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LES ARENES D'OOBIOCHE (CHAPITRE4-B)
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
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Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
Texte ou Biographie de l'auteur
LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE IV
Section B
Loug'Arn contempla ses captifs d'un air goguenard, avant de leur annoncer :
– Vous allez sortir bien gentiment de votre cage et me suivre. Je vais vous présenter à quelques personnes qui brûlent de faire votre connaissance après les louanges que je vous ai tressées ! Ça vous étonne ? Je vous comprends, mais que voulez-vous, comme je tiens à vous vendre un bon prix, il faut bien que je vante la marchandise !
Et il éclata d'un rire homérique.
– Je doute fort que nous nous comportions comme de la marchandise docile ! s'exclama Ryk, rendu furieux par le cynisme du pirate.
– Je n'ai pas d'inquiétude à ce sujet ! Vous n'aurez guère le temps de déplaire à vos maîtres : vous serez morts avant !
Étroitement surveillés par des hommes en arme, les six compagnons quittèrent silencieusement leur geôle et empruntèrent une coursive aboutissant à un puits antigrav qui les amena au pont supérieur. De là, ils furent conduits jusqu'au sas de sortie où ils furent rejoints par plusieurs groupes de prisonniers. Avec soulagement, le colonel constata que son équipage au complet était en vie. Mais sa première impression fut aussitôt balayée par la pensée du sort qui leur était dévolu.
Tous les captifs furent poussés en direction du plan incliné qui permettait d'atteindre le sol. Des plates-formes anti-g les attendaient pour les emmener vers la ville qui se profilait à l'horizon.
Un quart d'heure de trajet, et ils accédèrent à une esplanade où une dizaine de personnages richement vêtus et bardés de décorations clinquantes, pour la plupart des humains, discutaient tranquillement, confortablement installés à une longue table supportant des boissons et des coupes d'amuse-gueule. Derrière chacun d'eux se tenait un serviteur prêt à accéder à tous leurs désirs.
Toujours sous la garde de pirates en arme, les captifs furent alignés en un arc de cercle dont la table occupait le centre. Loug'Arn et La-Foran s'approchèrent des notabilités d'Oobioche et entamèrent une discussion, désignant successivement certains des ex-membres d'équipage du Pierre-le-Grand.
– J'ai l'impression d'être au marché aux bestiaux ! murmura Masas à l'attention de Melbar.
Ce qui lui valut un violent coup de crosse entre les épaules.
– Silence ! Tu parleras quand on t'interrogera !
Comme si de rien n'était, l'Étrusien, sur le ton de la conversation, répondit à la jeune femme :
– Le tout est de savoir de quel côté de la barrière se trouvent les bestiaux !
Le pirate faillit s'étrangler de rage :
– Tais-toi ou sinon ….
– Sinon quoi ? Tu crois vraiment que tes caresses me font peur ?
L'altercation attira l'attention des acheteurs sur la jeune femme et son gigantesque compagnon. Ils les contemplèrent un moment avant de se mettre à parler entre eux. Malgré la finesse de son ouïe, la Carsacienne ne put en saisir que d'infimes bribes. Mais elle comprit qu'elle avait éveillé l'intérêt de ces messieurs sur sa personne. Ce qui lui arracha une moue de contrariété : ce n'était pourtant guère le moment de se faire remarquer !
Un Terranien obèse sembla avoir le dernier mot sur ses acolytes. Il fit un grand geste en sa direction.
– Toi, la fille ! Avance !
Poussée dans le dos par le canon d'un radiant, elle s'approcha de la table. La tête penchée sur le côté, le gros homme la fixait, sa langue passant machinalement sur ses lèvres épaisses.
– On dirait un matou devant une souris ! songea-t-elle, sans pour cela apprécier la comparaison !
– Comment t'appelles-tu ?
– Masas Pavel.
– Comment se fait-il que tu sois avec ces gens-là ?
– Je suis mercenaire, et c'est moi qui ai capturé Loug'Arn et toute sa bande !
Un murmure s'éleva parmi l'assistance, et l'Epsalien, devant les sourires goguenards, rougit violemment.
– Elle nous a fait tomber dans un traquenard, et nous n'avons même pas pu nous défendre ! plaida-t-il en fusillant la jeune femme du regard.
– Ça n'a pas d'importance ! Elle me plaît, et j'aime dresser les pouliches rétives !Je vais en faire ma favorite du moment !
– Tu rêves, gros tas !
Sous l'insulte, le visage de l'homme se décomposa, et il bredouilla quelque chose d'inintelligible, tandis que des cris de désapprobation s'élevaient parmi ses voisins. Loug'Arn, secrètement ravi de pouvoir se venger de la Carsacienne, remarqua d'une voix triomphante :
– Tu vois ? Je t'avais bien dit qu'il n'y avait rien à tirer de cette petite garce ! Elle ne mérite que l'arène !
– Non, non, elle aurait une mort beaucoup trop rapide ! Je l'achète pour l'utiliser dans la chasse à l'homme ! Elle va voir ce que c'est qu'être le gibier ! J'ai justement des amateurs qui attendent une battue intéressante ! Je crois que je vais leur en donner pour leur argent ! J'espère qu'elle ne sera pas morte lorsqu'ils l'attraperont, mais je veux être là quand elle sera dépecée vivante après que les hommes en aient fait ce qu'ils veulent ! Ma petite, tu vas regretter de m'avoir insulté !
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