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MES PRéCIEUX !

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Mes précieux !

 
Mes yeux, mes Précieux, des cieux n'ont pas le bleu.

Mon regard ardent ou frileux est noir Comme le cafard des tristes soirs, Des nuits fantômes de mes scotomes où d’étranges formes slaloment. Soucieux, déjà trop vieux, mes yeux, mes Précieux,

Résistants aux assauts médicamenteux, Sont douloureux à rendre fou furieux, gâteux.

De cet état désastreux,

Mon cœur malheureux et peu vertueux, Envieux d’un avenir radieux Aux forces obscures en veut,

A la Lumière adresse prières et vœux ! Mais du futur ténébreux,

Sur mes yeux en danger, mes Précieux torturés, Grondent des menaces de sang et de feu !

Mes yeux, mes Précieux, sont les enjeux désignés d’un jeu de hasards spécieux Sur l’échiquier de vains dieux aventureux, capricieux, roublards et captieux, Ennemis caverneux, du Mal les odieux avatars aux dés pipés.

En transes de souffrances et espérances trompées, J’avance, danse et balance sans répit ni vacance. Pas de côtés, jetés, glissés… Ratés !

Le gouffre s’est ouvert sous mes pieds Dans le bourbier j’ai glissé

Sur ma tête le ciel étoilé est tombé Plombés, aux feux de l’Enfer ayant trop goûté,

Courage et combativité, piteux et séditieux, ce soir, s’en sont allés…

Tomber. Se relever. Marcher. Avancer. Sur le chemin tortueux et dur, Prier et espérer, lutter et résister !

Programme audacieux et ambitieux,

Destin calamiteux, orageux et vénéneux d’une damnée tourmentée, De la naissance à la délivrance finale,

Condamnée à la souffrance et l’errance médicale !

Victime d’une inertie générale, Anormale mais désormais banale, Pour certains souvent fatale

Abandonnée et oubliée dans un vide sidéral Sans aide ni secours pourtant crucial Prisonnière de douleurs abyssales

Face à l’ombre spectrale du péril infernal De la nuit noire et glaciale

Froid hivernal des peurs ancestrales…

Seul recours, du fait coutumière : cri viscéral, une prière ! Appel filial à Dieu le Père…
 

Claryssandre. Le 2 novembre 2024



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