Agent de L'O.M.U.(3B)
Enregistrement : Éditions de l'À Venir
Publication : 2009-01-23
Genre: Science fiction
Lu par Christian Martin, Christophe, Ezwa, Fred, Kaael, Ka00, Mario Fecteau
Illustration: Dimitri RASTORGOUEFF
Livre audio de 11min
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Chapitre 3B
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."
Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."
Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra
AGENT DE L'O.M.U.
Un roman fanique d'André Borie
CHAPITRE III : OSILAX L'ÉNIGMATIQUE
Section 3B
Quarante huit heures plus tard, le Coeur de Fomalhaut était prêt à atterrir. Ce laps de temps avait été mis à profit par les ex-prisonniers pour se reposer et soigner les conséquences des mauvais traitements subis pendant leur captivité. Il avait également permis à Masas de quitter le bac de régénération et de rejoindre ses compagnons, qui avaient constaté avec plaisir que son épaule était en voie de guérison et qu'il ne lui resterait aucune séquelle de son combat avec le lyco. La médecine arkonide faisait vraiment des miracles.
Stev fit accomplir une orbite lente à son vaisseau autour d'Osilax, afin de rechercher un emplacement assez abrité pour y effectuer les travaux de réparation. Sous les yeux des passagers défilait une succession de savanes de couleur ocre et de forêts d'un vert très sombre piqueté parfois de tâches rougeâtres. Un grand lac aux eaux jaunâtres semblait être la seule étendue liquide de quelque importance. Visiblement, ce monde n'avait guère l'aspect accueillant et semblait même être sur sa fin.
Sur l'un des écrans en état de fonctionnement, apparut un endroit qui semblait convenir : une trouée de deux kilomètres de large, bornée d'un côté par une haute barrière rocheuse, de l'autre par une vaste forêt aux tons vert foncé et rouille.
– En nous posant près de la falaise, on devrait être protégé des fantaisies éventuelles de l'atmosphère, ou du moins des plus gros coups de tabac.
C'est sans histoire que le Coeur de Fomalhaut posa ses étançons sur une surface meuble, mais formée de rocailles quinze centimètres plus bas.
Sitôt que les détecteurs et autres analyseurs eurent rendu un verdict positif, ils quittèrent le bord en empruntant le plan incliné qui rejoignait le sol. Les quatre hommes et la jeune femme, le bras gauche enserré dans une coquille souple et légère, foulèrent l'espèce de sable noirâtre qui recouvrait le terrain d'atterrissage.
Pendant quelques instants, ils respirèrent l'air frais qui les accueillait, et observèrent le paysage peu engageant où ils avaient trouvé refuge. Le tapis de matières pulvérulentes qu'ils foulaient ne laissait apercevoir aucune végétation, ce qui était un peu surprenant, vu qu'à moins d'un kilomètre, une forêt dense mais rabougrie leur bouchait l'horizon.
– Je suppose que la faune, dont parle l'encyclopédie arkonide, vit dans ce genre d'endroits boisés.
– Sans doute.. ainsi que dans les quelques steppes que nous avons survolées, et dans les océans d'eau brunâtre que nous avons pu apercevoir.
Contemplant la montagne noire qui s'élevait abruptement et dont le sommet disparaissait parfois dans les nuages qui circulaient à grande allure, Calek Voram rentra instinctivement la tête dans les épaules.
– Pas folichon le coin ! Ce n'est certainement pas là que je viendrai me retirer quand sonnera l'heure de la retraite !
– Ne t'inquiète pas, on n'y restera que le temps nécessaire aux réparations. À moi aussi, le paysage paraît sinistre, rétorqua Stev en entamant le tour de l'astronef afin d'évaluer l'ampleur des dégâts.
Une déchirure de deux mètres de long sur quatre vingt dix centimètres de large laissait entrevoir des faisceaux de câbles déchiquetés, ainsi que les débris de divers appareils dont les carcasses béantes laissaient échapper les organes internes. Quant à la coque elle-même, elle présentait une teinte sombre qui prouvait à l'évidence que le vaisseau avait réussi à passer dans l'espace linéaire juste une fraction de seconde avant de se sublimer. Ce qui expliquait que la majorité des capteurs, détecteurs de toutes sortes et caméras avait fondu, rendant le Coeur de Fomalhaut pratiquement sourd et aveugle.
