Poème pour braîller comme Corneille
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Publication : 2008-01-05
Lu par Ka00
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Syhemalik
Écrivain et philosophe clandestin vivant en Nouvelle-France de l'Amérique du Nord Britanico-Hispanique et MicMaq originaire de la forêt Saharienne.
Note de l'auteur sur inlibroveritas.net :
À lire si vous connaissez le texte de Corneille
dans le top vin du bon Général... ;-)
Écrivain et philosophe clandestin vivant en Nouvelle-France de l'Amérique du Nord Britanico-Hispanique et MicMaq originaire de la forêt Saharienne.
Note de l'auteur sur inlibroveritas.net :
À lire si vous connaissez le texte de Corneille
dans le top vin du bon Général... ;-)
Syhemalik
Poème pour braîller comme Corneille
Peter PAN ! PAN !
Nous perdîmes cinq cent... Sur nous, donc, cette foule s'avance,
Je porte sur mon front une mâle assurance.
Nous étions au début des milliers ; et sans aucun goût de renfort.
Nous étions d'ailleurs trois mille en arrivant au bord,
Tant, à pouvoir galoper en un joyeux ravage,
Les plus épouvantés, pourtant, pressentaient le carnage...
Nous fûmes retranché d'un tiers, aussitôt abreuvés,
Dans le fond des rivières des centaines de cadavres se mettaient à chuter;
Le reste, dont le nombre augmentait au milieu de la fureur,
Mourraient d'inconscience. Autour de moi les pleurs,
Puis couchés contre terre, et dans le plus grand bruit,
Nous sûbimes une bonne part de ce feu bien sublime et vraiment bien nourrit.
Par mon commandement la horde essayait de même,
Mais se sentant traqués, succombait tout de même à leur affreux stratagème;
Et je feins hardiment d'avoir reçu au cou
La balle qu'on me voulait prendre et que l'on donnait à tous.
Oh, cette obscure clarté qui crachait le feu des étoiles !
Soudain, le cessez-le feu nous fît voir trente toiles;
Le monde s'enflait dessous, et d'un commun effort
Les morts, la rivière, montèrent jusqu'à frôler nos cors.
Nous les laissâmes passer ; tout leur paraissait bien paisible ;
Point de chasseurs qui soient morts, aucune de leur têtes accrochés au mur de la Ville.
Notre profond silence abusant leur "Victoire",
Ils n'osèrent même pas avoir honte de nous avoir tués alors que l'on ne cherchait qu'à boire ;
Ils déchargèrent sans peur, ils tirèrent, ils nous descendirent avec force et ardeur,
Et coururent par la suite nous livrer aux mains des commerçants qui sont aussi des leurs.
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Poème pour braîller comme Corneille
Peter PAN ! PAN !
Nous perdîmes cinq cent... Sur nous, donc, cette foule s'avance,
Je porte sur mon front une mâle assurance.
Nous étions au début des milliers ; et sans aucun goût de renfort.
Nous étions d'ailleurs trois mille en arrivant au bord,
Tant, à pouvoir galoper en un joyeux ravage,
Les plus épouvantés, pourtant, pressentaient le carnage...
Nous fûmes retranché d'un tiers, aussitôt abreuvés,
Dans le fond des rivières des centaines de cadavres se mettaient à chuter;
Le reste, dont le nombre augmentait au milieu de la fureur,
Mourraient d'inconscience. Autour de moi les pleurs,
Puis couchés contre terre, et dans le plus grand bruit,
Nous sûbimes une bonne part de ce feu bien sublime et vraiment bien nourrit.
Par mon commandement la horde essayait de même,
Mais se sentant traqués, succombait tout de même à leur affreux stratagème;
Et je feins hardiment d'avoir reçu au cou
La balle qu'on me voulait prendre et que l'on donnait à tous.
Oh, cette obscure clarté qui crachait le feu des étoiles !
Soudain, le cessez-le feu nous fît voir trente toiles;
Le monde s'enflait dessous, et d'un commun effort
Les morts, la rivière, montèrent jusqu'à frôler nos cors.
Nous les laissâmes passer ; tout leur paraissait bien paisible ;
Point de chasseurs qui soient morts, aucune de leur têtes accrochés au mur de la Ville.
Notre profond silence abusant leur "Victoire",
Ils n'osèrent même pas avoir honte de nous avoir tués alors que l'on ne cherchait qu'à boire ;
Ils déchargèrent sans peur, ils tirèrent, ils nous descendirent avec force et ardeur,
Et coururent par la suite nous livrer aux mains des commerçants qui sont aussi des leurs.
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