Agent de L'O.M.U.(2B)
Enregistrement : Éditions de l'À Venir
Publication : 2008-12-18
Genre: Science fiction
Lu par Christian Martin, Christophe, Ezwa, Fred, Kaael, Ka00, Mario Fecteau
Illustration: Dimitri RASTORGOUEFF
Livre audio de 8min
Fichier Mp3 de 13,5 Mo
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Chapitre 2B
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."
Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."
Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra
AGENT DE L'O.M.U.
Un roman fanique d'André Borie
CHAPITRE II : FUITE DANS L'INCONNU
Section 2B
Pendant ce temps, le pilote et ses deux compagnons avaient traversé sans encombres la partie dénudée les séparant de la forêt. Ils se hâtèrent de s'enfoncer sous les épais feuillages qui, tout en les dissimulant, avaient l'avantage de les protéger de la pluie cinglante et urticante.
Sans se concerter, ils débranchèrent leurs déflecteurs et Stev alluma sa lampe.
– C'est quand même plus pratique de se voir, soupira Calek.
Le sol spongieux et parfois glissant ne favorisait pas les déplacements, mais ils s'élancèrent d'un bon pas vers leur but.
– J'espère que Masas va s'en sortir et vite nous rejoindre.
– Le contraire m'étonnerait.. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais vous pouvez me croire, c'est une sacrée bonne femme.. Le Lord-Amiral m'avait prévenu et il n'avait pas exagéré !
Au bout de quelques minutes, il leur fallut ralentir leur marche car les deux ex-prisonniers, minés par les mauvais traitements, commençaient à s'essouffler. Le pilote ne jetait un coup d'oeil que de temps en temps sur son gonio, car il possédait un grand sens del'orientation et s'y fiait plus qu'à ses instruments électroniques. À plusieurs reprises, il fut tenté d'envoyer un hyper-message condensé à Corton Naguèse qui devait être rempli d'une inquiétude mortelle à leur sujet, mais la raison l'emporta chaque fois. Même si les chances d'être intercepté étaient infimes, elles existaient cependant, et il ne fallait pas prendre le moindre risque de faire repérer le vaisseau.
Au bout d'une heure de marche sur le sol gras, Stev se vit dans l'obligation d'accorder quelques minutes de repos à ses compagnons qui se traînaient, le souffle court, essayant désespérément d'accorder leurs pas sur ceux de leur guide.
– C'est encore loin ? interrogea Goral d'une voix haletante.
– Encore une bonne heure et demie.
– Pfui ! !
– Pour vous aider à reprendre la promenade, pensez à Masas qui entraîne les poursuivants sur ses traces pour nous permettre de rallier sans trop de mal le Coeur de Fomalhaut ! reprocha Stev, un peu irrité de constater que les deux hommes qu'ils venaient de libérer semblaient se plaindre. Mais il regretta aussitôt son mouvement d'humeur en voyant le visage tiré de fatigue, les traits accusés et le regard éteint de ses compagnons. Ces derniers avaient subi dans les geôles de Lupus IV un régime qui les avait minés physiquement et psychologiquement, et leur épuisement actuel était bien compréhensible. D'un air bougon, il reprit :
– J'ai une dose de vitalisant arra, vous allez vous la partager. Cela devrait vous donner le coup de fouet nécessaire pour repartir.
Joignant le geste à la parole, il sortit d'une poche de sa combinaison un petit tube fin dont il cassa l'extrémité, faisant apparaître une fine aiguille. Avec dextérité, il la planta dans la cuisse de Goral, enfonça le piston jusqu'à mi-course, et appliqua le même traitement à Calek avec le reliquat de la seringue.
– Dans quelques minutes, vous devriez avoir retrouvé la pêche .
Il s'installa aussi confortablement que possible contre le tronc rugueux d'un colosse végétal, et attendit patiemment que la piqûre commence à faire effet. Pour passer le temps, il extirpa d'une de ses poches une barre énergétique qu'il mastiqua consciencieusement après l'avoir partagée avec ses compagnons.
Le médicament arra était efficace, car moins d'un quart d'heure plus tard, les trois hommes avaient repris leur progression en direction du vaisseau.
– Est-ce que cette forêt abrite des animaux dangereux ? voulut savoir Goral.
– Réellement dangereux ? Pas à ma connaissance, mais il existe une sorte de chat sauvage à six pattes qui n'hésite pas à s'attaquer à tout ce qui bouge lorsqu'il est affamé. Cependant, il est en voie de disparition, car pendant des dizaines d'années, des braconniers les ont décimés pour se procurer leurs peaux et les revendre, au marché noir, à de riches collectionneurs de trophées.
