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LES ARENES D'OOBIOCHE (CHAPITRE5-A)
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
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Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
Texte ou Biographie de l'auteur
LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE V
Section A
L'attention de Masas fut attirée par les cris d'encouragement des chasseurs à l'adresse de leurs chiens.
– Allez, cherche !
Elle se coula un peu plus dans l'onde, ne laissant affleurer que ses yeux et son nez au milieu des herbes qui poussaient sur les racines immergées. Ses poursuivants apparurent dans son champ de vision, à la limite de la terre ferme. Les cinq hommes qui étaient sur ses traces s'arrêtèrent au bord de l'eau, tandis que les molosses tiraient sur leur laisse pour y pénétrer.
– Maligne, la petite ! Elle est rentrée dans l'eau pour échapper au flair des chiens, mais elle ignore que ceux-ci ont été élevés sur un monde aquatique et qu'ils sont capables de la suivre ! rigola l'un d'eux.
Masas s'immergea totalement, tandis que le groupe passait à une centaine de mètres de sa cachette. Elle resta ainsi pendant une bonne minute, percevant nettement le déplacement de ses adversaires dont le bruit des pas étaient amplifiés par l'eau.
Quand elle remonta à la surface, les chasseurs avaient largement dépassé son refuge et suivaient la trace qu'elle avait laissée intentionnellement. À son tour, elle entama sa traque, observant leurs gestes, à l'affût d'une distraction ou d'une défaillance de leur part qui lui permettrait de changer son rôle de gibier en celui de chasseur.
Elle profitait de tous les obstacles naturels pour se dissimuler, mais ses précautions n'étaient guère utiles car les hommes qui étaient à sa recherche se contentaient de se laisser conduire le long de la piste suivie par les molosses, sans jamais se retourner.
Soudain, les chiens se mirent à hurler et l'un d'eux, dans un grand bond en avant, échappa aux mains de celui qui le tenait. Il se précipita vers un petit banc de terre ferme et se jeta sur un objet entouré d'un morceau de tissu. Le saisissant en pleine gueule, à l'aide de ses pattes avant, il s'efforça de dégager ce qui s'y trouvait dissimulé.
Le piège mis en place par la jeune femme fonctionna au-delà de ses espérances. Libérée par les mouvements désordonnés du chien, la branche pointue se redressa d'un seul coup, traversant le palais de l'animal et se logeant dans le cerveau.
Foudroyé, le molosse s'arc-bouta sur ses quatre pattes, avança d'un ou deux pas et s'effondra au sol avant de glisser lentement dans les flots.
– Succus ! Qu'est-ce qui lui arrive ?!
Avec méfiance, les cinq hommes s'approchèrent du cadavre. Son maître se pencha sur le corps sans vie, l'examina attentivement et découvrit la cause de son décès brutal.
– La sale petite garce ! Je vous garantis qu'elle va payer cher la mort de mon brave Succus ! Quand on l'attrapera, je la dépècerai de mes mains !
– Alors ne perdons pas de temps, et méfions-nous des pièges !
Abandonnant le brave Succus à son destin de future nourriture à poissons, les chasseurs reprirent leur poursuite, leur course rythmée par les aboiements des deux autres chiens rendus fous par l'odeur du sang et de la mort.
Masas passa à quelques mètres de sa victime à laquelle elle n'accorda pas le moindre regard, l'œil fixé sur ceux qui étaient devenus gibier sans en avoir conscience. Elle observa avec un petit sourire ironique leur manège lorsqu'ils aperçurent le deuxième piège et en détournèrent les chiens avant de s'en approcher. À l'aide de la pointe d'un sabre, ils le délogèrent de son emplacement et le désamorcèrent avec des cris de satisfaction :
– Elle nous prend vraiment pour des imbéciles ! Elle ne croyait quand même pas qu'on allait se laisser berner une deuxième fois !
Et ils poursuivirent leur route malaisée parmi les enchevêtrements de racines et d'algues.
Soudain, un des chasseurs s'adressa à ses compagnons :
– Je vous rejoins dans un instant, le temps de satisfaire un besoin urgent. Si vous la trouvez, n'oubliez pas de m'en laisser un peu ! conclut-il avec un rire gras.
– Ne t'en fais pas ! Elle a sans doute encore pas mal d'avance, et il faut lui donner l'impression qu'elle a une chance de s'en tirer. Alors on va faire durer un peu le plaisir !
La décision de Masas fut immédiate. Se coulant silencieusement dans l'eau, elle s'approcha de l'homme qui chantonnait derrière un tronc d'arbre. Elle atteignit l'individu au moment où il refermait sa braguette et s'étirait avec volupté en poussant un soupir de satisfaction.
Il tendit la main derrière lui afin de récupérer le fusil qu'il avait accroché à une branche. Ce fut son dernier geste !
L'agent de l'O.M.U. était un adversaire redoutable qui possédait à la perfection toutes les techniques du combat rapproché. La manchette qu'elle lui asséna sur la nuque lui brisa les vertèbres cervicales et elle accompagna sa chute pour éviter tout bruit pouvant alerter ses complices.
Toutefois, ceux-ci menaient un tel tapage et les molosses aboyaient si fort que le risque était minime.
Masas dissimula le cadavre en l'immergeant et en le coinçant parmi les racines du palétuvier qui avait abrité ses derniers instants. Elle jeta un coup d'œil en direction des compagnons du mort, mais ceux-ci avaient disparu au détour d'un bosquet.
– Un de moins ! murmura-t-elle d'un ton satisfait, s'emparant avec plaisir des armes, si démodées fussent-elles, de sa victime.
Voilà qui égalisait un peu les chances !
Sans s'occuper de leur camarade qu'ils supposaient derrière eux, les quatre chasseurs avaient atteint le troisième piège construit à leur attention. Ceux qui tenaient les chiens en laisse les retinrent d'une poigne ferme, tandis que les deux autres s'approchaient avec méfiance du lambeau de tissu. Le maître de feu Succus allongea le bras et accrocha avec précaution le morceau d'étoffe avec la pointe de son sabre.
– Décidément, elle nous prend pour des billes ! bougonna-t-il en tirant d'un coup sec.
Avec un sifflement, la branche repliée par Masas reprit sa position initiale, propulsant l'épieu en avant. Un hurlement de douleur s'éleva tandis que le second chasseur s'écroulait dans l'eau, la cuisse transpercée par l'arme de jet.
Un torrent de jurons s'échappa des lèvres de l'auteur involontaire de l'accident, alors que le blessé enserrait de ses mains le manche de l'épieu en poussant des gémissements plaintifs.
Masas, qui avait à nouveau les quatre hommes en point de mire, constata avec joie que son piège grossier avait fonctionné d'une manière presque inespérée. Elle se permit un rire silencieux et attendit la suite des événements avec curiosité, bien cachée parmi la végétation.
Plus que trois de valides ! La situation s'améliore sensiblement !
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