Les Liaisons dangereuses
Enregistrement : Librivox
Publication : 2007-09-13
Lu par David Barnes, Ezwa, Faris, Kitoune, Kristin LeMoine et Lisam&m.
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Les Liaisons dangereuses est un célèbre roman épistolaire, écrit par Pierre Choderlos de Laclos en 1782 et narrant le duel pervers et libertin de deux membres de la noblesse française du XVIIIe siècle. Cette œuvre littéraire majeure du XVIIIe siècle est considérée comme un chef d'œuvre de la littérature classique française. ATTENTION: Le fichier Zip avec l'ensemble de l'oeuvre ne fonctione plus pour l'instant, mais rendez vous sur cette page pour télécharger les chapitres un à un !
Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (Amiens, 18 octobre 1741 - Tarente, Italie, 5 septembre 1803) est un écrivain et officier militaire français. Il est un cas unique dans la littérature française, et fut longtemps considéré comme un écrivain aussi scandaleux que le marquis de Sade ou Restif de la Bretonne.
Il était un militaire sans illusions sur les relations humaines, et un écrivain amateur, cependant son projet phare était de « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit, et qui retentît encore sur la terre quand j'y aurais passé » ; de ce point de vue il a largement atteint son but, car la renommée de son livre maître Les Liaisons dangereuses est telle qu'il peut être considéré comme un des livres parmi les plus connus au monde.
C'est un des chefs-d'œuvre de la littérature romanesque du XVIIIe siècle, qui met en scène les intrigues amoureuses de l'aristocratie. Il a inspiré un très grand nombre de travaux critiques et analytiques, de pièces de théâtre et de films. Le roman a été plusieurs fois porté au cinéma, par Roger Vadim, Stephen Frears ou Milos Forman.
Biographie
Pierre Ambroise Choderlos de Laclos est né à Amiens, chef-lieu du département de la Somme, le 18 octobre 1741. Il est le deuxième fils d'un secrétaire à l'intendance de Picardie et d'Artois, de petite et récente noblesse — une famille de robe récemment anoblie.
La carrière militaire
Être militaire est pour lui une véritable vocation, et il choisit donc le métier des armes bien que ses perspectives de promotion ne soient pas très grandes. Il choisit l'artillerie, qui est une arme technique convenant bien à son esprit mathématique, et est admis en 1760 à l'École de la Fère — ancêtre de l'École polytechnique.
Il est nommé successivement sous-lieutenant en 1761 puis lieutenant en second en 1762. Rêvant de conquêtes et de gloire, il se fait affecter à la Brigade des colonies, en garnison à La Rochelle. Mais le traité de Paris en 1763, met fin à la guerre de Sept Ans. Faute de guerre, le jeune lieutenant de Laclos est obligé d'étouffer ses ambitions guerrières et de mener une morne vie de garnison : au 7e régiment d'artillerie de Toul en 1763, à Strasbourg de 1765 à 1769, à Grenoble de 1769 à 1775, puis à Besançon de 1775 à 1776.
Nommé capitaine à l'ancienneté en 1771 — il le restera durant dix-sept ans jusqu'à la veille de la Révolution — cet artilleur, froid et logicien, à l'esprit subtil, s'ennuie parmi ses soldats grossiers, et pour occuper son temps, il s'investit dans la littérature et dans l'écriture. Ses premières pièces, écrites en vers légers, sont publiées dans « L'Almanach des Muses ». S'inspirant d'un roman de Mme Riccoboni, il écrit un assez mauvais opéra-comique « Ernestine », le mulâtre d'origine guadeloupéenne Chevalier de Saint-Georges se chargeant de la partition. Cette œuvre n'aura qu'une seule désastreuse représentation, le 19 juillet 1777 devant la reine Marie-Antoinette.
Lors de cette même année 1777, il reçoit la mission d'installer une nouvelle école d'artillerie à Valence qui recevra notamment Napoléon. De retour à Besançon en 1778, il est promu capitaine en second de sapeurs. Durant ses nombreux temps libres en garnison, il rédige plusieurs œuvres, dans lesquelles il apparaît comme un fervent admirateur de Jean-Jacques Rousseau et de son roman La Nouvelle Héloïse, qu'il considère comme « le plus beau des ouvrages produits sous le titre de roman ». En 1778, il commence l'écriture des Liaisons dangereuses.
