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DERNIèRE CAMPAGNE

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Une divertissante nouvelle de Léon de Tinseau (1842-1921) tirée du recueil éponyme édité en 1887.

Le début : « Un certain jour de la fin de juin dernier, à dix heures du matin, le baron Schmetterlin, directeur d'une banque qui l'enrichit, et mari d'une femme qui le trompe, dépouillait le courrier, avec l'assistance d'un secrétaire, dans son cabinet de la rue de la Victoire.
Pour le peindre en passant, bien que chacun, à Paris, le connaisse, c'est un homme qui ressemble à tout, excepté à un financier. Long, maigre, osseux, le visage rasé comme un juge, les cheveux encore noirs ramenés sur les tempes, l'œil visant à la pénétration, le front toujours sérieux, quand il n'est pas sévère, le baron n'a plus guère qu'une conviction, mais bien enracinée : celle de sa supériorité. S'il lit dans son journal qu'un général a été battu quelque part ; qu'un ministre a été renversé ou un diplomate berné ; qu'un ténor a fait une fausse noie ou qu'un peintre a commis une croûte, il a une manière de pincer les lèvres et de froncer les sourcils en soupirant, qui veut dire :
— Mon Dieu ! quel dommage que je n'aie pas le temps de faire autre chose que de la banque. On verrait ! »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9613432t/f13

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