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« Insensiblement, elle prit l'habitude de ne plus se regarder ; puis, elle se soigna moins; et puis, ses pensées devinrent moins ardentes et laissèrent s'éteindre le feu de ses regards. Ses joues s'amollirent, son corps se courba. Elle prit des manies. Quand elle reçut de Gérard Lourtigues la lettre qui lui annonçait son retour, cela lui donna un tel coup dans la poitrine qu'elle crut s'en évanouir. Il revenait ! Elle allait le revoir, elle lui parlerait... C'était le seul homme qu'elle avait fréquenté ; elle avait fini par croire qu'il était le seul sur la terre. Au milieu de tout le monde, elle avait vécu comme dans un couvent, et dans ce couvent il y avait un homme, un homme qu'elle aimait, le seul homme qui existât ! Et il revenait ! »
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 27min Fichier mp3 de 20 Mo
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« - C'est toi qui vient de chanter ?... recommence !
Il s'assit derrière elle, au fond de la pièce, et quand elle recommença de chanter, ce fut bien pis : ce n'était plus seulement la voix de Marguerite, c'était elle-même, avec ses attitudes, et sa silhouette, et ses gestes ! Haletant, il faillit lui ordonner de s 'arrêter. Il n'en eut pas le courage et il s'enfonça dans un martyre qui était plus effroyable que celui auquel il ne s'était pas encore accoutumé, mais qui lui était nécessaire. C'était elle, Marguerite, avec sa jolie nuque flexible, ses beaux cheveux sombres, son animation... Comment n'avait-il pas vu grandir cette Christine qui, chaque jour, s'identifiait un peu plus à sa mère ? »
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 30min Fichier mp3 de 21 Mo
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Une poignante nouvelle de Gaston Chérau (1872-1937) parue dans la revue L'Image le 1er janvier 1932.
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 14min Fichier mp3 de 10 Mo
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Autocrate, vraiment ? Une drôlatique nouvelle de Gaston Chérau (1872-1937) parue dans la rubrique Contes des mille et un matins du journal Le Matin du 1er mars 1911.
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 05min Fichier mp3 de 3 Mo
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Le Coeur d'or - Gaston Chérau
« Insensiblement, elle prit l'habitude de ne plus se regarder ; puis, elle se soigna moins; et puis, ses pensées devinrent moins ardentes et laissèrent s'éteindre le feu de ses regards. Ses joues s'amollirent, son corps se courba. Elle prit des manies. Quand elle reçut de Gérard Lourtigues la lettre qui lui annonçait son retour, cela lui donna un tel coup dans la poitrine qu'elle crut s'en évanouir. Il revenait ! Elle allait le revoir, elle lui parlerait... C'était le seul homme qu'elle avait fréquenté ; elle avait fini par croire qu'il était le seul sur la terre. Au milieu de tout le monde, elle avait vécu comme dans un couvent, et dans ce couvent il y avait un homme, un homme qu'elle aimait, le seul homme qui existât ! Et il revenait ! »
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 27min Fichier mp3 de 20 Mo
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La Sonate de l'au-delà - Gaston Chérau
« - C'est toi qui vient de chanter ?... recommence !
Il s'assit derrière elle, au fond de la pièce, et quand elle recommença de chanter, ce fut bien pis : ce n'était plus seulement la voix de Marguerite, c'était elle-même, avec ses attitudes, et sa silhouette, et ses gestes ! Haletant, il faillit lui ordonner de s 'arrêter. Il n'en eut pas le courage et il s'enfonça dans un martyre qui était plus effroyable que celui auquel il ne s'était pas encore accoutumé, mais qui lui était nécessaire. C'était elle, Marguerite, avec sa jolie nuque flexible, ses beaux cheveux sombres, son animation... Comment n'avait-il pas vu grandir cette Christine qui, chaque jour, s'identifiait un peu plus à sa mère ? »
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 30min Fichier mp3 de 21 Mo
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Les Berceaux - Gaston Chérau
Une poignante nouvelle de Gaston Chérau (1872-1937) parue dans la revue L'Image le 1er janvier 1932.
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 14min Fichier mp3 de 10 Mo
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L'Autocrate - Gaston Chérau
Autocrate, vraiment ? Une drôlatique nouvelle de Gaston Chérau (1872-1937) parue dans la rubrique Contes des mille et un matins du journal Le Matin du 1er mars 1911.
Lecture: Daniel Luttringer
Durée: 05min Fichier mp3 de 3 Mo
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