– Alors, quel est ton diagnostic ?
Le pilote se tourna vers Masas.
– À première vue, je dirai que nous nous en sommes bien tirés. Ça ne semble pas trop grave. Avec l'aide des deux robotechs, les réparations devraient être terminées en neuf ou dix jours. Disons une douzaine maximum, si on est pessimiste. Grâce aux dieux, nous ne manquons pas de pièces détachées.
– Parfait ! Si cela te convient, je peux te donner un coup de main. Quand mes frères se sont occupés de mon éducation , ils n'ont pas oublié la mécanique !
– On gagnerait du temps si tu nous disais ce que tu ne sais pas faire ! Cela dit, d'accord pour le coup de main.
– Et moi, je me contente d'enfiler des perles ? ! s'exclama Corton d'un air vexé.
– Mais non, mon vieux ! Mais pour une fois que je peux avoir un mécanicien plus sexy que toi, je n'ai pas le droit d'hésiter ! Bon, trêve de plaisanterie, tu peux te rassurer : tu auras ta part de boulot !
La première journée de travaux consista essentiellement à faire le point sur tout ce qui était détruit sur et dans le vaisseau. Et il y en avait ! Mais dès le deuxième jour, les trois mécaniciens occasionnels et les deux robots se lancèrent dans la réparation de la coque, tandis que Goral et Calek se rendaient utiles en sélectionnant les diverses pièces nécessaires au dépannage des instruments détériorés.
Les prévisions de Stev étaient bonnes, car à partir du neuvième jour, il ne restait plus qu'à relier tous les appareils et instruments réparés à la positronique de bord, ce qui représentait quand même quelques heures de travail, et à tous les essayer. Puis, un décollage et un court séjour dans l'espace seraient nécessaires afin de tester la parfaite étanchéité de la coque, car une micro fissure avait parfaitement pu leur échapper, malgré la minutie qu'ils avaient apporté à leurs investigations.
Stimulés à l'idée que leur exil sur Osilax tirait à sa fin, ils s'attaquèrent avec ardeur aux connections des divers instruments, et n'acceptèrent de se reposer que lorsque tout fut terminé et vérifié par un des robotech.
– Masas va maintenant nous mijoter un bon petit plat bien mérité, suggéra Calek.
Ce qui déclencha un éclat de rire du pilote.
– Notre amie a toutes les qualités et sait tout faire… sauf la cuisine ! Le trajet entre Arkonis et Lupus IV m'a permis de m'en rendre compte ! Son talent culinaire consiste à programmer un repas sur le clavier de commande, et s'arrête là !
La jeune femme accepta avec bonne humeur la mise en boîte , faisant chorus avec ses compagnons.
– De toute façon, avec ce que l'on trouve à manger à bord de ton rafiot, le meilleur cuisinier du monde serait bien incapable de tirer quelque chose de correct !
Stev prit un faux air outragé qui arracha des sourires à ses compagnons.
– Savez-vous ce que je vous propose ? interrogea Goral.
– Non.
– Pendant que Stev fera les essais d'étanchéité du Coeur de Fomalhaut et testera les instruments dans l'espace, j'invite ceux qui ne serviront à rien à venir chasser avec moi afin de ramener un peu de viande fraîche.
Je vous préparerai un de ces rôtis à la broche dont vous me direz des nouvelles ! Car ça, c'est quelque chose où j'excelle.
Le pilote jeta un coup d'oeil interrogatif à sa compagne. Celle-ci secoua la tête avant de répondre :
– Je n'aime pas trop que nous nous séparions. À présent que nous avons rempli notre mission et récupéré Goral, il vaut mieux rester ensemble.
– Mais que veux-tu qu'il nous arrive sur ce caillou désert ? La faune, à l'exception de quelques félins et primates carnivores, ne présente pas de risque.
– Justement, je ne tiens pas à vous voir servir de casse-croûte à l'un de ces animaux.
