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L'HONORABLE LAURA
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Cette nouvelle tendue, au dénouement faussement ambigu, est parue dans la Revue bleue en 1931.
La porte ouverte leur montra une pièce trop vaste pour être confortable, éclairée par le meilleur luminaire de l'hôtel. Devant le foyer de la chemine, le couple vagabond était assis, s'offrant le passe-temps innocent de parcourir le livre de l'hôtel et l'album de vues des environs. Dès l'apparition du vieux gentleman, la lady au visage jeune et avenant que nous avons décrit devint terriblement pâle. A l'entrée du neveu,sa pâleur augmenta encore, comme si elle allait défaillir. Le jeune homme, type de chanteur d'opéra sus-mentionné, se leva avec une stupéfiante politesse, et offrit des sièges aux visiteurs.
« Ah ! Je vous tiens, grâce à Dieu ! Dit le vieillard, hors d'haleine.
« Oui, par malheur, mylord, murmura le signor Smithozzi, dans un anglais purement londonien, témoignant en réalité qu'il avait vu le jour dans le voisinage de City Road.
« Elle devait m'épouser demain matin, et j'estime que dans ces circonstances, le plus sage serait, vu la rapidité avec laquelle un scandale peut ternir la réputation d'une lady, de la laisser m'épouser tout de même. »
« Jamais ! dit le vieux gentleman. »
Traduction : Maxime Gaucher (1829-1888).
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