extrême droite : extrême, mot maudit, défiance, détresse ! Extrême gauche : extrême, mot poli, confiance, jolie promesse… Jugements à l'emporte pièce !

Méconnaissance infinie qui progresse et professe. Ignorance crasse, pour la démocratie, véritable menace ! Erreur tenace, parti pris coriace sans doute ni souci Le prix de l’oubli !

Lourd comme une masse impossible à éviter, Sur nous, tel une nasse, le piège s’est refermé.

Plus de dialogues, juste des monologues ou diatribes de démagogues. Les uns contres les autres nous dresser,

Des ennemis nous désigner, Nous diviser pour mieux régner…

Pour la tolérance, la bienveillance, la tempérance, la solidarité… Plus de place ! Mon sang se glace ! L’espérance s’efface…

Notre classe politique brigue fort mandats et sièges Mais à ses principes infidèle et sacrilège,

Sous les falbalas et ors de la République, Depuis longtemps se désagrège.

Toujours aussi peu vertueuse et courageuse, souvent hideuse et cependant, jamais honteuse,

Dans l’impasse et moribonde, elle offre au monde un tableau pathétique et immonde ! Des secrets cénacles à la scène médiatique : les jeux du cirque !

Affligeant spectacle qui jamais n’atteindra le pinacle ! Des nobles valeurs, des chevaliers sans peurs, De l’honneur et la grandeur, l'amère et tragique débâcle !

Liberté, Égalité, Fraternité, notre laïque Credo, Menacées par le manque de capitaux,

Les troubles internationaux, les enjeux environnementaux,

Finalement anéanties par la guerre des égos de falots, Mégalos et ballots montés sur ergots,

Par les rivaux immoraux, incompétents et indignes qui,

Se souciant de nous comme d’une guigne, Nous mènent sciemment en bateau. Au fond de l’arène, de l’abîme,

Le pays des Lumières, autrefois sublime, Joue sa partition dernière, sa partie ultime, Avant le grand saut dans le chaos, Le retour au point zéro.

Espoir contraire, bien pâlot !

Échaudés, trompés, dégoûtés, Déboussolés, survoltés ou anesthésiés, De contradictoires infos prisonniers, De démagogie entourloupés,

Nos cerveaux penauds seront-ils capables dans le Salut de croire à nouveau Et dans un dernier sursaut, de raison retrouvée ?

De l’Histoire évitons les tristes redites. Que la France, pays pépite qui trop périclite, ne devienne pas une nation maudite En proie à toutes les vindictes !

La colère est mauvaise conseillère. Que ceux qui édictent, méditent…

Le respect, la confiance et l’adhésion se méritent !

L’heure de vérité va bientôt sonner… Le tocsin pour certains…

Pour tous, le déclin,

amorcé depuis des décennies, Fruit de la politicienne incurie

minant notre démocratie aujourd'hui décatie. Démunis face aux défis,

Atterrés ou réjouis,

De cette épreuve nous ne sortirons pas grandis Mais affaiblis car toujours plus désunis.

Quel avenir pour un pays, une patrie Constitués de frères et sœurs ennemis, De peur et rancœur nourris ?

A cette question de nouveau je frémis… Pas besoin d'être devin ni très malin

Pour imaginer des lendemains d’effroi sans fin, de froid, de soif, de faim. Demain ou bientôt s’abattra la faux,

Du Mal frappera le sceau

Le destin, avenir dans le dos, le rétro,

 Gravé aux couteaux sur les peaux, les écriteaux, Ne fera pas de cadeaux.

Drapés dans leurs drapeaux, leurs oripeaux, Les idéaux nobles et beaux

Devenus faux et sots Resteront sur le carreau, Oubliés dans les cachots Ou enterrés dans les caveaux...
 

Claryssandre. Le 23 juin 2024