Les Liaisons dangereuses
En 1779, il est envoyé en mission dans l'île-d'Aix pour assister le Marquis de Montalembert dans la direction des constructions de fortifications contre les Britanniques. De fait, il passe beaucoup de temps à rédiger Les Liaisons dangereuses, et aussi une Epître à Madame de Montalembert. Promu en cette fin d'année capitaine de bombardier, il demande un congé de six mois qu'il occupe à Paris à écrire ; il sait que désormais son ambition littéraire doit passer avant son ambition militaire, pour laquelle il se sent frustré.
Son ouvrage en gestation contient ses frustrations militaires — n'avoir jamais pu faire valoir ses qualités lors d'une guerre — mais aussi les nombreuses humiliations qu'il estime avoir subies toute sa vie, de la part des vrais aristocrates, ainsi que de femmes qu'il pense inaccessibles. Les Liaisons dangereuses sont donc aussi pour lui une sorte de vengeance et une thérapie par l'écriture.
En 1781, promu capitaine-commandant de canonniers, il obtient une nouvelle permission de six mois, lors de laquelle il achève son chef-d'œuvre. Il confie à l'éditeur Durand Neveu la tâche de le publier en quatre volumes qui sont proposés à la vente le 23 mars 1782. Le succès est immédiat et fulgurant ; la première édition comprend deux mille exemplaires qui sont vendus en un mois — ce qui pour l'époque est déjà assez extraordinaire — et dans les deux années qui suivent une dizaine de rééditions sont aussi proposées et vendues.
Cependant la publication de cet ouvrage sulfureux, considéré comme une attaque contre l'aristocratie, est jugée comme une faute par son commandement. Ordre lui est donné de rejoindre immédiatement sa garnison en Bretagne, depuis laquelle il est envoyé à La Rochelle en 1783 pour participer à la construction du nouvel arsenal. C'est là qu'il fait la connaissance de Marie-Soulange Duperré, qu'il séduit et qui rapidement attend un enfant de lui. Il a 42 ans, elle seulement 24, mais, réellement amoureux, il l'épousera en 1786 et reconnaîtra l'enfant. Marie-Soulange sera le grand amour de sa vie et lui donnera deux autres enfants.
Choderlos de Laclos ne ressemble en rien au séducteur archétype du personnage de Valmont et n'en a aucunement les tares. Il n'est en rien un séducteur, et on le décrit comme « un monsieur maigre et jaune » à la « conversation froide et méthodique ». Exempte de conquêtes, sa vie sentimentale se limite à son épouse Marie-Soulange pour laquelle il est un époux fidèle, de même qu'il est pour ses enfants un père attentionné.
Par la suite, il participe à un concours académique dont le sujet est « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l'éducation des femmes ? », ce qui lui permet de développer des vues plutôt féministes sur l'égalité des sexes et l'éducation donnée aux jeunes filles. Dans ce texte resté inachevé, il dénonce l'éducation donnée aux jeunes filles qui ne vise alors, selon lui, « qu'à les accoutumer à la servitude, et à les y maintenir ». Le thème de l'émancipation féminine avait déjà dans Les Liaisons dangereuses un rôle important.
Le 17 juin 1787 il écrivait au Journal de Paris son projet de numérotage des rues de Paris.
Le roman épistolaire de Choderlos de Laclos les Liaisons dangereuses retrace les aventures amoureuses de la Marquise de Merteuil et de son ancien amant, le Vicomte de Valmont. La Marquise, voulant se venger d'un amant infidèle alors promis à la fille d'une cousine, Cécile de Volanges, fait en sorte que le Vicomte déshonore cette dernière avant le mariage. Ce que le Vicomte refuse, s'étant épris d'une femme reconnue pour sa vertu : la Présidente de Tourvel. Elle tente de rester fidèle à son mari mais le Vicomte parvient à la pièger et à la faire mourir d'amour. Cécile de Volanges, quant à elle, tombe amoureuse du chevalier Danceny, son maître de solfège. Mais, la Marquise de Merteuil en fait son amant par toutes sortes de manoeuvres. Elle provoque ainsi un duel entre le Vicomte de Valmont, qui cherche à retrouver ses faveurs, et le jeune chevalier Danceny, qui parviendra à tuer le Vicomte, tourmenté des regrets d'avoir condamné la Présidente de Tourvel. Il remet alors au chevalier toute la correspondance qu'il a tenue avec la Marquise afin que celle-ci soit révélée non comme la femme la plus vertueuse de Paris mais comme un démon dangereux. Ce roman dénonce le concept de la femme-objet qui sort du couvent pour se marier et être une bonne épouse, c'est à dire, savoir se taire en toutes circonstances.
