L'étoile du voyageur
Toi seule ne bouges pas ; et chaque soir,
Aux jours où je fuis la chaleur des villes,
Dans le ciel pur, blanche de la plus douce clarté,
Tu m'apparais, étincelante, à l'occident
Et à l'heure où tes sœurs, avec un art innocent
Dansent autour de toi comme des jeunes filles heureuses,
Toi, assise, pareille à une mère sage,
Tu diriges la danse avec un regard de sultane.
Toi seule ne bouges pas, Belle étoile,
Afin de montrer les routes de la mer aux vaillants
Partis pour l'aventure, bonne ou mauvaise.
Oh ! si l'amour de ses enfants et le dévouement total,
Ont conduit un homme sur une terre sans pitié,
Toi, ramène-le vers sa maison, Etoile secourable.