Lao-tseu ou Lǎo Zi (« vieil enfant » ou « maître Lao ») est un philosophe chinois qui aurait vécu au VIe siècle av. J.-C.. Il est occasionnellement appelé Laojun, « Monsieur Lao ». Le Livre de la Voie et de la Vertu ou Dao De Jing qu'on lui attribue a initié (a posteriori) le taoïsme et est considéré par d'autres courants également comme un texte philosophique important. Sur sa vie, on ne sait que peu de chose. Certains historiens estiment même qu'il n'a jamais existé. Il est considéré par le taoïsme religieux comme un dieu et l'ancêtre de toutes les écoles. Mythe ou personnage réel ? Les premières mentions de Lao Zi se trouvent dans le Zhuangzi (dix-huit passages) où il apparait le plus souvent sous le nom de Lao Dan. Il existe une occurrence isolée de Lao Laizi Un passage le décrit comme archiviste du roi des Zhou. On le voit le plus souvent critiquer les efforts de Confucius pour appliquer les vertus confucéennes, selon lui inefficaces et contre nature. Lao Zi l’appelle par son nom de famille, Qiu, comme le ferait un aîné, mais il se pourrait que ce soit une initiative de Zhuang Zhou pour mettre en évidence la supériorité de Lao Zi. Un passage du Livre des rites, classique confucéen, mentionne que Confucius interrogea un jour Lao Dan sur les rites de deuil. Le Hanfeizi et le Huainanzi sont les premiers à lui attribuer le Dao De Jing. Au IIe siècle av.J.C. Sima Qian rédige sa biographie : selon lui, il se nomme Li Er, nom social Boyang, encore appelé Dan. Il est né au pays de Chu dans le comté de Ku. Il était archiviste des Zhou. Il pratiquait le dao et la vertu et se tenait caché. Il aurait rencontré Confucius à Luoyang alors que ce dernier venait consulter la bibliothèque. Ils auraient eu une série de discussions au cours desquelles Lao Zi aurait exposé à Confucius l’inutilité de ses pratiques. À l'âge mûr, lassé des hommes, il aurait quitté son pays par l'Ouest, chevauchant un buffle, et aurait dicté au gardien de la passe Yin Xi qui l'en priait les cinq mille caractères (environ) du fameux Livre de la Voie et de la Vertu qui est avec le Livre des Mutations aux sources de l'ésotérisme chinois. Une théorie affirme qu'il n'aurait écrit que les dix premiers articles du Livre de la Voie et de la Vertu et que les autres auraient été ajoutés plus tard. Cette hypothèse est liée aux doutes concernant l’identité de Lao Laizi, l’un des noms sous lesquels est mentionné le critique du confucianisme du Zhuangzi. On trouve effectivement dans des textes datant d’avant l’empire, comme le Zhanguoce, mention d’un Lao Laizi de Chu, vivant à l’époque des Printemps et des Automnes, né sous le roi Kang et mort sous le roi Hui, pratiquant du Dao qui aurait vécu 160 ou 200 ans. Il se serait retiré dans les montagnes vers 479 av.J.C. pour y vivre en ermite avec sa femme, refusant le poste offert par le roi. Il serait l’auteur d’un Laolaizi en 15 ou 16 articles, perdu dès la fin des Han. Le folklore de la région de Jingmen au Hubei a conservé son souvenir ; il est devenu au XIVe siècle le héros d’une des Vingt-quatre histoires de piété filiale de Guo Jujing. fr.wikipedia.org (10-07-2007)