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COMMENT ON TRAITAIT LA PESTE DANS L'ANCIEN TEMPS
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Cet essai de Robert Francheville (1876-1943) est paru dans la revue Lisez-moi Historia en 1910 .
« Jadis tout pays était son domaine, et tout être humain, sa proie : c'était l'effroyable souveraine à laquelle nulle science n'avait la prétention de tenir tête. Les esprits, perpétuellement inquiets, tiraient de chaque phénomène de la nature, des présages relatifs à ce fléau, et, selon la conjonction ou l'éclat des astres, la couleur du ciel, l'abondance des insectes et des plantes, la mortalité des animaux, l'émigration des oiseaux et des taupes, la nuance de la peau des grenouilles, les tremblements de terre, les pluies, les météores, etc.., ils concluaient avec terreur que la peste était imminente. Alors la peur détraquait les cerveaux ; les uns fuyaient leurs maisons, quittaient leurs métiers ou leurs commerces, sans souci de la ruine ; les autres, se fiant aux charlatans et aux sorciers, absorbaient d'invraisemblables drogues qui les empoisonnaient. Le peuple assiégeait les églises pour conjurer l'ire de Dieu, et les boutiques d'apothicaires, pour acheter du bezoard animal, de la crapaudine, ou de l'alcool viperarum. Les plus doctes médecins y perdaient leur latin et, conscients de leur impuissance, étaient souvent les premiers à prendre la fuite et à déserter leur poste. »
Source: https://archive.org/download/francheville-_-comment-on-traitait-la-peste-dans-l-ancien-temps/Robert_Francheville_-_Comment_on_traitait_la_peste_dans_l_ancien_temps.pdf
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