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HOULES INTIMES I

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Photo: Philippe Dagorne

Musique : Musopen: Camille Saint-Saëns: http://musopen.org/music/piece/196
        : Anton Bruckner: http://musopen.org/music/piece/985 (symph. N°6)
        :         : http://musopen.org/music/piece/983 (symph. N° 3)

Introduction et Rondo capriccioso, Op. 28
et Cello Concerto No. 1 in A Minor, Op. 33 - II. Allegretto con moto
Anton Bruckner : Symphony No.6 in A Major - II. Adagio - Part 1 et
           : Symphony No.3 in D minor - I. Massig bewegt
           : Symphony No.3 in D minor - II. Adagio quasi andante





Texte ou Biographie de l'auteur

Le poème disparu...

 Je me suis pris à espérer

Que brise emporte mes mots

En farandole excessive

Presque muette

Parfumée

Et …

 

Et bien ils se sont envolés

Je les ai vus se chercher

Tout au-dessus de la vague

Agressive

Emeraude

Plouf…

 

Et comme enivrés par l'écume

Se sont vite éparpillés

Je ne pouvais plus les lire

Solitaire

Attristé

Snif…

 

Alors que sont-ils devenus

Dans les sinistres abysses

A tout jamais disparus

Esseulés

Oubliés

Chut…



Que sont-ils devenus ?


 Ces fragiles nuages

Qui d'un coup s'effilochent

Cotonneux à l'envi

Disparaissent soudain

 

Arrivés ce matin

Ont salué le soleil

Défilé majestueux

Que sont-ils devenus ?

 

L'océan s'en souvient

Se peut-il que sa houle

Obsédante et têtue

Les ait lors enlevés ?

 

Sur la plage oubliée

J'ai trouvé du fil blanc

Il ourlait un filet

Etaient-ce mes nuages ?

 




Ratures de mon coeur


 Ratures de mon cœur

Ont balafré mon âme

Troublant le crépuscule

Qui me semblait offert

 

Un insidieux reflux

Chargé de ses effluves

Sucrés et entêtants

Qui vous enivrent un peu

 

Un avant goût de nuit

Porteur d'étranges chants

Pleins de superstitions

Que l'on prête aux hiboux

 

Et puis cette moiteur

A la fois tiède et crasse

Pour moucher toute flamme

D'un espoir improbable…



Restera le désert...


 Des flammes dévorantes

Assèchent les humeurs

D'âmes ensommeillées

Au  tréfonds d'une cale

 

Des vagues métalliques

Malmènent le navire

Arrachant de ses soutes

Des craquements aveugles

 

Il pleuvra désormais

Sur l'ultime croisière

Celle dont le naufrage

Envoûte les abysses

 

Des brumes ensablées

Estomperont l'épave

Seuls ses bras décharnés

Ombreront le désert…




Sur le profane autel...

 Il neige des étoiles

Sidérées par la nuit

Suspendues dans le ciel

En estival hiver

 

Et la pluie de lumière

Inonde le village

Délaissant sur les toits

Ses fantômes dorés

 

Puis l'océan discret

Allume ses guirlandes

Et jette ses oiseaux

Sur des nappes de sable

 

Ô nuit des sortilèges

Nourrie de simples brises

Dépose tes parfums

Sur le profane autel…


Le croqueur de bonheurs...

 Non il ne suffit pas

De décompter les heures

Nous menant au trépas

Et à tous ses malheurs

 

Il faut se libérer

De ses tristes pensées

Nos rêves éthérés

Peuvent tout effacer

 

Elle est là l'ouverture

La seule échappatoire

Loin de toute torture

Quel heureux exutoire

 

Vivre jour après jour

Y croquer leurs bonheurs

Il y en a toujours

Soyez en les cueilleurs…


Source: http://houles-intimes.over-blog.com/

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