La Révolution
En 1788, il quitte l'armée. Après une période de recherche personnelle du meilleur moyen de favoriser son ambition, et diverses tentatives pour approcher un grand seigneur, il entre au service du duc d'Orléans dont il partage les idées sur l'évolution de la royauté.
La Révolution qui éclate est enfin pour lui l'occasion de vivre intensément. Dès le début il mène des intrigues en faveur de son maître et organise complots et machinations. Les 5 et 6 octobre 1789, il travaille aux journées versaillaises et rédige avec Brissot la pétition à l'origine de la fusillade du Champ-de-Mars. Le 17 juillet 1791, il négocie le rachat des six cents piques du 14 juillet.
Il se rallie à l'idée républicaine et quitte le duc d'Orléans pour un poste de commissaire au ministère de la Guerre où il a la charge de réorganiser les troupes de la jeune République. Ce poste de commissaire du ministère est l'équivalent du grade de général de brigade. Grâce à ses activités, il prépare de façon décisive à la victoire lors de la bataille de Valmy. Après la trahison de Dumouriez, Robespierre le fait emprisonner comme orléaniste, mais il est libéré lors de Thermidor.
Il met alors au point, lors d'expériences balistiques, un « boulet creux » chargé de poudre. Choderlos de Laclos est donc l'inventeur de l'obus. En 1795, espérant être réintégrê dans l'armée, il rédige un mémoire intitulé « De la guerre et de la paix » qu'il adresse au Comité de salut public, mais sans effet immédiat. Il tente aussi d'entrer dans la diplomatie et de fonder une banque mais sans plus de succès.
Finalement, il fait la connaissance du jeune général Napoléon Bonaparte, le nouveau Premier Consul, artilleur comme lui, et se rallie aux idées bonapartistes. Le 16 janvier 1800, il est réintégré comme général de brigade d'artillerie et affecté à l'Armée du Rhin, où il reçoit le baptême du feu à la bataille de Bilberach. Affecté au commandement de la réserve d'artillerie de l'Armée d'Italie, il meurt le 5 septembre 1803 à Tarente, non pas lors d'une bataille, mais affaibli par la dysenterie et la malaria. Il est enterré sur place. (Au retour des Bourbons en 1815, sa tombe fut violée et détruite.)
fr.wikipedia.org (10-08-2007)
Il était un militaire sans illusions sur les relations humaines, et un écrivain amateur, cependant son projet phare était de « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit, et qui retentît encore sur la terre quand j'y aurais passé » ; de ce point de vue il a largement atteint son but, car la renommée de son livre maître Les Liaisons dangereuses est telle qu'il peut être considéré comme un des livres parmi les plus connus au monde.
C'est un des chefs-d'œuvre de la littérature romanesque du XVIIIe siècle, qui met en scène les intrigues amoureuses de l'aristocratie. Il a inspiré un très grand nombre de travaux critiques et analytiques, de pièces de théâtre et de films. Le roman a été plusieurs fois porté au cinéma, par Roger Vadim, Stephen Frears ou Milos Forman.
Biographie
Pierre Ambroise Choderlos de Laclos est né à Amiens, chef-lieu du département de la Somme, le 18 octobre 1741. Il est le deuxième fils d'un secrétaire à l'intendance de Picardie et d'Artois, de petite et récente noblesse — une famille de robe récemment anoblie.
La carrière militaire
Être militaire est pour lui une véritable vocation, et il choisit donc le métier des armes bien que ses perspectives de promotion ne soient pas très grandes. Il choisit l'artillerie, qui est une arme technique convenant bien à son esprit mathématique, et est admis en 1760 à l'École de la Fère — ancêtre de l'École polytechnique.