– Ce sont des hexatigres ?
– Oui. Tu connais ?
– J'ai enquêté sur les contrebandiers qui les amenaient sur les mondes où leur importation était interdite.
Stev se racla bruyamment la gorge avant de lancer d'un ton peu naturel :
– Maintenant que vous avez repris des forces, il faudrait peut-être accélérer : on est pas encore arrivés.
Calek jeta un regard étonné aux deux hommes, haussa les sourcils d'un air interrogateur, mais eut le bon goût de ne poser aucune question !
Ils avaient à présent quitté la prison depuis près de deux heures, et envisageaient avec plaisir l'arrivée prochaine à la vallée étroite où était dissimulé le petit vaisseau et où les attendait son copilote rongé par l'angoisse.
– Stop !
Goral et Calek s'arrêtèrent net, et lancèrent un regard surpris à Stev.
– Des navettes sont en train de nous survoler.
– Mais, tu nous avais dit que leurs détecteurs à infrarouge ne pourraient pas nous repérer avec les résilles protectrices !
– C'est exact, mais leur efficacité n'est valable que pendant un certain temps, d'après ce que m'a expliqué Masas, et j'ai peur que nous ayons largement dépassé ce temps. Si nous sommes redevenus visibles, nos poursuivants vont découvrir sur leurs écrans trois formes qui s'avancent côte à côte. Ce qui n'est pas très naturel pour des bêtes sauvages.
– Alors ?
– Dans le doute, on va se séparer lentement, comme si nous errions à la recherche de nourriture, Goral vers la gauche, Calek vers la droite, tandis que je vais retourner sur mes pas.. Essayez de trouver des repères pour revenir ici dans environ une demi-heure.
– Espérons que cela va marcher, murmura Calek en s'éloignant de ses compagnons.
Goral Toseff soupira :
– J'ai bien peur qu'on ne soit pas encore sortis de l'auberge !
Puis il s'éloigna à son tour après avoir donné un petite tape amicale sur l'épaule de Stev. Celui-ci se laissa un peu distancé par les deux hommes avant de revenir en arrière en contournant plusieurs arbres près desquels il s'arrêtait parfois, s'agitant sur place, avant de repartir d'une course rapide sur quelques mètres.
– J'espère que cela ressemble à un comportement animal, soliloqua-t-il avec un sourire crispé. Il reprit son manège en effectuant un arc de cercle destiné à le remettre progressivement dans la bonne direction.
Un roman fanique d'André Borie
CHAPITRE II : FUITE DANS L'INCONNU
Section 2B
Pendant ce temps, le pilote et ses deux compagnons avaient traversé sans encombres la partie dénudée les séparant de la forêt. Ils se hâtèrent de s'enfoncer sous les épais feuillages qui, tout en les dissimulant, avaient l'avantage de les protéger de la pluie cinglante et urticante.
Sans se concerter, ils débranchèrent leurs déflecteurs et Stev alluma sa lampe.
– C'est quand même plus pratique de se voir, soupira Calek.
Le sol spongieux et parfois glissant ne favorisait pas les déplacements, mais ils s'élancèrent d'un bon pas vers leur but.
– J'espère que Masas va s'en sortir et vite nous rejoindre.
– Le contraire m'étonnerait.. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais vous pouvez me croire, c'est une sacrée bonne femme.. Le Lord-Amiral m'avait prévenu et il n'avait pas exagéré !
Au bout de quelques minutes, il leur fallut ralentir leur marche car les deux ex-prisonniers, minés par les mauvais traitements, commençaient à s'essouffler. Le pilote ne jetait un coup d'oeil que de temps en temps sur son gonio, car il possédait un grand sens del'orientation et s'y fiait plus qu'à ses instruments électroniques. À plusieurs reprises, il fut tenté d'envoyer un hyper-message condensé à Corton Naguèse qui devait être rempli d'une inquiétude mortelle à leur sujet, mais la raison l'emporta chaque fois. Même si les chances d'être intercepté étaient infimes, elles existaient cependant, et il ne fallait pas prendre le moindre risque de faire repérer le vaisseau.
Au bout d'une heure de marche sur le sol gras, Stev se vit dans l'obligation d'accorder quelques minutes de repos à ses compagnons qui se traînaient, le souffle court, essayant désespérément d'accorder leurs pas sur ceux de leur guide.
– C'est encore loin ? interrogea Goral d'une voix haletante.
– Encore une bonne heure et demie.
– Pfui ! !
