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AGENT DE L'O.M.U.(7C)

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Chapitre 7C
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Adaptation audio d'un roman fanique d'André Borie se déroulant dans l'univers de Perry Rhodan. "Les Antis font des leurs et Masas Pavel, agent de l'O.M.U., sous les ordres du Lord-Amiral Atlan, est envoyée sur le terrain pour libérer Goral Toseff."

Musiques & paroles de Christian Martin / NewPort Orchestra





Texte ou Biographie de l'auteur

AGENT DE L'O.M.U.
Un roman fanique d'André Borie

CHAPITRE VII : LA DIVINE HUILE DE TOATL
Section 7C

Sandorf et Arx en tête, suivis de Stev et Goral, les quatre compagnons de Masas, moitié à plat ventre, moitié accroupis, profitaient des moindres pans de murs ou des buissons rabougris pour se rapprocher de leur but tout en restant hors de vue de ceux qui les espionnaient.

Après dix minutes de reptation, ils purent apercevoir le dos de deux hommes occupés à observer consciencieusement dans leurs jumelles le manège des quatre personnages qui servaient de leurre.

Une tape sur l'épaule de l'agent de l'O.M.U. sur Coriolan attira son attention. Stev lui désigna un des deux guetteurs en signifiant qu'il s'en occupait, et Sandorf approuva en se désignant avant de pointer le doigt sur le second. Puis il leva le pouce en murmurant :

– À trois.
Suite à l'approbation muette du pilote, il abaissa successivement l'index et le majeur.
Avec un ensemble parfait, ils bondirent sur les deux espions. La surprise fut totale, et les deux visiteurs furent rapidement neutralisés.

C'est alors qu'un tir de radiant chuinta et que Sandorf s'affaissa avec un cri de douleur.

Stev n'eut pas le temps de se tourner vers ce nouvel adversaire, car Arx qui surveillait leur action, avait déjà réagi avec sa promptitude habituelle, et l'une de ses étoiles de jet s'était plantée entre les yeux du troisième homme qui devait couvrir ses complices, et dont ils n'avaient pas su déceler la présence.

Sûr de la justesse de son tir, l'Antilan se désintéressa complètement de sa victime pour se précipiter auprès de Sandorf dont le dos se couvrait d'une tache de sang qui s'élargissait.

L'octopode, affolé par la blessure de son ami, tourna ses yeux multiples vers ses deux compagnons, quêtant leur aide d'un air désespéré. Goral avait saisi la trousse de premiers secours fixée à sa ceinture, et il en tira un baume arra qu'il appliqua sur la blessure, avant d'injecter un tonicardiaque à l'agent de l'O.M.U. Ce qui eut pour effet immédiat de lui redonner un peu de tonus.

Avec une grimace de douleur, il constata :

– Un peu con de finir comme ça, n'est-ce pas ?
– Ne dis pas de sottises ! Dans quelques heures tu seras de nouveau sur pied.
Le ton du pilote manquait cependant un peu de conviction. Dans sa vie aventureuse, il avait vu mourir tant de compagnons, qu'il avait aussitôt saisi la gravité de la blessure, et il ne se faisait plus guère d'illusions sur le sort final de leur ami. Il n'avait jamais pu accepter cette fatalité, même sachant que cela pouvait arriver à n'importe qui, n'importe quand, et il ne put soutenir le (les) regard angoissé de l'Antilan. Il détourna la tête, un peu honteux de son manque de courage. Mais connaissant les liens étroits qui liaient l'humain et l'extraterrestre, il n'osait tout simplement pas lui confirmer que Sandorf était perdu...

Dès la fin de l'escarmouche, Masas s'était précipitée vers ses compagnons, devançant les deux Coriolanais et le copilote. Elle se pencha sur le blessé, mais Lar'Lun qui arrivait la repoussa avec une violence décuplée par sa peine avant de s'affaler près du corps ensanglanté.

Le Terranien moribond et l'indigène réunirent leurs mains et se fixèrent, les yeux dans les yeux. Au bout de quelques instants, Sandorf murmura :

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– Fais tout ce que tu pourras afin qu'ils puissent quitter Coriolan et accomplir leur mission. Et prends bien garde à toi.
Lar'Lun, l'air grave, approuva d'un hochement de tête.

– Je te promets qu'ils arriveront à quitter notre monde, mais après, je t'enverrai une foule d'ennemis pour t'accompagner dans le grand passage !
Le blessé secoua la tête avec un petit sourire crispé, et fit signe à Masas de s'approcher. La jeune femme s'agenouilla près de lui, tandis qu'il tentait de saisir quelque chose à sa ceinture. Comprenant ce qu'il cherchait, elle détacha le petit boîtier noir et le lui glissa dans la main. Il la remercia d'un clignement d'yeux et lui dit :

– Je crois que c'est le moment d'expédier le message vers le Monde de Cristal. Et pendant qu'ils se précipiteront vers la base, ils seront un peu moins vigilants ailleurs, et vous aurez plus de chance de passer entre les mailles de leur filet.
Un peu de mousse rosâtre apparut à la commissure de ses lèvres.

– Tu as raison, mon ami. À toi l'honneur.
Le mourant crispa le poing sur la télécommande, puis appliqua son pouce sur le bouton rouge. Il regarda successivement tous ses compagnons, leur sourit brièvement, et appuya, libérant l'impulsion de l'hyperonde.

– À présent, quoi qu'il arrive, Atlan sera au courant des menées de ces maudits Antis, exprima-t-il, l'air farouche.
Comme Masas approuvait d'un hochement de tête, Sandorf reprit :

– Lar'Lun… Arx.
Les deux extraterrestres se rapprochèrent, saisissant chacun une de ses mains.
– C'est le bout de la piste pour moi, les gars. J'aurai bien aimé poursuivre encore un peu en votre compagnie, mais les dieux ne l'ont pas voulu. Je vous aime tous les deux.
Son visage se crispa sous l'effet de la douleur, puis son étreinte se desserra et sa tête retomba en arrière, les traits détendus.
Arx poussa un hurlement de désespoir, et avant que quiconque ait le temps d'intervenir, il bondit sur ses pseudopodes, brandissant un couteau. Deux éclairs scintillèrent au soleil couchant, et les deux prisonniers, la gorge tranchée, s'écroulèrent au sol, baignant les roches avoisinantes de leurs flots de sang.

– Non Arx !
Mais l'interjection de Masas arriva bien trop tard.
– On aurait pu les interroger, commença Stev sur un ton de reproche, mais il se tut en voyant les yeux fulgurants de l'octopode.
Masas ferma les yeux de Sandorf en disant :

– Où que tu ailles, trouve la paix.
Lar'Lun appuya longuement son front sur celui du mort, avant de se redresser :
– La nuit ne va pas tarder à tomber. Il est temps d'y aller.

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