Agent de L'O.M.U.(7F)
Enregistrement : Éditions de l'À Venir
Publication : 2009-06-28
Genre: Science fiction
Lu par Christian Martin, Christophe, Ezwa, Fred, Kaael, Ka00, Mario Fecteau
Illustration: Dimitri RASTORGOUEFF
Livre audio de 5min
Fichier Mp3 de 5,3 Mo
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Chapitre 7F
+++ Épilogue
+++ Chapitre Prédécent
Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."
Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra
+++ Épilogue
+++ Chapitre Prédécent
Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."
Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra
AGENT DE L'O.M.U.
Un roman fanique d'André Borie
CHAPITRE VII : LA DIVINE HUILE DE TOATL
Section 7F
Lorsque le train de conteneurs s'était élevé sous l'effet des anti-g, ils avaient à peine ressenti le déplacement vers le haut, et il fallut le léger choc dû à l'arrimage au vaisseau tracteur pour leur indiquer que leur voyage avait commencé.
En raison des propriétés particulières de l'huile dans laquelle ils étaient plongés, leurs émetteurs, fonctionnaient mal, grésillant continuellement. Si bien qu'ils prirent rapidement l'habitude de se placer, casque contre casque, en détachant bien les mots, lorsqu'ils avaient quelque chose à se dire.
Les journées se traînaient interminablement, et chacun s'enfonçait doucement dans une sorte d'indifférence mêlée d'un peu de torpeur. Masas, qui savait qu'ils ne devaient surtout pas se laisser aller, tentait de les sortir de leur hébétude quand elle constatait que l'un de ses compagnons restait anormalement longtemps silencieux et immobile. Mais comme elle-même avait tendance également à décrocher , il lui fallait faire continuellement appel à sa force de caractère exceptionnelle pour essayer d'animer leur petit groupe.
Corton avait déjà à deux reprises frôlé la crise de nerfs, et la jeune femme avait chaque fois réussi à calmer ses angoisses, mais le danger de voir l'un d'eux péter les plombs était de plus en plus perceptible...
Aussi, chacun observait ses voisins, rongé par l'idée de voir l'un d'eux commettre un acte insensé, sans avoir le temps d'intervenir...
C'est dans cette ambiance déprimante que se passèrent les dix premiers jours, et ils pensèrent souvent à la réaction négative de Sandorf à l'annonce du plan de son frère de sang. Combien l'agent de l'O.M.U. avait-il été dans le vrai !
Pour tuer le temps, ils se plongeaient dans leurs souvenirs, redécouvrant parfois avec stupéfaction des faits remontant à leur prime enfance et qu'ils croyaient perdus à jamais au fond de leur esprit. C'est ainsi, entre autre, que Masas avait revu nettement le jour de ses quatre ans où son frère aîné, Jon, lui avait offert le petit poignard dont elle rêvait, attirée et fascinée qu'elle était par l'existence mouvementée des mercenaires de sa famille.
Quant à Stev, il avait revécu son premier émoi amoureux à l'âge de sept ans, pour les beaux yeux de la petite Iris.
Corton s'était souvenu de son premier chapardage sur un marché de Kerrell III alors qu'il n'était qu'un gosse abandonné et affamé, et Goral du premier robot de compagnie qui avait figuré dans sa vie de riche oisif arkonide.
Les jours se succédaient inexorablement, et vint celui qui devait voir la fin de leur voyage cauchemardesque.
Comme dopés par ce but qui apparaissait enfin, ils sortirent de leur léthargie, reprenant un comportement plus conforme à leur nature de baroudeur.
– Pourvu que nous n'ayons pas pris de retard pour une raison ou une autre ! Sinon, la déception risque d'être fatale, songea Masas en contemplant ses compagnons qui s'agitaient, se parlaient, comme si subitement le milieu hostile dans lequel ils évoluaient depuis deux semaines n'existait plus.
Les yeux rivés sur sa montre, Corton essayait d'imaginer les manoeuvres effectuées par le train de conteneurs. Mais, sans le moindre repère, il trouvait à nouveau que le temps ne passait pas, sans tenir compte de ce que lui disait son ami de toujours :
– Cesse de regarder ta montre ! Tu sais qu'on est presque arrivés, alors encore un peu de patience !