– Pour vous aider à reprendre la promenade, pensez à Masas qui entraîne les poursuivants sur ses traces pour nous permettre de rallier sans trop de mal le Coeur de Fomalhaut ! reprocha Stev, un peu irrité de constater que les deux hommes qu'ils venaient de libérer semblaient se plaindre. Mais il regretta aussitôt son mouvement d'humeur en voyant le visage tiré de fatigue, les traits accusés et le regard éteint de ses compagnons. Ces derniers avaient subi dans les geôles de Lupus IV un régime qui les avait minés physiquement et psychologiquement, et leur épuisement actuel était bien compréhensible. D'un air bougon, il reprit :
– J'ai une dose de vitalisant arra, vous allez vous la partager. Cela devrait vous donner le coup de fouet nécessaire pour repartir.
Joignant le geste à la parole, il sortit d'une poche de sa combinaison un petit tube fin dont il cassa l'extrémité, faisant apparaître une fine aiguille. Avec dextérité, il la planta dans la cuisse de Goral, enfonça le piston jusqu'à mi-course, et appliqua le même traitement à Calek avec le reliquat de la seringue.
– Dans quelques minutes, vous devriez avoir retrouvé la pêche .
Il s'installa aussi confortablement que possible contre le tronc rugueux d'un colosse végétal, et attendit patiemment que la piqûre commence à faire effet. Pour passer le temps, il extirpa d'une de ses poches une barre énergétique qu'il mastiqua consciencieusement après l'avoir partagée avec ses compagnons.
Le médicament arra était efficace, car moins d'un quart d'heure plus tard, les trois hommes avaient repris leur progression en direction du vaisseau.
– Est-ce que cette forêt abrite des animaux dangereux ? voulut savoir Goral.
– Réellement dangereux ? Pas à ma connaissance, mais il existe une sorte de chat sauvage à six pattes qui n'hésite pas à s'attaquer à tout ce qui bouge lorsqu'il est affamé. Cependant, il est en voie de disparition, car pendant des dizaines d'années, des braconniers les ont décimés pour se procurer leurs peaux et les revendre, au marché noir, à de riches collectionneurs de trophées.
– Ce sont des hexatigres ?
– Oui. Tu connais ?
– J'ai enquêté sur les contrebandiers qui les amenaient sur les mondes où leur importation était interdite.
Stev se racla bruyamment la gorge avant de lancer d'un ton peu naturel :
– Maintenant que vous avez repris des forces, il faudrait peut-être accélérer : on est pas encore arrivés.
Calek jeta un regard étonné aux deux hommes, haussa les sourcils d'un air interrogateur, mais eut le bon goût de ne poser aucune question !
Ils avaient à présent quitté la prison depuis près de deux heures, et envisageaient avec plaisir l'arrivée prochaine à la vallée étroite où était dissimulé le petit vaisseau et où les attendait son copilote rongé par l'angoisse.
– Stop !
Goral et Calek s'arrêtèrent net, et lancèrent un regard surpris à Stev.
– Des navettes sont en train de nous survoler.
– Mais, tu nous avais dit que leurs détecteurs à infrarouge ne pourraient pas nous repérer avec les résilles protectrices !
– C'est exact, mais leur efficacité n'est valable que pendant un certain temps, d'après ce que m'a expliqué Masas, et j'ai peur que nous ayons largement dépassé ce temps. Si nous sommes redevenus visibles, nos poursuivants vont découvrir sur leurs écrans trois formes qui s'avancent côte à côte. Ce qui n'est pas très naturel pour des bêtes sauvages.
– Alors ?
– Dans le doute, on va se séparer lentement, comme si nous errions à la recherche de nourriture, Goral vers la gauche, Calek vers la droite, tandis que je vais retourner sur mes pas.. Essayez de trouver des repères pour revenir ici dans environ une demi-heure.
– Espérons que cela va marcher, murmura Calek en s'éloignant de ses compagnons.
Goral Toseff soupira :
– J'ai bien peur qu'on ne soit pas encore sortis de l'auberge !
Puis il s'éloigna à son tour après avoir donné un petite tape amicale sur l'épaule de Stev. Celui-ci se laissa un peu distancé par les deux hommes avant de revenir en arrière en contournant plusieurs arbres près desquels il s'arrêtait parfois, s'agitant sur place, avant de repartir d'une course rapide sur quelques mètres.
– J'espère que cela ressemble à un comportement animal, soliloqua-t-il avec un sourire crispé. Il reprit son manège en effectuant un arc de cercle destiné à le remettre progressivement dans la bonne direction.
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