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LES ARENES D'OOBIOCHE (CHAPITRE3-E)

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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan.
Deuxième aventure de Masas PAVEL (vous trouverez la première ici). "Masas PAVEL et ses frères sont chargés par Atlan de voler au secours d'un peuple d'ursidés. C'est plus tard que les choses virent vraiment mal!"
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Musiques de Christian Martin / NewPort Orchestra




Texte ou Biographie de l'auteur

LES ARÈNES D'OOBIOCHE
Un Fan-Roman de l'Univers de Perry Rhodan
André BORIE (08/2002)



CHAPITRE III
Section E

Dire que Masas et ses compagnons d'infortune furent soulagés en voyant l'Oxtornien faire son entrée dans leur geôle ne serait qu'un plaisant euphémisme. Ils s'étaient suffisamment posé la question de savoir s'il était toujours en vie. Mais c'est avec gêne qu'ils regardèrent la manche vide qui pendait le long de son corps. Voyant leur mine contrite, Carlot Dobart tenta de plaisanter :
– Avec l'épaisseur de peau que j'ai, il faut plus que quelques thermoradiants pour m'envoyer de l'autre côté de la barrière ! Quant à mon abattis, à la première occasion, je m'en ferai mettre un en terkonite !
Sa réflexion détendit un peu l'atmosphère, et Melbar Kasom entra dans son jeu :
– Alors, tu vas vraiment devenir imbattable au bras de fer !
Quelques minutes plus tard, et malgré ses protestations, le lieutenant était installé sur l'une des couchettes.
– Après ce que tu as vécu, il faut te reposer ! énonça l'Étrusien d'un ton péremptoire.
Quand, deux heures plus tard, les pirates rapportèrent un chariot plein de nourriture, ils trouvèrent les captifs calmement allongés sur leurs lits étroits. Seul, Kasom était assis contre le mur, toujours solidement attaché à la cloison.
– J'ai besoin d'aller aux toilettes ! Alors détachez-moi de cette fichue paroi !
– Ça mon ami, c'est ton problème ! Débrouille-toi comme tu voudras, mais ne compte pas sur moi ! rétorqua l'un des hommes avec un gros rire, repris en chœur par ses acolytes.
Puis ils ressortirent, verrouillant soigneusement la porte derrière eux.
L'Oxtornien se leva et s'approcha du géant. Il inspecta et tâta la chaîne qui le reliait à l'anneau fixé dans la paroi, avant d'estimer :
– Peut-être qu'à nous deux on pourrait y arriver.
– Tu crois ?
– En tout cas, on peut toujours essayer !
– Est-ce qu'on peut vous aider ? demanda Masas qui suivait leur conversation avec attention.
– Si nous n'y arrivons pas tous les deux, commença Melbar, mais Carlot Dobart l'interrompit :
– Ça ne peut pas faire de mal, et comme je n'ai plus qu'un bras, vous pourriez me fixer une ceinture autour de la taille et tirer en arrière pour m'éviter de glisser sur le plancher, car je ne peux pas écarter les jambes pour assurer mon assise.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les quatre humains et l'ursidé s'agrippèrent fermement au lien qu'ils avaient passé autour de la taille du lieutenant, et les deux adaptés unirent leurs efforts pour tenter de briser la chaîne. Les muscles titanesques des deux colosses se contractèrent tandis que la jeune femme et ses amis bandaient les leurs afin de permettre à l'Oxtornien de rester debout.
– Encore un peu, je crois que ça vient ! haleta l'Étrusien.
Avec obstination, ils poursuivirent leurs efforts et soudain, un des maillons se tordit et céda. Emportés par leur élan, ils se retrouvèrent tous au sol, cul par-dessus tête.
Le lieutenant poussa un grognement de douleur lorsque la partie mutilée de son corps entra en contact violent avec le sol. Mais, heureusement pour les Terraniens et le Delhiant, aucun d'entre eux ne se trouva pris sous les sept cent cinquante kilos de Carlot Dobart !
Melbar Kasom, enfin libre de bouger, se pencha sur son libérateur pour l'aider à se relever.
Ils firent honneur aux victuailles qui leur avaient été apportées et, après avoir satisfait autant que possible la curiosité du natif d'Oxtorne, ils se mirent à évoquer, à la suite des lumières fournies par Roumlah, le sort probable qui les attendait à l'arrivée sur Oobioche.
– Quand j'étais toute petite, je me souviens avoir entendu mon père parler d'une planète où le potentat local avait remis à la mode les combats de gladiateurs et autres “ réjouissances ” se déroulant dans une arène. Il avait fallu l'intervention de l'Astromarine terranienne pour mettre fin à ces pratiques dignes d'un autre âge ! Donc, Lary Tilco n'a rien d'un novateur en la matière !
La discussion se poursuivit, débouchant sur les hypothèses les plus diverses, sans qu'il puisse en sortir quelque chose de vraiment valable. Mais cela eut cependant le mérite de leur occuper l'esprit pendant un moment. Pourtant, les hommes d'action goûtent peu les bavardages stériles, il leur faut rapidement du concret !
– On devrait essayer de sortir de cette cellule et de récupérer le contrôle du vaisseau ! asséna l'Oxtornien dont le caractère bagarreur reprenait le dessus sur les blessures et le handicap dû à son amputation.
– Ne rêve pas trop ! lui rétorqua l'adjoint d'Atlan. Nous n'avons pas d'allié dans la place pour nous aider à nous échapper !
Le Delhiant baissa la tête à l'évocation de sa trahison, mais le colosse ne l'avait pas mentionné pour en rajouter à ses remords, uniquement pour signaler une évidence. Il ajouta aussitôt :
– De toute façon, attendons d'être à pied d'œuvre, il sera alors temps de nous préoccuper de notre avenir ! D'ailleurs, je ne le vois pas forcément aussi mauvais que vous le pensez !
– Alors, vous devez être particulièrement optimiste ! répliqua le sous-officier Lamarre en faisant la grimace.
Réflexion qui amena un sourire amusé sur les lèvres de Kasom. L'homme de l'O.M.U. laissa tomber :
– Et vous particulièrement pessimiste, sergent ! À nous deux, cela fera une moyenne !


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