– Voyons Masas, crois-tu vraiment que nous ne soyons pas capables de nous garder de ce danger, si danger il ya?
– Et toi, Stev, qu'en penses-tu ?
– Après tout, pourquoi pas ? Notre absence va durer quelques heures, et les tests que nous allons faire subir au vaisseau ne requiert que la présence de deux personnes. Alors, Corton et moi-même suffirons largement à la tâche, et tu pourras accompagner Goral et Calek.
Le copilote du Coeur de Fomalhaut tordit la bouche en une grimace de dépit, ce qui provoqua l'hilarité de la jeune femme qui abdiqua :
– Puisque tout le monde est contre moi, c'est d'accord. Mais c'est moi qui servirai d'assistante à Stev. En ce qui concerne la chasse, j'ai donné pour un moment, après ma partie de plaisir avec les lycos !
Heureux comme des gamins, les trois chasseurs partirent s'équiper, pendant que leurs compagnons entamaient la check-list de leur court séjour dans le ciel d'Osilax.
Goral passa une tête dans le poste de commandement.
– On y va. Dans combien de temps pensez-vous être de retour ?
– Si tout se passe normalement, dans six ou sept heures.
– Parfait, cela nous permettra de trouver du gibier et de vous préparer un succulent repas.
– Soyez prudents, et ne quittez pas vos combinaisons de combat. Gardez vos minicoms branchés, afin de pouvoir nous contacter à n'importe quel moment, et donnez-nous de temps en temps de vos nouvelles.
– C'est d'accord. Mais ne t'inquiète pas. Avec nos propulseurs anti-g et nos scaphandres autonomes, nous ne risquons rien.
– Bon. Eh bien, bonne chasse.
Quand ils furent à nouveau seuls dans le cockpit, Stev reprit :
– Tu n'es pas vraiment tranquille à l'idée de les laisser ici, n'est-ce pas ?
– C'est exact. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un drôle de pressentiment. Et c'est bien la première fois que cela m'arrive.
– Il est encore temps d'annuler la partie de chasse.
– Non. Je ne veux pas les priver de ce plaisir. Tout le monde a travaillé dur depuis quelques jours, et après ce qu'ils ont vécu sur Lupus IV, cela va leur permettre de décompresser un peu.
Un roman fanique d'André Borie
CHAPITRE III : OSILAX L'ÉNIGMATIQUE
Section 3B
Quarante huit heures plus tard, le Coeur de Fomalhaut était prêt à atterrir. Ce laps de temps avait été mis à profit par les ex-prisonniers pour se reposer et soigner les conséquences des mauvais traitements subis pendant leur captivité. Il avait également permis à Masas de quitter le bac de régénération et de rejoindre ses compagnons, qui avaient constaté avec plaisir que son épaule était en voie de guérison et qu'il ne lui resterait aucune séquelle de son combat avec le lyco. La médecine arkonide faisait vraiment des miracles.
Stev fit accomplir une orbite lente à son vaisseau autour d'Osilax, afin de rechercher un emplacement assez abrité pour y effectuer les travaux de réparation. Sous les yeux des passagers défilait une succession de savanes de couleur ocre et de forêts d'un vert très sombre piqueté parfois de tâches rougeâtres. Un grand lac aux eaux jaunâtres semblait être la seule étendue liquide de quelque importance. Visiblement, ce monde n'avait guère l'aspect accueillant et semblait même être sur sa fin.
Sur l'un des écrans en état de fonctionnement, apparut un endroit qui semblait convenir : une trouée de deux kilomètres de large, bornée d'un côté par une haute barrière rocheuse, de l'autre par une vaste forêt aux tons vert foncé et rouille.
– En nous posant près de la falaise, on devrait être protégé des fantaisies éventuelles de l'atmosphère, ou du moins des plus gros coups de tabac.
C'est sans histoire que le Coeur de Fomalhaut posa ses étançons sur une surface meuble, mais formée de rocailles quinze centimètres plus bas.
