Les Arenes d'Oobioche (Chapitre3-A)
Enregistrement : Éditions de l'À Venir
Publication : 2009-09-04
Genre: Science fiction
Lu par Aldor, Alexandre, Atumi, Bernard, Christian Martin, Christophe, Christophe Huber, Ezwa, Fred, Kaael, Ka00, Mario Fecteau, Micha, Pierre, Taurec. Illustration: Dimitri RASTORGOUEFF
Livre audio de 9min
Fichier Mp3 de 9,9 Mo
Télécharger
(clic droit "enregistrer sous")Signaler
une erreur
Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
+++ Chapitre Suivant
+++ Chapitre Prédécent
Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
+++ Chapitre Suivant
+++ Chapitre Prédécent
Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra
LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE III
Section A
Masas se tenait dans le poste de pilotage du Pierre-le-Grand, en compagnie du colonel Ternet, commandant du vaisseau-prison, et des officiers de quart. Confortablement installée dans un fauteuil-contour, elle était en train d'évoquer les péripéties de sa précédente mission pour l'O.M.U. où elle avait fait la connaissance d'un être étrange, Arx, un Antilan qui s'était révélé un formidable combattant. L'octopode les avait sauvés, elle et ses compagnons, des griffes des Antis qui les avaient capturés. Une sympathie réciproque en avait résulté, cimentée par les épreuves qui avaient suivi.
– Vous auriez vu la dextérité qu'il montrait dans l'utilisation des étoiles de jet ! C'était impressionnant. Je crois d'ailleurs qu'il est expert dans le maniement de toutes les armes !
– Il aurait pu faire une bonne recrue pour l'O.M.U. ! plaisanta le Pacha.
– Non, car il est trop sanguinaire. La vie d'un adversaire compte peu pour lui, ce qui est incompatible avec le code de déontologie des agents du Lord-Amiral. En revanche, en cas de coup dur, c'est une véritable assurance-vie de l'avoir près de soi !
– Vous auriez pu lui proposer de rejoindre les mercenaires carsaciens.
– J'y ai bien songé une fois ou deux mais, jusqu'à présent, il n'y a eu aucun non-humain dans leurs rangs, et j'ai eu peur que leur mode de vie ne convienne pas du tout à Arx, et qu'il narrive pas à s'y adapter. Sincèrement, je crois qu'il est plus à l'aise dans sa guérilla sur Coriolan II. D'ailleurs…
Elle fut interrompue dans son récit lorsque Roumlah pénétra à l'intérieur de la vaste salle panoramique. Le Delhiant paraissait agité, et sa paupière droite tressautait sporadiquement sans qu'il puisse la contrôler.
– Ça va, Roumlah ?
– Oui, oui, Masas.
– Vous semblez fatigué. Vous auriez sans doute intérêt à essayer de dormir, car je pense que vous êtes en train de perturber votre horloge biologique.
– Non, ça va, rassurez–vous. J'irai m'allonger tout à l'heure, mais je cherchais Melbar Kasom. Savez-vous où je pourrais le trouver ?
– Il doit être dans sa cabine ou dans celle de Ryk, car je sais qu'ils avaient l'intention de faire une partie d'échecs en 3D.
– Merci beaucoup, je vais passer y voir.
Et il quitta les lieux après un salut à la ronde.
– Il aurait mieux fait de rester sur sa planète, à hiberner comme tous ses compatriotes, maugréa le colonel.
– Sans aucun doute ! Il semblait tellement désireux de venir avec nous, que je me suis laissée fléchir. Cependant, je crois bien que j'ai eu tort, car il ne paraît pas être en grande forme.
– J'ai appris par un des gardes qu'il descendait voir les prisonniers tous les jours, intervint le sergent Lamarre, qui s'occupait des transmissions.
– Ah bon ? Il veut probablement s'assurer qu'ils sont toujours bien enfermés, car il a dû ressentir une sacrée frousse lorsqu'il s'est retrouvé entre leurs mains, rétorqua Masas avec insouciance.
Les écrans de proximité ne laissaient apercevoir que la vague lueur laiteuse générée par l'entr'espace. Souvent, pendant ses voyages, lorsque que la jeune femme y jetait un regard, elle ne pouvait s'empêcher de se demander de quoi était constituée la zone de non-être dans laquelle ils se mouvaient. Car l'espace non einsteinien était très loin d'avoir révélé tous ses secrets, et il gardait toujours bien des mystères vis-à-vis de l'homme.
Le vol en direction de Carcel-3, la planète-bagne où ils avaient à déposer leur cargaison humaine, se poursuivait tranquillement depuis cinq jours et devait s'achever dans quatre-vingt-seize heures après trois ultimes étapes linéaires. Le transbordement des prisonniers prendrait une bonne journée. Après quoi, le vaisseau rejoindrait sa base tandis que Melbar Kasom, Masas, Roumlah et Ryk rallieraient Delhiat à bord de l'une des deux Gazelles disponibles.