– Patience ! Patience ! Tu trouves qu'on en a pas déjà eu beaucoup, de la patience ?
Un léger grattement suivi d'un balancement interrompit le copilote.
– Et bien, tu vois ? On est arrivé ! Ils viennent de nous détacher du vaisseau tracteur.
Un roman fanique d'André Borie
CHAPITRE VII : LA DIVINE HUILE DE TOATL
Section 7F
Lorsque le train de conteneurs s'était élevé sous l'effet des anti-g, ils avaient à peine ressenti le déplacement vers le haut, et il fallut le léger choc dû à l'arrimage au vaisseau tracteur pour leur indiquer que leur voyage avait commencé.
En raison des propriétés particulières de l'huile dans laquelle ils étaient plongés, leurs émetteurs, fonctionnaient mal, grésillant continuellement. Si bien qu'ils prirent rapidement l'habitude de se placer, casque contre casque, en détachant bien les mots, lorsqu'ils avaient quelque chose à se dire.
Les journées se traînaient interminablement, et chacun s'enfonçait doucement dans une sorte d'indifférence mêlée d'un peu de torpeur. Masas, qui savait qu'ils ne devaient surtout pas se laisser aller, tentait de les sortir de leur hébétude quand elle constatait que l'un de ses compagnons restait anormalement longtemps silencieux et immobile. Mais comme elle-même avait tendance également à décrocher , il lui fallait faire continuellement appel à sa force de caractère exceptionnelle pour essayer d'animer leur petit groupe.
Corton avait déjà à deux reprises frôlé la crise de nerfs, et la jeune femme avait chaque fois réussi à calmer ses angoisses, mais le danger de voir l'un d'eux péter les plombs était de plus en plus perceptible...
Aussi, chacun observait ses voisins, rongé par l'idée de voir l'un d'eux commettre un acte insensé, sans avoir le temps d'intervenir...
C'est dans cette ambiance déprimante que se passèrent les dix premiers jours, et ils pensèrent souvent à la réaction négative de Sandorf à l'annonce du plan de son frère de sang. Combien l'agent de l'O.M.U. avait-il été dans le vrai !
Pour tuer le temps, ils se plongeaient dans leurs souvenirs, redécouvrant parfois avec stupéfaction des faits remontant à leur prime enfance et qu'ils croyaient perdus à jamais au fond de leur esprit. C'est ainsi, entre autre, que Masas avait revu nettement le jour de ses quatre ans où son frère aîné, Jon, lui avait offert le petit poignard dont elle rêvait, attirée et fascinée qu'elle était par l'existence mouvementée des mercenaires de sa famille.
Quant à Stev, il avait revécu son premier émoi amoureux à l'âge de sept ans, pour les beaux yeux de la petite Iris.
Corton s'était souvenu de son premier chapardage sur un marché de Kerrell III alors qu'il n'était qu'un gosse abandonné et affamé, et Goral du premier robot de compagnie qui avait figuré dans sa vie de riche oisif arkonide.
Les jours se succédaient inexorablement, et vint celui qui devait voir la fin de leur voyage cauchemardesque.
Comme dopés par ce but qui apparaissait enfin, ils sortirent de leur léthargie, reprenant un comportement plus conforme à leur nature de baroudeur.
– Pourvu que nous n'ayons pas pris de retard pour une raison ou une autre ! Sinon, la déception risque d'être fatale, songea Masas en contemplant ses compagnons qui s'agitaient, se parlaient, comme si subitement le milieu hostile dans lequel ils évoluaient depuis deux semaines n'existait plus.
Les yeux rivés sur sa montre, Corton essayait d'imaginer les manoeuvres effectuées par le train de conteneurs. Mais, sans le moindre repère, il trouvait à nouveau que le temps ne passait pas, sans tenir compte de ce que lui disait son ami de toujours :
– Cesse de regarder ta montre ! Tu sais qu'on est presque arrivés, alors encore un peu de patience !
– Patience ! Patience ! Tu trouves qu'on en a pas déjà eu beaucoup, de la patience ?
Un léger grattement suivi d'un balancement interrompit le copilote.
– Et bien, tu vois ? On est arrivé ! Ils viennent de nous détacher du vaisseau tracteur.
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