Sitôt que les détecteurs et autres analyseurs eurent rendu un verdict positif, ils quittèrent le bord en empruntant le plan incliné qui rejoignait le sol. Les quatre hommes et la jeune femme, le bras gauche enserré dans une coquille souple et légère, foulèrent l'espèce de sable noirâtre qui recouvrait le terrain d'atterrissage.
Pendant quelques instants, ils respirèrent l'air frais qui les accueillait, et observèrent le paysage peu engageant où ils avaient trouvé refuge. Le tapis de matières pulvérulentes qu'ils foulaient ne laissait apercevoir aucune végétation, ce qui était un peu surprenant, vu qu'à moins d'un kilomètre, une forêt dense mais rabougrie leur bouchait l'horizon.
– Je suppose que la faune, dont parle l'encyclopédie arkonide, vit dans ce genre d'endroits boisés.
– Sans doute.. ainsi que dans les quelques steppes que nous avons survolées, et dans les océans d'eau brunâtre que nous avons pu apercevoir.
Contemplant la montagne noire qui s'élevait abruptement et dont le sommet disparaissait parfois dans les nuages qui circulaient à grande allure, Calek Voram rentra instinctivement la tête dans les épaules.
– Pas folichon le coin ! Ce n'est certainement pas là que je viendrai me retirer quand sonnera l'heure de la retraite !
– Ne t'inquiète pas, on n'y restera que le temps nécessaire aux réparations. À moi aussi, le paysage paraît sinistre, rétorqua Stev en entamant le tour de l'astronef afin d'évaluer l'ampleur des dégâts.
Une déchirure de deux mètres de long sur quatre vingt dix centimètres de large laissait entrevoir des faisceaux de câbles déchiquetés, ainsi que les débris de divers appareils dont les carcasses béantes laissaient échapper les organes internes. Quant à la coque elle-même, elle présentait une teinte sombre qui prouvait à l'évidence que le vaisseau avait réussi à passer dans l'espace linéaire juste une fraction de seconde avant de se sublimer. Ce qui expliquait que la majorité des capteurs, détecteurs de toutes sortes et caméras avait fondu, rendant le Coeur de Fomalhaut pratiquement sourd et aveugle.
– Alors, quel est ton diagnostic ?
Le pilote se tourna vers Masas.
– À première vue, je dirai que nous nous en sommes bien tirés. Ça ne semble pas trop grave. Avec l'aide des deux robotechs, les réparations devraient être terminées en neuf ou dix jours. Disons une douzaine maximum, si on est pessimiste. Grâce aux dieux, nous ne manquons pas de pièces détachées.
– Parfait ! Si cela te convient, je peux te donner un coup de main. Quand mes frères se sont occupés de mon éducation , ils n'ont pas oublié la mécanique !
– On gagnerait du temps si tu nous disais ce que tu ne sais pas faire ! Cela dit, d'accord pour le coup de main.
– Et moi, je me contente d'enfiler des perles ? ! s'exclama Corton d'un air vexé.
– Mais non, mon vieux ! Mais pour une fois que je peux avoir un mécanicien plus sexy que toi, je n'ai pas le droit d'hésiter ! Bon, trêve de plaisanterie, tu peux te rassurer : tu auras ta part de boulot !
La première journée de travaux consista essentiellement à faire le point sur tout ce qui était détruit sur et dans le vaisseau. Et il y en avait ! Mais dès le deuxième jour, les trois mécaniciens occasionnels et les deux robots se lancèrent dans la réparation de la coque, tandis que Goral et Calek se rendaient utiles en sélectionnant les diverses pièces nécessaires au dépannage des instruments détériorés.
Les prévisions de Stev étaient bonnes, car à partir du neuvième jour, il ne restait plus qu'à relier tous les appareils et instruments réparés à la positronique de bord, ce qui représentait quand même quelques heures de travail, et à tous les essayer. Puis, un décollage et un court séjour dans l'espace seraient nécessaires afin de tester la parfaite étanchéité de la coque, car une micro fissure avait parfaitement pu leur échapper, malgré la minutie qu'ils avaient apporté à leurs investigations.
Stimulés à l'idée que leur exil sur Osilax tirait à sa fin, ils s'attaquèrent avec ardeur aux connections des divers instruments, et n'acceptèrent de se reposer que lorsque tout fut terminé et vérifié par un des robotech.
