Japoneries d’Automne_08_YEDDO
Après :
Japoneries d’Automne 01 Kioto - Pierre Loti | Livre audio gratuit | Mp3 (audiocite.net)
De GUIMET, à lire-écouter… pour compléter :
Ici : YEDDO, et avec ce texte, je termine cet ouvrage.
Merci infiniment, Lucie, de m'avoir suggéré cet ouvrage.
Japoneries d'automne / par Pierre Loti | Gallica (bnf.fr)
« Je passerai cette dernière après-midi à la Saksa, lieu de pèlerinage et d'adoration, de foire et d'amusement, où il y a foule tous les jours, et le dimanche surtout. — Mais c'est à l'autre bout d'Yeddo; il va falloir perdre, en petit char, au moins deux heures.
…
Sans doute, aujourd'hui, c'est la grande mise en vente des articles d'hiver, car les dames à beau chignon affluent, bourdonnent comme autour d'une ruche ; leurs petits chars et leurs coureurs encombrent la voie. Aucune d'elles, Dieu merci, n'a encore eu l'idée d'altérer son costume national, et il y en a dans le nombre de très gentilles, de très amusantes à regarder. On leur distribue à la sortie des écrans réclames, papier de riz tendu sur bambou, où sont représentés, en invraisemblable perspective, le magasin lui-même, ses ornements de catafalque et la foule de ses belles clientes. »
La Saksa ! Heureusement c'est fini, nous arrivons. La Saksa, c'est-à-dire une haute et immense pagode, d'un rouge sombre, et une tour à cinq étages de même couleur, dominant un préau d'arbres centenaires tout rempli de boutiques et de monde. C'est un coin de vieux Japon ici, et un des meilleurs ; il y a du reste, aujourd'hui même, un matsouri (c'est-à-dire une fête et un pèlerinage) ; — je m'en doutais : à la Saksa, c'est presque un matsouri perpétuel. Et des légions de mousmés sont là en belle toilette, des mousmés comiques et des mousmés jolies ; dans tous ces beaux chignons, si bien lissés, qu'elles savent se faire, sont piquées des fleurettes fantastiques ne ressemblant à aucune fleur réelle ; et, au bas de tous ces petits dos frêles et gracieux, déviés en avant par l'abus héréditaire de la révérence, des ceintures de couleurs très cherchées font de larges coques en forme d'ailes, — comme si des papillons énormes étaient venus là se poser. Naturellement, il y a aussi de ces adorables troupes de bébés en grande tenue, qui abondent toujours au milieu des foules japonaises… »
Daniel Luttringer en lit d'autres parties.
Illustration :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Geisha
Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6208286c/f235.item
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