Il est nommé successivement sous-lieutenant en 1761 puis lieutenant en second en 1762. Rêvant de conquêtes et de gloire, il se fait affecter à la Brigade des colonies, en garnison à La Rochelle. Mais le traité de Paris en 1763, met fin à la guerre de Sept Ans. Faute de guerre, le jeune lieutenant de Laclos est obligé d'étouffer ses ambitions guerrières et de mener une morne vie de garnison : au 7e régiment d'artillerie de Toul en 1763, à Strasbourg de 1765 à 1769, à Grenoble de 1769 à 1775, puis à Besançon de 1775 à 1776.
Nommé capitaine à l'ancienneté en 1771 — il le restera durant dix-sept ans jusqu'à la veille de la Révolution — cet artilleur, froid et logicien, à l'esprit subtil, s'ennuie parmi ses soldats grossiers, et pour occuper son temps, il s'investit dans la littérature et dans l'écriture. Ses premières pièces, écrites en vers légers, sont publiées dans « L'Almanach des Muses ». S'inspirant d'un roman de Mme Riccoboni, il écrit un assez mauvais opéra-comique « Ernestine », le mulâtre d'origine guadeloupéenne Chevalier de Saint-Georges se chargeant de la partition. Cette œuvre n'aura qu'une seule désastreuse représentation, le 19 juillet 1777 devant la reine Marie-Antoinette.
Lors de cette même année 1777, il reçoit la mission d'installer une nouvelle école d'artillerie à Valence qui recevra notamment Napoléon. De retour à Besançon en 1778, il est promu capitaine en second de sapeurs. Durant ses nombreux temps libres en garnison, il rédige plusieurs œuvres, dans lesquelles il apparaît comme un fervent admirateur de Jean-Jacques Rousseau et de son roman La Nouvelle Héloïse, qu'il considère comme « le plus beau des ouvrages produits sous le titre de roman ». En 1778, il commence l'écriture des Liaisons dangereuses.
Les Liaisons dangereuses
En 1779, il est envoyé en mission dans l'île-d'Aix pour assister le Marquis de Montalembert dans la direction des constructions de fortifications contre les Britanniques. De fait, il passe beaucoup de temps à rédiger Les Liaisons dangereuses, et aussi une Epître à Madame de Montalembert. Promu en cette fin d'année capitaine de bombardier, il demande un congé de six mois qu'il occupe à Paris à écrire ; il sait que désormais son ambition littéraire doit passer avant son ambition militaire, pour laquelle il se sent frustré.
Son ouvrage en gestation contient ses frustrations militaires — n'avoir jamais pu faire valoir ses qualités lors d'une guerre — mais aussi les nombreuses humiliations qu'il estime avoir subies toute sa vie, de la part des vrais aristocrates, ainsi que de femmes qu'il pense inaccessibles. Les Liaisons dangereuses sont donc aussi pour lui une sorte de vengeance et une thérapie par l'écriture.
En 1781, promu capitaine-commandant de canonniers, il obtient une nouvelle permission de six mois, lors de laquelle il achève son chef-d'œuvre. Il confie à l'éditeur Durand Neveu la tâche de le publier en quatre volumes qui sont proposés à la vente le 23 mars 1782. Le succès est immédiat et fulgurant ; la première édition comprend deux mille exemplaires qui sont vendus en un mois — ce qui pour l'époque est déjà assez extraordinaire — et dans les deux années qui suivent une dizaine de rééditions sont aussi proposées et vendues.
Cependant la publication de cet ouvrage sulfureux, considéré comme une attaque contre l'aristocratie, est jugée comme une faute par son commandement. Ordre lui est donné de rejoindre immédiatement sa garnison en Bretagne, depuis laquelle il est envoyé à La Rochelle en 1783 pour participer à la construction du nouvel arsenal. C'est là qu'il fait la connaissance de Marie-Soulange Duperré, qu'il séduit et qui rapidement attend un enfant de lui. Il a 42 ans, elle seulement 24, mais, réellement amoureux, il l'épousera en 1786 et reconnaîtra l'enfant. Marie-Soulange sera le grand amour de sa vie et lui donnera deux autres enfants.
Choderlos de Laclos ne ressemble en rien au séducteur archétype du personnage de Valmont et n'en a aucunement les tares. Il n'est en rien un séducteur, et on le décrit comme « un monsieur maigre et jaune » à la « conversation froide et méthodique ». Exempte de conquêtes, sa vie sentimentale se limite à son épouse Marie-Soulange pour laquelle il est un époux fidèle, de même qu'il est pour ses enfants un père attentionné.
