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vers le sinaï
(Résumé ou premières lignes de l'oeuvre)
« D'heure en heure, tout devient plus gigantesque. Et sur le soir enfin parmi des cimes granitiques enténébrées de nuages, les hauts remparts et les quelques cyprès du couvent du Sinaï nous apparaissent, aux travers des flocons blancs dont l'air est rayé. Hélas ! Comme elle est silencieuse, sinistre et froide, cette apparition de la montagne très sainte, dont le nom seul, à distance, flamboyait encore pour nous ! Les temps sont trop lointains sans doute, trop révolus à jamais, où l'Eternel y descendit dans les nuées de feu, au son terrible des cors. Fini, tout cela. Elle est vide, à présent, comme le ciel et comme nos modernes âmes : elle ne renferme plus que de vaines simulacres glacés, auxquels les fils des hommes auront bientôt cessé de croire... »
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