– Masas va maintenant nous mijoter un bon petit plat bien mérité, suggéra Calek.
Ce qui déclencha un éclat de rire du pilote.
– Notre amie a toutes les qualités et sait tout faire… sauf la cuisine ! Le trajet entre Arkonis et Lupus IV m'a permis de m'en rendre compte ! Son talent culinaire consiste à programmer un repas sur le clavier de commande, et s'arrête là !
La jeune femme accepta avec bonne humeur la mise en boîte , faisant chorus avec ses compagnons.
– De toute façon, avec ce que l'on trouve à manger à bord de ton rafiot, le meilleur cuisinier du monde serait bien incapable de tirer quelque chose de correct !
Stev prit un faux air outragé qui arracha des sourires à ses compagnons.
– Savez-vous ce que je vous propose ? interrogea Goral.
– Non.
– Pendant que Stev fera les essais d'étanchéité du Coeur de Fomalhaut et testera les instruments dans l'espace, j'invite ceux qui ne serviront à rien à venir chasser avec moi afin de ramener un peu de viande fraîche.
Je vous préparerai un de ces rôtis à la broche dont vous me direz des nouvelles ! Car ça, c'est quelque chose où j'excelle.
Le pilote jeta un coup d'oeil interrogatif à sa compagne. Celle-ci secoua la tête avant de répondre :
– Je n'aime pas trop que nous nous séparions. À présent que nous avons rempli notre mission et récupéré Goral, il vaut mieux rester ensemble.
– Mais que veux-tu qu'il nous arrive sur ce caillou désert ? La faune, à l'exception de quelques félins et primates carnivores, ne présente pas de risque.
– Justement, je ne tiens pas à vous voir servir de casse-croûte à l'un de ces animaux.
– Voyons Masas, crois-tu vraiment que nous ne soyons pas capables de nous garder de ce danger, si danger il ya?
– Et toi, Stev, qu'en penses-tu ?
– Après tout, pourquoi pas ? Notre absence va durer quelques heures, et les tests que nous allons faire subir au vaisseau ne requiert que la présence de deux personnes. Alors, Corton et moi-même suffirons largement à la tâche, et tu pourras accompagner Goral et Calek.
Le copilote du Coeur de Fomalhaut tordit la bouche en une grimace de dépit, ce qui provoqua l'hilarité de la jeune femme qui abdiqua :
– Puisque tout le monde est contre moi, c'est d'accord. Mais c'est moi qui servirai d'assistante à Stev. En ce qui concerne la chasse, j'ai donné pour un moment, après ma partie de plaisir avec les lycos !
Heureux comme des gamins, les trois chasseurs partirent s'équiper, pendant que leurs compagnons entamaient la check-list de leur court séjour dans le ciel d'Osilax.
Goral passa une tête dans le poste de commandement.
– On y va. Dans combien de temps pensez-vous être de retour ?
– Si tout se passe normalement, dans six ou sept heures.
– Parfait, cela nous permettra de trouver du gibier et de vous préparer un succulent repas.
– Soyez prudents, et ne quittez pas vos combinaisons de combat. Gardez vos minicoms branchés, afin de pouvoir nous contacter à n'importe quel moment, et donnez-nous de temps en temps de vos nouvelles.
– C'est d'accord. Mais ne t'inquiète pas. Avec nos propulseurs anti-g et nos scaphandres autonomes, nous ne risquons rien.
– Bon. Eh bien, bonne chasse.
Quand ils furent à nouveau seuls dans le cockpit, Stev reprit :
– Tu n'es pas vraiment tranquille à l'idée de les laisser ici, n'est-ce pas ?
– C'est exact. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un drôle de pressentiment. Et c'est bien la première fois que cela m'arrive.
– Il est encore temps d'annuler la partie de chasse.
– Non. Je ne veux pas les priver de ce plaisir. Tout le monde a travaillé dur depuis quelques jours, et après ce qu'ils ont vécu sur Lupus IV, cela va leur permettre de décompresser un peu.
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