Le lieutenant Carlot Dobart, un Oxtornien au crâne lisse et brillant, aux énormes sourcils teintés en bleu et tressés en forme de crêtes aux pointes aiguës, se présenta au poste de commandement pour y effectuer son rapport bi-quotidien. Le responsable des gardiens redressa sa silhouette massive avant de saluer.
– Monsieur, je viens de faire le tour des différentes cellules, tous les prisonniers sont calmes. Même leur chef, l'Epsalien du nom de Loug'Arn, a cessé d'insulter les sentinelles. Ce qui est nouveau ! Je suppose qu'ils ont dû se faire une raison !
– Ouais .
Le visage de Masas se rembrunit un bref instant et ses sourcils se froncèrent, mais elle ne chercha pas à analyser plus loin ce qui avait pu alerter son subconscient dans les paroles du lieutenant. D'ailleurs, le colonel Ternet se contentait de prendre acte du bref compte-rendu avant de permettre à Dobart de se retirer.
– Merci lieutenant. Vous pouvez disposer.
L'Oxtornien porta la main à sa tempe, fit demi-tour et sortit.
Toujours désireuse d'améliorer ses connaissances, Masas interrogea le commandant du Pierre-le-Grand sur les planètes-bagnes dont elle était au courant de l'existence de par son appartenance à l'O.M.U, mais sur lesquelles son savoir s'arrêtait à peu près là.
– Il y en a sept, dispersées un peu partout aux confins de la Galaxie. Il s'agit de mondes vierges où une faune et une flore ont été introduites, de manière à les rendre propres à la survie. Lorsque la Commission de Surveillance estime que les conditions d'habitabilité sont remplies, des dépôts de matériels divers sont constitués un peu partout, à proximité d'une zone dégagée où se situera le terminal de la planète. La coupole d'un champ de force recouvre le petit astroport et les quelques bâtiments administratifs. Elle n'est perméable que dans un sens, pour en sortir. Les prisonniers sont enregistrés à leur descente du vaisseau. Ils reçoivent un paquetage contenant des produits de première nécessité et une boîte de médicaments universels, et on leur fait franchir le rideau énergétique pour leurs premiers pas sur un monde qu'ils ne quitteront plus jamais.
– L'exil définitif ! conclut la jeune femme.
– C'est exact, mais cette solution est quand même plus humaine qu'une incarcération à vie dans une quelconque geôle.
Les officiers terminaient leur quart et attendaient la relève en devisant tranquillement. La porte de la salle de commandement s'ouvrit avec un chuintement. Roumlah s'encadra dans le chambranle. Il avança de trois pas, presque mécaniques. Masas redressa la tête, l'air interrogatif. Quand elle prit conscience que le Delhiant avait une main derrière le dos, il était trop tard. Le canon d'un radiant-choc apparut subitement, et un flux paralysant balaya tous ceux qui se trouvaient là. La jeune femme tenta désespérément d'y échapper, mais en vain. Elle sombra d'un seul coup dans le néant.
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)
CHAPITRE III
Section A
Masas se tenait dans le poste de pilotage du Pierre-le-Grand, en compagnie du colonel Ternet, commandant du vaisseau-prison, et des officiers de quart. Confortablement installée dans un fauteuil-contour, elle était en train d'évoquer les péripéties de sa précédente mission pour l'O.M.U. où elle avait fait la connaissance d'un être étrange, Arx, un Antilan qui s'était révélé un formidable combattant. L'octopode les avait sauvés, elle et ses compagnons, des griffes des Antis qui les avaient capturés. Une sympathie réciproque en avait résulté, cimentée par les épreuves qui avaient suivi.
– Vous auriez vu la dextérité qu'il montrait dans l'utilisation des étoiles de jet ! C'était impressionnant. Je crois d'ailleurs qu'il est expert dans le maniement de toutes les armes !
– Il aurait pu faire une bonne recrue pour l'O.M.U. ! plaisanta le Pacha.
– Non, car il est trop sanguinaire. La vie d'un adversaire compte peu pour lui, ce qui est incompatible avec le code de déontologie des agents du Lord-Amiral. En revanche, en cas de coup dur, c'est une véritable assurance-vie de l'avoir près de soi !
– Vous auriez pu lui proposer de rejoindre les mercenaires carsaciens.
– J'y ai bien songé une fois ou deux mais, jusqu'à présent, il n'y a eu aucun non-humain dans leurs rangs, et j'ai eu peur que leur mode de vie ne convienne pas du tout à Arx, et qu'il narrive pas à s'y adapter. Sincèrement, je crois qu'il est plus à l'aise dans sa guérilla sur Coriolan II. D'ailleurs…
Elle fut interrompue dans son récit lorsque Roumlah pénétra à l'intérieur de la vaste salle panoramique. Le Delhiant paraissait agité, et sa paupière droite tressautait sporadiquement sans qu'il puisse la contrôler.
– Ça va, Roumlah ?
– Oui, oui, Masas.
– Vous semblez fatigué. Vous auriez sans doute intérêt à essayer de dormir, car je pense que vous êtes en train de perturber votre horloge biologique.
