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ELOGE DE LA MAIN
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Texte élégant, subtil, d’une pensée rare, intellectuelle et poétique, d’une clarté aussi pure que sensible. Voici notre main sous le regard de monsieur Focillon.
Henri Focillon, né le 7 septembre 1881 à Dijon et mort le 3 mars 1943 à New Haven (Connecticut), est un historien de l'art français, spécialiste de la gravure et de l'art du Moyen Âge.
Il devient en 1913 le directeur du musée des beaux-arts de Lyon, poste qu’il occupera jusqu’en 1924. Professeur d'histoire de l’art à l'université de Lyon, à l'école des beaux-arts de Lyon, suppléant d'Emile Mâle à la Sorbonne (1924), il devient professeur d'esthétique à la Sorbonne (1933), puis est élu professeur au Collège de France (1937). Il est également représentant de la France, aux côtés de Paul Valéry, à la commission des Lettres et des arts de la Société des Nations (1925), au Comité permanent des Lettres et des Arts de la SDN (1930). Il est vice-président de la Commission des arts plastiques et membre de la Commission du cinématographe du ministère de l'Instruction publique (1932).
Poète, graveur et pédagogue hors pair, Henri Focillon a eu une influence profonde sur les historiens de l'art qu'il a formés.
Souvent plébiscité en tant que médiéviste, Henri Focillon fut un théoricien de grande envergure (voir Vie des formes et Éloge de la main)et un commentateur sagace de l'art de son temps, étudiant des longitudes éloignées et examinant avec pénétration ses contemporains. » (Wikipedia).
Extrait :
« Tandis que par l’une de ses faces l’artiste représente peut-être le type le plus évolué, par l’autre il continue l’homme préhistorique. Le monde lui est frais et neuf, il l’examine, il en jouit avec des sens plus aiguisés que ceux du civilisé, il a gardé le sentiment magique de l’inconnu, mais surtout la poétique et la technique de la main. Quelle que soit la puissance réceptive et inventive de l’esprit, elle n’aboutit qu’à un tumulte intérieur sans le concours de la main. L’homme qui rêve peut accueillir des visions de paysages extraordinaires, de visages parfaitement beaux, mais rien ne saurait fixer ces visions sans support et sans substance, et la mémoire ne les enregistre qu’à peine, comme le souvenir d’un souvenir. Ce qui distingue le rêve de la réalité, c’est que l’homme qui songe ne peut engendrer un art : ses mains sommeillent. »
Le superbe texte, « Vie des formes », sera bientôt sur notre site.
Illustration : « Les époux Arnolfini ».
1434. De Jan Van Eyck.
Et, le miroir convexe...
Source: http://classiques.uqac.ca/classiques/focillon_henri/Eloge_de_la_main/Eloge_de_la_main.html
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