Par la suite, il participe à un concours académique dont le sujet est « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l'éducation des femmes ? », ce qui lui permet de développer des vues plutôt féministes sur l'égalité des sexes et l'éducation donnée aux jeunes filles. Dans ce texte resté inachevé, il dénonce l'éducation donnée aux jeunes filles qui ne vise alors, selon lui, « qu'à les accoutumer à la servitude, et à les y maintenir ». Le thème de l'émancipation féminine avait déjà dans Les Liaisons dangereuses un rôle important.
Le 17 juin 1787 il écrivait au Journal de Paris son projet de numérotage des rues de Paris.
Le roman épistolaire de Choderlos de Laclos les Liaisons dangereuses retrace les aventures amoureuses de la Marquise de Merteuil et de son ancien amant, le Vicomte de Valmont. La Marquise, voulant se venger d'un amant infidèle alors promis à la fille d'une cousine, Cécile de Volanges, fait en sorte que le Vicomte déshonore cette dernière avant le mariage. Ce que le Vicomte refuse, s'étant épris d'une femme reconnue pour sa vertu : la Présidente de Tourvel. Elle tente de rester fidèle à son mari mais le Vicomte parvient à la pièger et à la faire mourir d'amour. Cécile de Volanges, quant à elle, tombe amoureuse du chevalier Danceny, son maître de solfège. Mais, la Marquise de Merteuil en fait son amant par toutes sortes de manoeuvres. Elle provoque ainsi un duel entre le Vicomte de Valmont, qui cherche à retrouver ses faveurs, et le jeune chevalier Danceny, qui parviendra à tuer le Vicomte, tourmenté des regrets d'avoir condamné la Présidente de Tourvel. Il remet alors au chevalier toute la correspondance qu'il a tenue avec la Marquise afin que celle-ci soit révélée non comme la femme la plus vertueuse de Paris mais comme un démon dangereux. Ce roman dénonce le concept de la femme-objet qui sort du couvent pour se marier et être une bonne épouse, c'est à dire, savoir se taire en toutes circonstances.
La Révolution
En 1788, il quitte l'armée. Après une période de recherche personnelle du meilleur moyen de favoriser son ambition, et diverses tentatives pour approcher un grand seigneur, il entre au service du duc d'Orléans dont il partage les idées sur l'évolution de la royauté.
La Révolution qui éclate est enfin pour lui l'occasion de vivre intensément. Dès le début il mène des intrigues en faveur de son maître et organise complots et machinations. Les 5 et 6 octobre 1789, il travaille aux journées versaillaises et rédige avec Brissot la pétition à l'origine de la fusillade du Champ-de-Mars. Le 17 juillet 1791, il négocie le rachat des six cents piques du 14 juillet.
Il se rallie à l'idée républicaine et quitte le duc d'Orléans pour un poste de commissaire au ministère de la Guerre où il a la charge de réorganiser les troupes de la jeune République. Ce poste de commissaire du ministère est l'équivalent du grade de général de brigade. Grâce à ses activités, il prépare de façon décisive à la victoire lors de la bataille de Valmy. Après la trahison de Dumouriez, Robespierre le fait emprisonner comme orléaniste, mais il est libéré lors de Thermidor.
Il met alors au point, lors d'expériences balistiques, un « boulet creux » chargé de poudre. Choderlos de Laclos est donc l'inventeur de l'obus. En 1795, espérant être réintégrê dans l'armée, il rédige un mémoire intitulé « De la guerre et de la paix » qu'il adresse au Comité de salut public, mais sans effet immédiat. Il tente aussi d'entrer dans la diplomatie et de fonder une banque mais sans plus de succès.
Finalement, il fait la connaissance du jeune général Napoléon Bonaparte, le nouveau Premier Consul, artilleur comme lui, et se rallie aux idées bonapartistes. Le 16 janvier 1800, il est réintégré comme général de brigade d'artillerie et affecté à l'Armée du Rhin, où il reçoit le baptême du feu à la bataille de Bilberach. Affecté au commandement de la réserve d'artillerie de l'Armée d'Italie, il meurt le 5 septembre 1803 à Tarente, non pas lors d'une bataille, mais affaibli par la dysenterie et la malaria. Il est enterré sur place. (Au retour des Bourbons en 1815, sa tombe fut violée et détruite.)
fr.wikipedia.org (10-08-2007)
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