– Non, ça va, rassurez–vous. J'irai m'allonger tout à l'heure, mais je cherchais Melbar Kasom. Savez-vous où je pourrais le trouver ?
– Il doit être dans sa cabine ou dans celle de Ryk, car je sais qu'ils avaient l'intention de faire une partie d'échecs en 3D.
– Merci beaucoup, je vais passer y voir.
Et il quitta les lieux après un salut à la ronde.
– Il aurait mieux fait de rester sur sa planète, à hiberner comme tous ses compatriotes, maugréa le colonel.
– Sans aucun doute ! Il semblait tellement désireux de venir avec nous, que je me suis laissée fléchir. Cependant, je crois bien que j'ai eu tort, car il ne paraît pas être en grande forme.
– J'ai appris par un des gardes qu'il descendait voir les prisonniers tous les jours, intervint le sergent Lamarre, qui s'occupait des transmissions.
– Ah bon ? Il veut probablement s'assurer qu'ils sont toujours bien enfermés, car il a dû ressentir une sacrée frousse lorsqu'il s'est retrouvé entre leurs mains, rétorqua Masas avec insouciance.
Les écrans de proximité ne laissaient apercevoir que la vague lueur laiteuse générée par l'entr'espace. Souvent, pendant ses voyages, lorsque que la jeune femme y jetait un regard, elle ne pouvait s'empêcher de se demander de quoi était constituée la zone de non-être dans laquelle ils se mouvaient. Car l'espace non einsteinien était très loin d'avoir révélé tous ses secrets, et il gardait toujours bien des mystères vis-à-vis de l'homme.
Le vol en direction de Carcel-3, la planète-bagne où ils avaient à déposer leur cargaison humaine, se poursuivait tranquillement depuis cinq jours et devait s'achever dans quatre-vingt-seize heures après trois ultimes étapes linéaires. Le transbordement des prisonniers prendrait une bonne journée. Après quoi, le vaisseau rejoindrait sa base tandis que Melbar Kasom, Masas, Roumlah et Ryk rallieraient Delhiat à bord de l'une des deux Gazelles disponibles.
Le lieutenant Carlot Dobart, un Oxtornien au crâne lisse et brillant, aux énormes sourcils teintés en bleu et tressés en forme de crêtes aux pointes aiguës, se présenta au poste de commandement pour y effectuer son rapport bi-quotidien. Le responsable des gardiens redressa sa silhouette massive avant de saluer.
– Monsieur, je viens de faire le tour des différentes cellules, tous les prisonniers sont calmes. Même leur chef, l'Epsalien du nom de Loug'Arn, a cessé d'insulter les sentinelles. Ce qui est nouveau ! Je suppose qu'ils ont dû se faire une raison !
– Ouais .
Le visage de Masas se rembrunit un bref instant et ses sourcils se froncèrent, mais elle ne chercha pas à analyser plus loin ce qui avait pu alerter son subconscient dans les paroles du lieutenant. D'ailleurs, le colonel Ternet se contentait de prendre acte du bref compte-rendu avant de permettre à Dobart de se retirer.
– Merci lieutenant. Vous pouvez disposer.
L'Oxtornien porta la main à sa tempe, fit demi-tour et sortit.
Toujours désireuse d'améliorer ses connaissances, Masas interrogea le commandant du Pierre-le-Grand sur les planètes-bagnes dont elle était au courant de l'existence de par son appartenance à l'O.M.U, mais sur lesquelles son savoir s'arrêtait à peu près là.
– Il y en a sept, dispersées un peu partout aux confins de la Galaxie. Il s'agit de mondes vierges où une faune et une flore ont été introduites, de manière à les rendre propres à la survie. Lorsque la Commission de Surveillance estime que les conditions d'habitabilité sont remplies, des dépôts de matériels divers sont constitués un peu partout, à proximité d'une zone dégagée où se situera le terminal de la planète. La coupole d'un champ de force recouvre le petit astroport et les quelques bâtiments administratifs. Elle n'est perméable que dans un sens, pour en sortir. Les prisonniers sont enregistrés à leur descente du vaisseau. Ils reçoivent un paquetage contenant des produits de première nécessité et une boîte de médicaments universels, et on leur fait franchir le rideau énergétique pour leurs premiers pas sur un monde qu'ils ne quitteront plus jamais.
– L'exil définitif ! conclut la jeune femme.
– C'est exact, mais cette solution est quand même plus humaine qu'une incarcération à vie dans une quelconque geôle.
Les officiers terminaient leur quart et attendaient la relève en devisant tranquillement. La porte de la salle de commandement s'ouvrit avec un chuintement. Roumlah s'encadra dans le chambranle. Il avança de trois pas, presque mécaniques. Masas redressa la tête, l'air interrogatif. Quand elle prit conscience que le Delhiant avait une main derrière le dos, il était trop tard. Le canon d'un radiant-choc apparut subitement, et un flux paralysant balaya tous ceux qui se trouvaient là. La jeune femme tenta désespérément d'y échapper, mais en vain. Elle sombra d'un seul coup dans le néant.
Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) NC (Pas d'utilisation commerciale) ND (Pas de modification).