Berceuse pour l'Aimé
Les fleurs sur la table s'endorment
Le livre est entr'ouvert et la lampe somnole
Dors mon amour
Au port de l'attente, un navire étranger est venu
Jeter l'ancre.
Et la nuit sur le toit reflue
La mer verte, rêve de la terre
Me vois-tu dans le tien ?
Vois-tu l'humble fleur au pays ?
Le fleuve qui salue la mer
Et retourne à la forêt vierge
Le nuage uni à l'orage
La route et les régions désertes
Dors, ton front que j'aime est lisse.
Une image s'endort au mur.
Dors que la pierre soit tendre
Que tes pieds se durcissent
Lointaine et la lampe
Le temps glisse comme le vent
L'amour est immense champs de fleurs
Je prends ta main dans la mienne
Traversons ensemble
Sources, collines par milliers…