Marcel Proust a assuré la traduction de ce livre de John Ruskin, constitué de deux conférences :
01 : Sésame, et, 02 : Les lys.
La Bible y est aussi joliment évoquée.
Le Sésame, qui ouvre les portes...
Citations :
« Je dis d'abord que nous avons méprisé la littérature. En quoi, comme nation, avons-nous souci des livres? Combien croyez-vous que nous tous réunis nous dépensions pour nos bibliothèques publiques ou privées, comparativement ce que nous dépensons pour nos chevaux (2) ? Si un homme fait des prodigalités pour sa bibliothèque, vous le traiterez de fou, de bibliomane mais vous n'appelez jamais personne hippomane, bien que des hommes se ruinent chaque jour pour leurs chevaux et que vous n'entendiez jamais parler de gens qui se ruinent pour leurs livres. » ...
« Chaque homme l'accepte qui désire faire son chemin dans la vie, sans savoir ce que c'est que la vie; qui comprend seulement qu'il lui faut acquérir plus de chevaux et plus de valets, et plus de fortune, et plus d'honneurs et non pas plus d'âme personnelle. Celui-là seul avance dans la vie dont le coeur devient plus tendre, le sang plus chaud, le cerveau plus vif, et dont l'esprit s'en va entrant dans la vivante paix. Et les hommes qui ont cette vie en eux sont les vrais maîtres ou rois de la terre, eux et eux seuls. »
Les lys, les Reines , avec des références à Shakespeare, W. Scott, la Chevalerie, et des idées de John Ruskin concernant l'éducation des garçons et des filles, et le rôle des hommes et des femmes dans la société, la nécessité de bibliothèques... etc...
« Convaincu que toute littérature et toute éducation est profitable seulement dans la mesure où elles tendent à affermir ce pouvoir calme, bienfaisant et, à cause de cela, royal, sur nous-mêmes d'abord, et à travers nous, sur tout ce qui nous entoure je vais maintenant vous demander de me suivre un peu plus loin et de considérer quelle part (ou quelle sorte spéciale) de cette autorité royale découlant d'une noble éducation peut à juste titre être possédée par les femmes et dans quelle mesure elles sont, elles aussi, appelées à un véritable pouvoir de reines non pas dans leur foyer seulement, mais sur tout ce qui est dans leur sphère. »
Découvrez maintenant ces deux Conférences, passionnantes, de 1865, sur ... « les rois et les reines... »
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