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AGENT DE L'O.M.U.(1B)

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Chapitre 1B
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."

Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra





Texte ou Biographie de l'auteur

AGENT DE L'O.M.U.
Un roman fanique d'André Borie

CHAPITRE PREMIER : DANS L'ENFER DE LUPUS IV
Section 1B

Quelques minutes de conversation suffirent à Stev pour se rendre compte que son appréciation initiale de sa passagère était tout à fait erronée. Mais il savait reconnaître ses erreurs, et Masas était tellement habituée à ce genre de réaction machiste ( quand vous avez été élevé avec sept frères destinés au métier des armes, vous êtes blindée côté susceptibilité ! ), que la paix fut rapidement signée.

A présent, réunis dans le poste de pilotage du vaisseau de Stevomir, Le Coeur de Fomalhaut, une nef de vingt-cinq mètres de long pour un diamètre maximum de six, les deux jeunes gens devisaient amicalement en attendant le décollage. Près d'eux, enfoncé dans le fauteuil de copilote, une sorte de gnome à la laideur sympathique les écoutait en souriant. Corton Naguèse s'était attaché à Stévomir lorsqu'ils avaient douze ans, et depuis, ils étaient inséparables.

– Dis-moi Stev, pourquoi le Lord-Amiral a-t-il dit que tu ne pouvais rien lui refuser ?
Le pilote jeta un coup d'oeil à son ami qui l'encouragea du regard.
– Ben, je me suis fait coincer par les douanes de Tarsus alors que je transportais un chargement de sirtil.
– Quoi ? ! Cette saloperie ? Tu sais que c'est puni du bagne à perpète, si tu parviens à échapper à la chambre de désintégration ?
– Oui.
– Mais tu es complètement malade !
– Que veux-tu, ça paye bien, avoua le jeune homme, l'air un peu penaud.
– Tu parles ! Une vie contre un poignée de solars !
– De millions de solars. rectifia Stévomir d'une petite voix.
– Ouais. en tout cas si j'ai bien compris, tu as eu le choix entre passer ta vie entre quatre murs et m'amener sur Lupus IV ?
– C'est un peu ça.
– Qu'est-ce qui t'empêche de filer à l'autre bout de la galaxie ?
– D'une part la parole donnée.
– Et d'autre part ?
– Les services de sécurité de l'O.M.U. ont pris mon empreinte psychique.. Ils sont capables de me retrouver tôt ou tard, où que je sois planqué, avoua le jeune homme avec une moue dégoûtée. Mais Atlan m'a promis de la faire détruire si je mène cette mission à bien.
– C'est un homme de parole, tu peux lui faire confiance. Mais pourquoi t'avoir choisi, toi ? La flotte de l'O.M.U. ne manque ni d'astronefs ni de pilotes.
– C'est vrai, mais moi, je suis déjà descendu à plusieurs reprises sur Lupus IV.
– Dieux du Ciel ! Mais pour quelle raison ?
Le jeune homme se gratta la gorge à plusieurs reprises avant d'avouer :
– Il y a une mine très riche en sirtil., et je faisais des affaires avec les gardiens du bagne.
Masas secoua la tête d'un air incrédule :
– Il faut que je rectifie ce que je disais : tu n'es pas malade, tu es complètement fou !
Corton Naguèse éclata de rire.
– Enfin quelqu'un qui te voit sous ton vrai jour !
L'intercom évita à Stev de répondre.
– Coeur-de-Fomalhaut, autorisé au départ dans une minute.
Et tandis que le compte à rebours s'égrenait, le pilote se glissa sur son siège, boucla son harnais et posa les mains sur les commandes. Masas s'installa au poste radio et fixa sa ceinture de protection.

– Parés ?
Sur la réponse affirmative de ses deux compagnons, il enclencha les anti-g au moment où retentissait le “ top ”. Sans un seul à-coup, le petit vaisseau quitta le sol. Dix minutes plus tard, il passait dans l'entre-espace.
Le vol vers Lupus IV fut sans histoire.

– C'est maintenant que les réjouissances vont commencer !
– Si tu t'y es déjà posé plusieurs fois, tu ne devrais pas avoir de problème particulier.
– Détrompe-toi, ma jolie. Car à chaque fois que je suis venu, j'étais attendu et guidé depuis le sol. Mais aujourd'hui, il va falloir se passer de guidage et trouver en plus un lieu abrité des regards pour le navire. Et il vaudrait mieux, qu'en plus, il ne soit pas trop éloigné de la prison. Une vraie sinécure !
– Bon. Considère que je n'ai rien dit ! Mais, il faut aussi que tu saches que je ne suis pas “ ta jolie ” !
– C'est noté, ma j. Hum !. La danse va commencer, alors attachez-vous solidement.
Corton et la jeune femme s'exécutèrent avec diligence, bloquant la rotation des sièges pivotant, fixant soigneusement les sangles magnétiques et insérant la nuque dans la coquille protectrice de l'appui-tête.

