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LES ARENES D'OOBIOCHE (CHAPITRE3-D)
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
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Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
Texte ou Biographie de l'auteur
LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE III
Section D
Carlot Dobart entrouvrit les yeux. Tout le côté gauche de son corps le brûlait. Avec étonnement, il tenta de lever la tête et s'aperçut qu'il était étendu complètement nu dans un bac de régénération. L'Oxtornien essaya de se rappeler ce qui lui était arrivé avant de se réveiller dans la salle de soins du Pierre-le-Grand, mais chaque tentative de réflexion déclenchait aussitôt de forts élancements sous son crâne. Sagement, il renonça provisoirement, se contentant de sentir sur sa peau le contact du fluide reconstituant.
Au bout de quelques minutes, ses pensées s'ordonnèrent dans sa mémoire, et soudain, il se souvint de l'attaque surprise des prisonniers et de la douleur atroce ressentie sous l'effet des thermoradiants, malgré la texture et la solidité de sa peau qui rappelaient celles du cuir. Il eut un sursaut et tenta de se redresser dans son bac. C'est alors qu'il s'aperçut avec horreur qu'il n'avait plus de bras gauche !
Pendant quelques instants, il s'abandonna au désespoir et ferma fortement ses paupières pour tenter de faire disparaître la vision de son côté gauche à la peau rose et boursouflée où une ébauche de moignon atrophié remplaçait le membre à la musculature impressionnante qu'il possédait peu de temps auparavant.
Il attendit que son cœur cesse de battre la chamade et reprenne un rythme normal. Puis il se força à respirer profondément, appliquant les préceptes de yoga qu'il avait pratiqués à chaque fois que de grandes compétitions sportives l'attendaient, bien des années avant son entrée à l'école des officiers de l'O.M.U.
Cet exercice calma définitivement les battements désordonnés de son cœur, et permit à ses idées de se clarifier et de s'enchaîner à nouveau correctement. Avec une certaine amertume, sinon une amertume certaine, il parvint même presque à se convaincre que dans son cas, il existait un point essentiel : il était toujours en vie ! Sérieusement diminué, mais en vie !
Puis son formidable tempérament de battant reprit le dessus, et il cessa de s'apitoyer sur son compte. Avec décision, il contempla minutieusement la partie mutilée de son corps et passa sa main le long du côté gauche de son visage qui le démangeait. Ses doigts lui apprirent qu'il ne possédait plus ni oreille ni système pileux au-dessus de ses arcades proéminentes. Les crêtes dont il était si fier n'avaient pas résisté au torrent de flammes des thermoradiants !
Il poussa un soupir et, s'agrippant de sa main valide au rebord de la cuve, il s'assit dans le liquide régénérant avant de se mettre à genou et de se lever.
– Tiens ! La Belle au Bois Dormant s'est réveillée !
L'Oxtornien se tourna en direction de la voix et aperçut deux pirates installés sur des sièges, à proximité d'une paillasse supportant les bacs à stérilisation où baignaient les différents instruments chirurgicaux du robot-médic.
– Bon Dieu, il est costaud le bonhomme ! Un type normal serait crevé dix fois avec ce qu'il a subi ! renchérit le second des malandrins.
– Vous comptez me laisser à poil ? grogna Carlot, d'une voix rauque qui le surprit lui-même.
Un ricanement lui répondit.
– Non, car tu n'es vraiment pas beau à voir !
Un des deux hommes se leva et, s'approchant d'un panneau de contrôle, abaissa une manette. Le liquide commença à s'évacuer dans le bac tandis qu'une soufflerie d'air chaud en provenance du plafond venait sécher le corps du patient.
– Ne bouge pas de là, je vais te chercher quelque chose à te mettre. Tes fringues sont complètement cramées !
Cinq minutes plus tard, sous l'œil de ses gardes-chiourmes, le lieutenant enfila les vêtements qui lui avaient été apportés. Serrant les dents et réfléchissant à chaque geste qu'il lui fallait faire, à présent qu'il était manchot, il réussit à s'habiller sans dévoiler à ses observateurs la détresse qui était la sienne.
– Qu'avez-vous fait de mes collègues ?
– Ils ont pris notre place dans les cages ! Chacun son tour, n'est-ce pas ?
Comme l'Oxtornien ne réagissait pas, un des pirates reprit :
– Loug'Arn a demandé qu'on te loge dans la même cellule que ton colonel si tu t'en tirais. Apparemment, il avait raison d'y croire, car moi j'aurais juré que tu allais y rester malgré les soins du robot-médic ! Si tu avais vu dans quel état tu as été amené ici, tu aurais pensé comme moi !
– Bon, tu vas maintenant bien gentiment te laisser faire lorsque qu'on te mettra des fers aux pieds. Et ne t'avise pas de jouer au plus fin, car j'ai la gâchette facile !
Pendant que l'un des pirates soudait les anneaux autour de ses chevilles, l'autre le tenait sous la menace de son radiant. Il se tint immobile, se contentant de constater que la longueur de la chaîne qui reliait les menottes l'obligerait vraiment à faire de petits pas.
– Parfait ! énonça celui qui venait de l'entraver. On va pouvoir y aller !
Sans un mot, en trottinant, le prisonnier se dirigea vers la porte de la salle de soins.
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