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L'ECUREUIL
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Tiré du recueil Les Enchantements de la forêt édité en 1881.
Le début : « Il était. sept heures et demie du soir. En dépit du proverbe qui dit « qu'à la Chandeleur, les jours grandissent d'une heure», il faisait déjà nuit serrée. Nous nous trouvions réunis dans la salle à manger, attendant le souper, qu'on servait chez nous à huit heures. Un joli feu de souches de hêtre clairait dans la cheminée; une bonne lampe modérateur mettait sur la table de toile cirée un cercle lumineux, et au plafond noir, un rond de clarté dorée et dansante. Ma mère tricotait un bas de laine ; mon père, — il était juge de paix à Varennes, —relisait la feuille d'audience que le greffier venait de lui apporter, et moi, perché sur un haut tabouret, la plume entre les dents, les doigts barbouillés d'encre, je feuilletais rapidement mon dictionnaire latin, afin de me débarrasser d'une version de l'Epitome que je devais soumettre le lendemain à l'abbé Gerdolle, notre vicaire. Une douce tranquillité remplissait la salle, une tranquillité où de menus bruits se fondaient, augmentant encore le sentiment de quiétude et de sécurité qui nous possédait tous : —bruits intermittents et semblables à ceux qu'on entend au travers d'un rêve; — froissement des feuillets, cliquetis des aiguilles, pétillement de la braise, et au loin, sur la route, tintement des sonnailles du courrier de Verdun qui entrait dans le bourg. »
Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6552752j/f115
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