– Si tu es croyante, tu peux toujours adresser une prière à ton dieu ! Son aide ne sera pas superflue !
– Hélas, aucune divinité n'a eu le courage de me faire la cour, si bien qu'aucune d'entre elles n'a de réalité pour moi.
– Alors, crois en moi. il ne te reste plus que ça.
L'instant d'après, le petit vaisseau sembla pris de folie. Il se cabra, frémit, se renversa, geignit, descendit en chute libre avant d'être à nouveau projeté en altitude. La coque vira au rouge et dégagea des panaches de fumée.

A l'intérieur, la chaleur commença à se faire sentir, en dépit du surfonctionnement de la machinerie d'air conditionné.

La sueur coulait sur le visage de Stévomir sans qu'il puisse prendre le temps de l'essuyer. Parfois, sa vue se brouillait et il devait rapidement cligner des yeux pour l'éclaircir.

L'enfer dura une vingtaine de minutes environ pendant laquelle Masas crut souvent sa dernière heure venue.
Jamais elle n'avait vécu un voyage pareil. Il est vrai que les astronefs auxquels elle était habituée était d'un autre tonnage que le petit Coeur de Fomalhaut !

Une fois encore, le pilote réussit à se poser sans dégâts sur Lupus IV, et à glisser le vaisseau dans un profondcañon dont l'une des falaises formait un surplomb. Épuisé, mais le regard brillant de contentement, il s'adressa à la jeune femme avec une fausse désinvolture :
– Alors ? Comment as-tu trouvé la balade ?
– Épouvantable ! Je n'aimerais pas remettre cela.
– Pourtant, il faudra bien repartir !
Et il éclata de rire devant la grimace de Masas.
– Bon, à présent, il va falloir jouer à cache-cache avec les flics du coin. Ici, je pense qu'ils ne trouveront jamais le vaisseau, mais cela nous obligera à utiliser les propulseurs dorsaux de nos combinaisons de combat.
– Cela m'obligera à utiliser mon propulseur dorsal, rectifia Masas d'une voix douce.
Il l'attrapa par le poignet, et le regretta aussitôt. Elle se dégagea d'une brusque torsion qui faillit lui arracher la main, et fit deux pas en arrière.

– Excuse-moi, je ne voulais pas te froisser. Mais je tiens à te dire que tu ne retrouveras pas le vaisseau sans mon aide, à ton retour de la prison. Je te rappelle que je connais cette satanée planète mieux que toi. C'est la septième fois que je m'y pose. Alors, crois-moi, même équipée d'un micro-guide branché sur le central du Coeur de Fomalhaut, tu as toutes les chances de t'égarer : il y a trop de parasites et de turbulences.
Masas était du genre “ Louve Solitaire ”, mais elle était très réaliste. Aussi, elle se rendit assez rapidement aux arguments de son compagnon, à la grande surprise de celui-ci.

– D'accord, tu m'accompagnes. Mais je ne vois pas pour quelle raison tu veux risquer ta peau dans une affaire qui ne te concerne pas. Tu as rempli la part du marché que tu as passé avec le Lord-Amiral.
– Tu oublies que je suis aussi censé te ramener avec la personne que tu vas libérer.
– Si je ne suis pas de retour dans vingt-quatre heures, tu es libre de repartir sans moi.
– Vingt-quatre heures, c'est long. Chaque heure passée sur cette foutue rocaille augmente nos chances d'être découverts. Si je viens avec toi, on gagnera probablement du temps et on pourra s'éjecter plus tôt.
– A moins que tu ne me retardes.
– Et dire que je fais peut-être cela pour tes beaux yeux !
Ils éclatèrent de rire et commencèrent à s'équiper, enfilant des combinaisons de combat légères mais très résistantes, dotées d'un écran de champ de force, tandis que Corton concluait :

– Et comme d'habitude, c'est moi qui garde le vaisseau ! Personne ne s'est seulement jamais posé la question de savoir si j'appréciais de rester seul sur ce caillou pourri, pendant que les autres gambadaient à l'extérieur !


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