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L'ARMURE

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Deux nouvelles (mélancoliques) d'amour de François de Nion (1854-1923) tirées de son recueil Les Passantes.

« La marquise de La Ferté, au pied du grand escalier de pierre, distribuait d'aimables bonsoirs. Comme les autres, je montai, mais ralentissant mon pas a mesure, et quand ils eurent tous disparu dans les couloirs du premier étage, je redescendis, je traversai deux pièces sombres et je me trouvai dans la salle des armures.
Aux vitres la lune étincelait, merveilleuse ; ses clartés froides versées sur les dalles y dessinaient de dures barres noires, les grilles des fenêtres, et, plus haut, elles luisaient sur une rangée de chevaliers de bout, contre le mur, la lance au poing. Véritablement cela avait un aspect fantastique, et tous ces heaumes baissés sur du vide, ces cuirasses bouclées sur de l'ombre, ces tricots d'acier habillant de l'air, donnaient l'impression effrayante du manoir de Corbus de la Légende des Siècles. »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54462619/f320


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